Une deuxième édition très attendue pour le Taverne Fest

Après une première édition plus qu’intéressante, le Taverne Fest récidive avec un line-up aussi puissant, sinon plus, que celui de sa première édition. Michel Cantin, chanteur/bassiste du groupe saguenéen Bauxite, s’est éclaté les veines pour nous organiser, avec la collaboration de Production Colimason, un festival de musique ouvrière, comme il aime si bien le dire, de très grande qualité. L’événement, qui aura lieu les 24 et 25 mai prochain au Saguenay, sera présenté dans trois emplacements bien connus des Saguenéens : La Taverne Racine de Chicoutimi, communément appelé « Le corner », au bar Paradoxe, bar mythique baieriverain, et à la toute nouvelle Brasserie Port-Alfred qui est ouverte depuis à peine un mois. Pour l’occasion, notre nouveau collaborateur, Patrice Belley, et moi avons décidé d’unir nos forces pour vous présenter cette deuxième mouture de ce festival qui, on l’espère, perdurera pour plusieurs années. Les concerts seront couverts par notre belle et talentueuse Julie Fortin, qui saura vous faire vivre le show comme si vous y étiez. Voici un résumé des groupes présents lors du festival. J’en ai profité pour leur poser quelques questions dans le but de vous donner envie de venir les voir live les 24 et 25 mai.

Les Banlieusards (hommage à Banlieue Rouge)

Ce sont Les Banlieursards qui auront la chance d’ouvrir la soirée du 25 mai au bar Paradoxe, avec les chansons du mythique groupe punk québécois Banlieue Rouge. Ce sera leur premier concert en tant que Banlieusards. Tous du Saguenay, les gars du groupe ont tout de même du millage en tant que musiciens (anciens membres de Raisin Brain, Sasquatch, Crash ton Rock, Pape Noir pour ne nommer que ceux-là). Avec Sébastien Duperré à la basse et au chant, Marco Bouchard à la guitare et au chant et Sébastien Tremblay (ancien Sasquatch, groupe culte jonquiérois) à la batterie. Je me suis entretenu avec ce dernier, question d’en connaître un peu plus sur le trio. Vous pouvez lire l’entrevue ici.

The 351’s

The 351’s est un tout nouveau groupe du Vieux-Québec. Ne voulant pas trop se donner eux-mêmes d’étiquette, je les qualifierais entre le punkrock et la oï du début des années 80. Ils n’ont toujours pas d’enregistrement officiel disponible (j’ai tout de même eu la chance d’entendre le premier extrait de leur session démo 100 % D.I.Y., enregistré live one take). Ils travaillent fort pour que ça soit prêt pour le Taverne Fest. Le trio, composé de Kev à la guitare et au chant, Dom à la basse et Martin à la batterie, se sont prêtés au jeu et ont répondu à mes quelques questions, dont voici les réponses.

Les Crapules

Né en 2008, des cendres du groupe Les faux septiques avec l’ajout de J-P Vautour du groupe culte Les Vautours. Après le départ de Mathieu Blackburn (Ultra Razzia, Primitive Hands, Jesuslesfilles), le groupe FS a continué en tant que trio pendant quelques mois. Avec le retour de J-P dans la région, qui s’est finalement joint au trio en septembre 2008. Ils ont décidé de changer le nom du groupe pour Les Crapules (formé de J-P Vautour à la guitare et à la voix, de Sam Septique à la basse et à la voix, de Max Septique à la guitare et de Lefty à la batterie). Ils ont à leur actif trois excellents albums : Gonflés à bloc (2009), Régime de terreur (2012) et Mes problèmes (2017), que je vous invite fortement à aller écouter via leur Bandcamp. Je les remercie d’avoir pris le temps de répondre à toutes mes questions, que voici.

