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Chroniques mélodiques

Publié le 05 Jan 2024 par

Chers amateurs de musique, j’ai eu une envie soudaine pour 2024 : me former l’esprit en allant au-delà de mon bon vieux punk rock (mouais, j’ai de la misère à décrocher de ça). Je vais donc en profiter pour vous instruire un peu avec mes Chroniques mélodiques (je l’sais c’est cool comme nom hein? En plus ça rime. Faut dire que le hamster a fait une couple de tours pour en arriver là!).

Donc, d’après Wikipédia, il y aurait 12 sortes de punk. Tout un adon, il y a 12 mois dans une année… vous devinez la suite logique? Alors je ferai une chronique par mois sur les différentes catégories. Je vous parlerai de son histoire en vous donnant quelques exemples de bands de ce genre. Je crois qu’en apprendre sur l’histoire de la musique qu’on aime peut nous faire apprécier encore plus cette passion. En espérant vous faire découvrir pleins de belles choses.

Janvier : Anarcho-punk

Bérurier Noir
Crédit photo : site officiel Bérurier Noir

Dans les Chroniques mélodiques, on va commencer par aborder l’anarcho-punk. Il tient son appellation d’un mélange entre les mouvements anarchiste et punk à la fin des années 70 au Royaume-Uni. Il faut tenir à ses convictions pour adhérer à cette sédition. Ils ont différentes opinions politiques, mais au final, tout se rejoint puisque le but est d’y partager et défendre ses points de vue et ses croyances. Certains ont même incorporé la religion à ce mouvement, malgré que ce soit contradictoire.

Les idéaux anarcho-punk partent du principe où, principalement, ils vont tout faire par eux-mêmes (DIY). Autant l’enregistrement, la publicité que la production de leur musique, mais le plus important : ils font ça sans profits. Autrement dit, ils ne veulent pas nourrir l’industrie. Être végétarien ou même végétalien et ne pas porter de cuir est aussi important pour ces défenseurs de leurs doctrines. Des bands comme Sex Pistols, Poison Girls (féministes et anarchistes) et Crass font entre autres partie des créateurs de ce mode de vie. Car oui, c’est plus qu’un style de musique, c’est carrément un mode de vie.

Ce mouvement protège beaucoup tout ce qui sort du « standard ». Ils défendent Greenpeace, CND (une campagne pour le désarmement nucléaire) et plusieurs autres groupes antifacistes, anarchistes et féministes. C’est très anti-autoritaire, comme le punk en général, avouons-le.

À l’international

Aux États-Unis, des groupes comme The Exploited (qui d’ailleurs seront aux Foufs le 15 septembre 2024) ou Dead Kennedys représentent très bien ce que anarcho-punk veut dire. Avec des paroles brutales, très primitives, et une tonalité plus criée que chantée, l’anarcho-punk est très ressenti. Musicalement, c’était plus vite et chaotique que pas mal tout ce qui avait été entendu dans les années 70.

En France, Bérurier Noir et les Ramoneurs de Menhirs ont fait leurs preuves en tant que représentants de ce style musical particulier. Un collègue a d’ailleurs écrit sur eux il y a quelques mois. Vous pouvez lire son texte ici. Très contestataires et affirmés, ils ont été plus qu’appréciés autant au Québec que dans leur pays d’origine. Il y a aussi les Bons à Rien, un groupe québécois un peu plus récent qui s’est démarqué dans les années 90.

Violence ou pas?

Une bonne partie des anarcho-punk sont pacifistes. Cependant, il y en a aussi qui croient que certaines formes de violences sont appropriées pour arriver à faire changer les choses, socialement parlant. Par exemple le vandalisme ou les graffitis. C’est un sujet qui est constamment discuté entre plusieurs groupes. Je crois qu’encore aujourd’hui ça reste un débat dans le milieu de l’anarchisme. Tristement, certains en profitent pour mettre cette violence sur le dos de l’anarchie.

On peut donc en conclure que l’anarcho-punk serait une des premières sortes de punk. C’est là que tout a commencé, accompagné des mouvements oi! et hardcore. Grâce à tous ces bands qui ont protesté et exprimé tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas, on a aujourd’hui le plaisir d’écouter, ou même de jouer, ce dont on a envie. Je dois vous avouer que musicalement, c’est un peu moins mon genre, mais historiquement, je ne peux que les remercier pour tout ce qu’ils ont fait pour nous. Alors voilà, j’espère que vous avez apprécié la première des Chroniques mélodiques. Évidemment, c’est un résumé, il y en avait beaucoup plus à dire sur le sujet! La prochaine chronique sera sur le punk celtique. À bientôt.

Rédaction : Mélissa Magne

Correction : Céline Montminy

Révision : Marie-Eve Landry