Home Scène Découverte La relève féroce : Montréal vibre au son du futur

La relève féroce : Montréal vibre au son du futur

Publié le 31 Mai 2025 par

Le petit Campus était plein à craquer ce samedi 17 mai, et pour cause ! Deux groupes d’ici bien ancrés dans l’univers du rock et du punk-grunge ont littéralement mis le feu à la scène.

D’un côté, un band bien établi, avec l’assurance de ceux qui maîtrisent leur art. De l’autre, une formation jeune, brute et intense ! Une véritable claque rafraîchissante qui rappelle les années de Nirvana, tout en affirmant une voix bien à elle. Si cette soirée en est un indice, le futur du genre ne peut qu’être assuré… il est férocement annoncé comme étant très prometteur.

Le petit Campus : un écrin pour les talents émergents

Situé au 57, rue Prince-Arthur Est, le Petit Campus est l’une des deux salles de spectacle du Café Campus. Une institution montréalaise fondée en 1967. Initialement créé par des étudiants de l’Université de Montréal en réponse à un boycott de la cafétéria universitaire. Le Café Campus est rapidement devenu un lieu emblématique de la scène culturelle de la ville. En 1993, il a déménagé à son emplacement actuel, offrant une plateforme aux artistes émergents et établis.

Le Petit Campus, avec sa capacité d’environ 300 personnes, offre une ambiance intime propice à la découverte de nouveaux talents. Au fil des ans, il a accueilli une multitude d’artistes locaux et internationaux. Il contribue ainsi à la richesse et la diversité de la scène musicale montréalaise.

Une soirée mémorable et prometteuse

Cette soirée au Petit Campus a été une véritable célébration du rock avec des groupes québécois. Mettant en lumière la passion et le talent de musiciens de différentes générations. Le groupe d’ouverture a démontré que l’expérience et la maturité peuvent offrir des performances puissantes et inspirantes. Quant au jeune groupe, influencé par des groupes comme Nirvana, il a prouvé que la relève est non seulement présente, mais également prête à prendre le flambeau avec fougue et originalité.

Dans un lieu chargé d’histoire comme le Petit Campus, cette rencontre intergénérationnelle a réaffirmé la vitalité et la pertinence du rock dans le paysage musical québécois. Une soirée où le passé et le futur se sont harmonieusement entremêlés. Cela laisse présager un avenir prometteur pour la scène locale.

The Under_Score: Une décharge d’énergie brute

La soirée débutait avec la formation The Under_Score de Lachute. Dès les premières notes, ils ont su captiver l’audience. Une performance véritablement grandiose ! Sublimée par un jeu de lumière époustouflant, et une atmosphère immersive et envoûtante a ainsi été créée.

Alternant entre leurs propres morceaux et des reprises judicieusement choisies, comme Green Day, ils ont su enflammer la foule comme à chacun de leur spectacle, avec leur présence scénique dynamique, comme à leur habitude. Se déplaçant, avec leurs instruments et le micro, au travers le public, qui chantait et dansait. Une complicité palpable établie entre le groupe et l’audience, témoignant d’une connexion profonde et sincère.

Storm 112 : La tempête grunge qui secoue Montréal

Ensuite, en tête d’affiche, Storm 112, un jeune groupe au dynamisme foudroyant, a littéralement fait exploser l’énergie du Petit Campus. Ainsi, du haut de leur jeune âge, ces musiciens incarnent la fougue et la passion d’une génération qui a soif de hurler, de vibrer et de faire trembler les murs. Leur présence scénique est électrique, brute et authentique. De plus, chaque accord est lancé avec une intensité viscérale. Chaque regard vers la foule crie l’amour de la scène.

Bien que souvent comparés à Nirvana, ils rappellent aussi l’esprit festif et déjanté de Blink-182. Alliant ainsi une esthétique grunge et sincère à un sens de la mélodie accrocheuse. Notamment influencé par les meilleurs, Storm 112 est bien entouré. Soutenu par une base solide de famille, d’amis et de fans dévoués. Leur public les suivrait les yeux fermés jusqu’au bout du monde. Parce que, ce soir-là, il n’y avait aucun doute : Montréal leur appartenait.

De plus, la foule, compacte, dense, collée à la scène, vibrait à l’unisson. Et puisque c’était presque impossible de se frayer un chemin pour capturer ne serait-ce qu’un instant du show, c’est littéralement debout sur une chaise que j’ai dû me résigner pour obtenir quelques clichés, tant l’atmosphère était survoltée. Enfin, même de là-haut, on sentait la sueur et le cri du cœur. Cette étincelle ne ment pas : Storm 112, c’est la relève qui rugit.

Une soirée gravée dans la mémoire collective

Finalement, ce soir-là, au cœur du Petit Campus, c’est toute l’âme du punk rock québécois qui a résonné. C’est dans une salle historique devenue le théâtre d’une soirée intense, où deux générations d’artistes ont livré des performances vibrantes, honnêtes et viscérales. Entre la solidité expérimentée de The Under_Score et la déferlante brute de Storm 112, c’est ainsi que le public a eu droit à une véritable déclaration d’amour au rock ! Dans ce qu’il a de plus vrai, de plus vivant.

Puis, quand les amplis se sont tus, il ne restait que les sourires, la sueur et cette impression tenace d’avoir vécu quelque chose d’authentique. Ce genre de soirée qui nous rappelle pourquoi on aime la musique et surtout, pourquoi on en a besoin.

À noter que deux dollars par billet vendu en ligne étaient remis au fonds Cœur en tête (qui soutient la recherche sur le cancer cérébral). Un geste de solidarité important. Souligné avec émotion pendant le spectacle lorsque Storm 112 a dédié une chanson à la cause. Le public a été invité à allumer la lumière de son cellulaire, créant un moment de recueillement et d’unité en hommage à une amie proche de la famille. Une attention touchante qui a ajouté une dimension humaine et chaleureuse à la soirée.

Liens :

The Under_Score :

https://www.facebook.com/theUnderScorebands

https://www.youtube.com/channel/UCqBu1yQooGt90gSRYgu6d5Q

Storm 112 :

https://www.facebook.com/profile.php?id=61557155250259

https://www.youtube.com/channel/UCXk91ToZGaq1bgm0LM38C9g

Rédaction : Marie-Lyne Jean

Photographe : Marie-Lyne Jean et Stéphanie Brousseau (assistante)

Correction : Val Girard

Révision : Julie Fortin