Home Scène Découverte Tête d’affiche du mois de février 2025 : Ultra Razzia

Tête d’affiche du mois de février 2025 : Ultra Razzia

Publié le 01 Fév 2025 par

Ultra Razzia a vu le jour en 2017 dans les bas-fonds de Montréal. Initialement conçu comme un projet parallèle réunissant des membres des Prowlers et de Lysergic, le groupe sort sa première démo la même année, marquée par des influences punk de la vieille école. Leur premier album, paru en 2018, ouvre les portes d’une tournée en Europe. Depuis, avec un deuxième album et plusieurs splits à leur actif, Ultra Razzia continue de se produire sur diverses scènes. Et ce n’est pas fini : de nouveaux projets sont en cours. Venez les découvrir en spectacle. L’avenir s’annonce sombre.

Le Début

En 2017, lorsque Ultra Razzia s’est formé, pensez-vous que le fait de provenir de groupes établis a aidé le band à se faire connaître, ou au contraire, cela vous a-t-il obligés à travailler plus fort pour vous démarquer de vos autres projets et trouver votre propre place ?

Nous avons entamé UR sans jamais mentionner notre identité. Pour éviter d’être associés à The Prowlers, nous avons organisé nos premiers concerts cagoulés. Après la sortie de la démo en 2017, des fanzines et des reviews sur les réseaux sociaux ont vendu la mèche, mais je doute que cela ait eu un impact sur notre popularité.

Votre premier album a été publié par Primator Crew (France) et Foreign Legion Records (USA). C’était une stratégie pour aider a vous faire connaître a l’extérieur du Québec ou ce sont les premiers label a avoir montré un intérêt à sortir votre album ?

Avoir un label sur chaque continent est toujours bénéfique pour favoriser la distribution et économiser des coûts pour ceux qui veulent se procurer les disques. Au départ, j’ai demandé à Primator Crew s’il voulait distribuer la cassette démo, mais comme ce format ne l’intéressait pas, nous avons alors conclu de réaliser un album d’ici la fin de l’année. Il trouvait notre son et nos chansons intéressantes. Par la suite, Foreign Legion nous a contactés pour sortir du nouveau matériel. Bien sûr, nous avons décidé d’intégrer avec joie les deux labels dans le projet d’album.

Paroles Francophones

Pourquoi avoir choisi de chanter en français quand la scène punk/oï est majoritairement anglophone ?

C’est plus simple pour nous, car c’est notre langue de prédilection. Les groupes québécois de punk qui chantaient en français étaient de plus en plus rares. Par la suite, les choses ont changé, en particulier avec plusieurs groupes qui sont sortis sous LSC Records.

Croyez-vous qu’il a été plus difficile pour vous de percer dans les pays autres que francophones, parce que vous chantez en français ?

Non, la Oï! francophone a carrément explosé depuis 2013. Je te dirais que ça probablement été plus facile de se faire connaître.

Les Tournées

Depuis la sortie de votre premier album, vous vous êtes promenés un peu partout dans le monde. À quelle place vous n’êtes pas allés encore, où vous aimeriez aller jouer ?

Nous avons reçu plusieurs invitations intéressantes pour jouer aux États-Unis. Malheureusement, nous sommes confrontés à un problème de visa. Par ailleurs, nous avions prévu de jouer en Russie. Comme la guerre a commencé en février 2022, nous avons oublié cette option. Autrement, nous aimerions jouer dans les pays scandinaves.

Meilleur souvenir de tournée (pays, endroit, événement) ?

Il y en a tellement. Nous avons beaucoup de facilité à nous amuser juste entre nous. Donc tu intègres les éléments d’une tournée et nous sommes très heureux. Le concert dans le local des Ultras de Lausanne en 2018 m’avait vraiment marqué. Une soirée incroyable ! Il y a une vidéo sur notre page Facebook, et l’un des commentaires explique bien la situation : « Satanique et diabolique. Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, prends pitié de nous. Père Éternel, Toi qui est Père Fils et Esprit Saint, prends pitié de l’ignorance de Tes enfants…. ». Peut-être un chrétien endurci qui n’apprécie pas la Oï!

Pire souvenir (pays, endroit, événement) ?

Aucun mauvais souvenir ne se rapporte directement à un pays ou à un concert en particulier, mais plutôt à des situations. Le retour du Chili n’avait pas été facile. Les problèmes mécaniques des avions ont retardé notre arrivée au Canada de 72 heures. C’était assez embarrassant, en plus des multiples fouilles quasi abusives des douaniers lors des escales. Sinon il y a toujours un ou deux concerts plus ou moins bien organisé durant les tournées, mais ça fait partie de la game.

Pour les gens qui ne connaissent pas Ultra Razzia, on peut s’attendre à quoi en show ?

Une basse à fond la caisse, une guitare bien rasoir et une puissante batterie bien carrée. En première ligne, Carlos avec ses yeux teintés de colère qui chante sa poésie  »macabresque ». Rien n’est fait dans la dentelle, et bien pour que ça fracasse. La meilleure façon de se faire une idée, c’est de se rendre à nos concerts.

Rédaction : Dizz Hupé et Ultra Razzia

Gracieuseté images : Ultra Razzia

Correction & révision : Julie Fortin