Le Rock’n’roll à la manière de The Beta 58’s : Agree to Disagree

Ce band est passé vraiment souvent sous mon radar, sans que je prenne le temps d’y mettre mes oreilles. Le groupe m’avait déjà contactée et je devais en faire jouer dans le P’tit Moment Thrash, mais aucun enregistrement d’émission n’est prévu avant 2024 et mes obligations dans le Bad Crew monopolisent tout mon temps libre.

Cependant, je m’ennuie d’enregistrer. Je m’ennuie de faire des découvertes musicales. Je m’ennuie de chroniquer. Je m’ennuie d’aller voir des shows et de me plonger dans un bain de bruit, de distorsion et d’accords rapides.

L’album Agree To Disagree est sorti depuis le 11 septembre déjà et je ne m’y étais pas encore arrêtée. Shame on me!

Le band est revenu à la charge récemment en envoyant au Bad Crew leur discographie complète. Je n’avais donc plus le choix! Tous les chroniqueurs en avaient plein les bras, alors j’ai pris sur moi de m’en occuper.

Il était plus que temps que je prenne le temps. J’ai donc pesé sur Play. J’ai savouré et je suis tombée amoureuse. Le temps me manque et je n’écris plus vraiment de revue d’albums depuis un méchant bout. Il fallait alors que ce soit foutrement excellent pour me donner envie de me mettre au clavier.

C’est qui eux autres?

The Beta 58’s est un band fondé en 2012 à Kingston en Ontario. À moins d’avoir manqué un détail, les membres ont à leur actif deux albums, quelques singles et une présence sur l’excellent album de compilations Punk Canada Vol. 1.

Le band se dit punk’n’roll. Et avec raison, puiqu’il s’agit d’un style qu’il maîtrise à la perfection. Surfant sur différents airs et influences, on passe aisément du oï au punk rock en passant sur par le street punk. On y retrouve parfois des riffs un peu plus hardcore ou même folk. Leur son est éclaté, assumé et passionné.

Si je devais classer ce band, il serait tout simplement dans la catégorie « excellent ». C’est un band qui maîtrise son art et le tout semble se faire de manière naturelle, sans forcer. Pour ceux qui sont peut-être un peu moins familiers avec le style, si vous connaissez et aimez Out of Order, Psychopunch, ou encore Guitar Wolf, vous serez servis.

Et ça dit quoi Agree to Disagree?

J’ai survolé leur Bandcamp et j’ai décidé de porter mon attention sur leur dernier album intitulé Agree To Disagree. Dix morceaux s’enchaînent, tantôt sur des airs lourds et pesants, tantôt sur des riffs légers et entraînants. La voix du chanteur est rauque, suave, harmonieuse. Les backvocals sont bien orchestrés, tandis que la mélodie et le rythme sont travaillés. On a envie de taper du pied et de chanter les refrains accrocheurs.

Je ne pourrais pas dire qu’ils ont réinventé le style ou qu’ils font quoi que ce soit de différent des autres bands de ce même style. Cependant, ce qu’ils font, ils le font de façon parfaite, sans tomber dans la caricature ou le réchauffé. C’est donc une christie de belle découverte pour moi et, comme cet album risque de tourner pas mal dans mes oreilles prochainement, fort à parier que cette sortie traînera dans mes préférées de l’année 2023. J’ai eu énormément de difficulté à identifier ma pièce préférée, mais comme il faut se décider, j’y vais avec Destruction Orgy. Petite mention spéciale à la dernière pièce de l’album, A Fond Farewell, qui détone un peu, mais qui est délicieuse à l’oreille et conclut à la perfection cet album. Je vous laisse avec une liste de liens où vous pouvez les entendre.

Où les trouver et les écouter :

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Bandcamp
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Rédaction : Claudia Bo

Correction : Céline Montminy

Révision : Marie-Eve Landry