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Comme une tonne de briques

Publié le 04 Sep 2022 par

Ça fait plusieurs semaines déjà que je le vois passer dans mes recommandations sur les différentes plateformes auxquelles je suis abonné. L’été ayant été plus que chargée, la fin des vacances et le retour à la routine a pour moi quelques choses de rassurant, de réconfortant. Retrouver enfin du temps pour produire, créer, écouter, savourer. Trônant tout au haut de ma « to-listen-list », j’avais vraiment hâte de m’asseoir avec moi-même et prendre le temps de « dater » ce nouvel album. Car oui, pour moi un nouvel album, c’est comme « dater » un nouveau dude une première fois. Ce sentiment d’excitation face à l’inconnu, le plaisir de découvrir, d’apprendre à connaître, constater ses défauts, ses qualités, son contenu et son contenant. Tu fais parfois des belles rencontres. Parfois tu te dis : plus jamais. Et parfois, tu dois laisser le temps aller avant d’y redonner une nouvelle chance. Bon, je sais la comparaison pourrait peut-être en choquer certains, mais je suis convaincu que vous comprenez la métaphore. Dans le cas présent, pas le choix de l’avouer, c’est un véritable coup de foudre. Je vous parle bien sûr du premier album d’un tout nouveau band, Méfait. Verre de vin à la main et armé de ma passion pour l’écriture (qui me submerge férocement depuis quelques temps), l’album Dark Turn a vraiment su apporter la petite touche de réconfort que je recherchais dans ce rare moment de solitude que j’affectionne lorsque je prends le temps de prendre le temps. Je n’aime pas consommer de la musique pour consommer de la musique, j’aime approfondir mon écoute, réécouter des riffs, remettre incessamment sur « repeat » des pièces qui m’accrochent. Dark Turn a su parfaitement répondre à ce besoin viscéral que j’avais. Faut dire que ça faisait un bout déjà que j’aspirais à ce moment, et je n’ai pas été déçu. Je n’ai pas la prétention d’être très compétente lorsqu’il s’agit de  »Hardcore ». Il faut dire que mes oreilles s’y habituent de plus en plus depuis quelques années déjà. Mais je crois en écouter suffisamment pour reconnaître les variantes qui font que j’aime ou pas un band  »Hardcore ». Et Méfait, bien j’aime vraiment ça et ça tombe direct dans mes cordes. Tantôt mélodieux, tantôt plus agressif. Il y a une parfaite harmonie entre les instruments, la voix, les variations de rythme. Les intros sont accrocheuses, la voix est équilibrée et pas trop criée. Quelques pièces parfois un peu courtes, mais là encore, lorsqu’une pièce s’étire en longueur en répétant incessamment le même riff, on me perd. Sans pour autant en faire une critique négative, je crois que l’album passe simplement trop vite et que j’en aurais pris encore et encore. Si la récente pandémie a laissée des traces qu’on n’est pas prêt d’oublier, lorsque je vois ce qu’elle nous a laissée côté production musicale depuis les deux dernières années, je me dis qu’il y a au moins ça de positif. Et c’est ainsi qu’est né ce rafraichissant projet en provenance de Montréal : une gang vieux chums qui décident de se retrouver pour créer et partager une passion. À la base Félix (bassiste) et JC (guitariste), puis par la suite, le reste du band: Émilien (drummer), Antoine (chanteur) et Victor (guitariste) se sont joint à eux pour peaufiner et arriver à produire cet album qui mérite selon moi un 9/10. Il paraît qu’ils ont réussis à produire quand même beaucoup de stock. Serons-nous assez chanceux pour entendre du nouveau matériel asses rapidement? Je nous le souhaite en tout cas. En attendant, je t’invite très fortement à aller découvrir ce petit bijou de notre belle scène et à aller leur faire du pouce sur leur page.

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https://mefait.bandcamp.com/releases