Home Scène Canadienne Fiesta folk sale, animée par Josh & The Dirty Rags, avec Alice Bro Trio

Fiesta folk sale, animée par Josh & The Dirty Rags, avec Alice Bro Trio

Publié le 04 Nov 2025 par

Fiesta folks sale animée par Josh & The Dirty Rags, avec Alice Bro trio, pour fêter dignement l’anniversaire de Bily. Qui est Bily … Bonne question, aucune idée, mais pour ce qui est de monter un événement, il sait s’y prendre et choisir un divertissement hors du commun. Cette soirée organisée au Zénob par Bily lui même et Charlie … qui est et où est Charlie, je ne le sais pas plus. Cependant, un grand merci à vous deux, vos choix de prédilection pour une soirée réussie sont indiscutables. Malheureusement, Moé pis mes bottes a dû annuler au dernier moment. J’espère avoir à nouveau l’occasion de le voir en prestation.

Le Zénob, situé dans les vieux quartiers de Trois-Rivières a son style et son intimité qui lui sont propres. Je me sentais tel l’infiltré à un party dans le demi sous-sol des parents d’une connaissances de l’école. Les murs exposent différents cadres sans thème précis, la merch est dans un coin jonchant le bar. Couronné d’un plafond très bas, avec au plancher, un vieux tapis à motifs en guise de stage. Les instruments s’y reposant avant de brasser les fondations de la maisonnée. La salle se décontracte sous le public de tous âges envahissant chaque espace disponible. Les tables ont vite longé les murs pour laisser place à la fête s’annonçant sans précédent.

Alice Bro trio

Alice avec ces distingués complices, Vander à la contrebasse, Adéline au violon et on remarque l’ajout de Josh Rags au trombone pour notre plus grand plaisir. Ti Boute Bro enfile sa percussion en sac à dos, cymbales ancrées à sa botte au duck tape et c’est parti. SALUT ZÉNOB ÇA VA ? Qu’elle hurle au micro, les bras dans les airs annonçant au crowd l’invitation à embarquer dans une folie créative et festive.

Ce petit bout de femme déborde d’un talent envoûtant, excentrique et FUCKING entrainant. J’attendais l’occasion de voir Alice Bro sur scène, depuis une vidéo vue sur Facebook un an auparavant. Des sorcières de salon, un autre de ses projets musicaux à l’occasion de l’halloween. L’artiste m’avait laissé sans voix, cette femme a le cœur qui pompe du funk, et nous n’avons qu’à suivre le beat. J’adore profondément ce trio au son festif à saveur de folk grivois. Agrémenté de paroles gorgées d’une douce vulgarité sans vaseline ni préavis, mais consentie.

Ça claque jusqu’au plafond

Les deux premières chansons clôturées, Alice s’esclaffe, puisque le plafond mangeait la claque. En effet, la majorité applaudissait et battait le rythme en fessant direct au plafond à portée de main.

Enfin, je vois arriver mon confrère globetrotteur de la Nouvelle-Écosse, un grand amateur de musique que j’avais invité à me rejoindre. Comme il parle peu français, j’ai trouvé hilarant de le voir filmer une chanson sans qu’il ne sache que c’était un hymne à l’anulingus. Après coup, je lui ai demandé s’il savait l’avoir filmée pendant qu’elle répétait : Eat my ass. Entre ses rires, il me confirma son ignorance.

Bily laissant sa trace au plafond du Zénob

On invite le fêté pour une chanson en son honneur sur le stage. Se résume à répéter en boucle : J’ai vu Bily sortir des toilettes se léchant les doigts. Personnellement, j’ai plus vue Bily faire la première version de body surf laissant des traces de pas au plafond. En effet, ce dernier est assez bas qu’on y voit un human spider pig.

On voit le groupe avoir du fun sur scène, et c’est contagieux presque viral. Le Alice Bro trio a d’ailleurs ouvert pour Vilains Pingouins le 4 octobre dernier à lImpérial Bell, et leur représentation causa une vague élogieuse qui inonda mon Facebook le lendemain matin.

Josh & The Dirty Rags, le dark side of the folks

Si vous vous engagez un soir sur la voie obscure du folk, elle dominera votre destin à jamais et vous consumera.

Josh trônait sur ses percussions, ses acolytes prenant place à ses côtés. Un déséquilibre dans les forces se font sentir, le crowd ne tient plus en place. On se garroche partout comme des déments. Le groupe démarre avec la chanson The Vault, suivie de Rag & Bone pour un solide amorçage. Par la suite, Sophie Rag nous demande de chanter avec eux durant leur nouveau single Farewell Honey. C’est un titre contre la violence conjugale, et Sophie clame une phrase d’occasion : « Non c’est non, peut importe la raison ». Pendant le refrain, la bassiste Daphnée Young pousse sa voix à un tel extrême, que la salle se figea un instant, subjuguée. Même Josh s’est retourné vers elle, les yeux ronds et le clapet ouvert. Les gens du crowd reçoivent le titre honorifique de « plus belles voix de Trois-Rivières » de la part de Josh lui-même. Notre performance aurait mérité un rappel.

On tend un câble à Alice, qui joue dans le vide depuis deux minutes

Par la suite, les Dirty Rags appellent le Alice Bro trio à les rejoindre pour former un band de dernière minute, en vue de nous gâter de quelques covers. De l’inattendu comme rarement entendu avec, entre autres, Seul de Garou et It’s my Life pour les fans de Bon Jovi, baptisé « Banjo vi » pour la circonstance. Ma plus grande surprise, une reprise d’un de mes plaisirs musicaux inavouables… Technotronic avec son tube Pump Up The Jam. Jamais je n’aurais pensé en entendre une version folk. C’est l’un des meilleurs shows auxquels j’ai assisté cette année.

Pour conclure, mon confrère qui a vu des spectacles à travers le monde, a dû me remercier une dizaine de fois de l’avoir convaincu de m’accompagner ce soir. Pour reprendre ses mots « rarement [il a] entendu des artistes aussi accomplis » (traduction libre).

Le tapis-stage se repose jusqu’aux prochaines notes

Rédaction & Photos : Jerry Cherry

Correction & révision : Julie Fortin