Bauxite 

Groupe punk/oï saguenéen aux textes engagés, mené par Michel Cantin à la basse et au chant, accompagné de ses deux sympathiques comparses, Nicholas Murray à la batterie et Yoan Paradis (co-propriétaire de la Brasserie Port-Alfred) à la guitare, ils ont déjà plusieurs années de punk derrière la cravate. Le premier simple, Voisin gonflable, est sorti en 2017. Le trio a connu une grosse année en 2020 alors que sortent en six mois l’album Momie Fer en 2020 en format CD et le EP Brainscan qui rejoindra les chansons de Momie Fer sur la réédition vinyle en 2021. Vous trouverez leur musique via leur Bandcamp. Dû à un changement d’horaire bien involontaire du festival, c’est une version acoustique que vous aurez la chance de voir à la Brasserie Port-Alfred, le samedi 25 mai, et ce pour la toute première fois. J’ai moi-même bien hâte de voir ça. C’est Michel, aussi organisateur de l’événement, qui a répondu à mes questions. Voici l’entrevue.

Barricade Mentale

Groupe punk de Pointe-aux-Trembles, Barricade Mentale est de retour dans le décor de la scène punk québécoise après une absence de presque 10 ans. Nous sommes plus que contents de les voir sur scène, eux qui ont fêté leurs 20 ans avec un concert au Foufs en octobre 2023. Appelé à l’origine SaCage, ce n’est qu’après quelques concerts que la formation prendra la forme connue sous le nom de BM, avec Jambon à la voix, Dave à la guitare, Sebas à la basse et Alex à la batterie. Ils sortent un démo contenant cinq titres, appelé « L’effet secondaire » en 2003. Suivi, en 2004, de leur seul et unique album « Ce soir on crève, demain on verra ». Leur discographie se complète avec un split sorti fin 2004 avec le groupe Bismark 007. Après presque 100 concerts un peu partout au Québec, en Ontario et au B.-C., avec plusieurs grands groupes d’ici et d’ailleurs dans le monde dont U.K. subs, Conflict, Misfits, Grim Skunk, Ripcordz, La Gachette, Starbuck et les impuissants pour ne nommer que ceux-là. Ils ont l’intention de retourner en studio prochainement pour enregistrer un E.P., si leurs vies, plutôt occupées, le permettent. Voici ce que David a répondu à mon p’tit questionnaire.

Ripcordz 

Groupe légendaire canadien, formé en 1980 (l’année de ma naissance!), Ripcordz n’a pas vraiment besoin de présentation. Grandement inspiré par le punk britannique, Paul Gott, membre fondateur du groupe et icone du punk canadien, y va constamment à fond dans ses compositions depuis plus de 40 ans. Il crie haut et fort ce que chaque punk pense tout bas. Musicalement parlant, je n’énumérerai pas leur discographie complète, Discogs est là pour ça. J’ai plus envie de vous faire part de mes deux albums préférés. L’album Kidnoise, sorti en 1992, est selon moi un des meilleurs albums punks canadiens tout simplement, et ce dans la lignée des albums de D.O.A. et Dayglow Abortion. Pas tant dans le genre musical que dans ce qu’il a apporté au paysage musical au fil des années. Le genre d’album qui restera dans les annales pour les générations à venir. Ensuite, l’album There ain’t no “H” in Ripcordz, Dork-Face qui est vraiment trop marrant pour le titre, mais particulièrement parce que la maturité des compositions et la hargne pèsent vraiment fort sur cet opus. J’ai eu la chance de m’entretenir en Facetime avec Paul, le temps d’une entrevue. Je le remercie pour son temps et pour le bon moment que j’ai eu à jaser avec lui. Voici le lien pour lire ses propos que j’ai recueillis.

Let’s go on remplit la place

Pour terminer, j’ai juste envie de vous dire : Let’s go, on remplit la place. C’est le temps de montrer à tout le monde de quel bois on se chauffe ici au Saguenay. Donner envie au groupe de revenir nous voir, c’est comme ça que nous allons enrichir notre scène pour les générations à venir. On se voit dans l’pit!

…Stay Punk!!!

Rédaction : Pierre-Luc Gagnon

Correction : Céline Montminy

Révision : Marie-Eve Landry