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LAGWAGON FÊTE SES 30 ANS

Publié le 11 Oct 2022 par
Lagwagon
Affiche réalisé par SterioDesign

En juin dernier, les vétérans Lagwagon nous ont annoncé une tournée nord-américaine au nom de « 30ISH YEARS ON THE ‘WAGON ». C’est un voyage d’un mois comportant 24 arrêts. Réjoui d’apercevoir que cette virée passera dans la province du Québec, j’ai décidé de couvrir l’évènement du 13 septembre à la salle l’Impérial Bell de Québec. Par ailleurs, les groupes Grumpster et Bigwig ont été choisis pour assurer la première partie du spectacle. L’évènement est présenté par 77 Montréal, Greenland Production, Evenko, People Of Punk Rock, District 7 Production, 123Punk, Lagwagon et l’Impérial Bell.

UN MAL POUR UN BIEN

Parmi les artistes annoncés, c’est la formation punk hardcore du New Jersey Bigwig qui a attiré le plus mon attention. À cet effet, je dois admettre que ma dernière expérience Bigwig remonte en 1999 à la défunte salle de spectacle le Maquisart de Trois-Rivières. La veille du spectacle, j’ai alors réexploré l’album UnMerry Melodies de Bigwig pour me mettre dans l’ambiance. C’est à ce moment que j’ai appris la mauvaise nouvelle. « Pour des raisons hors de notre contrôle, Bigwig ne pourra pas assurer la première partie. Toutefois, on a le plaisir d’annoncer que Downstater s’ajoute au spectacle! » a déclaré l’Impérial Bell sur leur page Facebook. Évidemment, c’était une déception pour les fans de Bigwig. Par contre, c’est un mal pour un bien considérant que Downstater, c’est de la bombe en concert.

DES PUNK-ROCKERS NOSTALGIQUES

Une fois sur place, l’Impérial Bell était bondé de vieux punk-rockers nostalgiques dans la quarantaine impatients de revivre l’expérience Lagwagon. Par conséquent, la file était très longue au stand de vente de marchandise. Je dois souligner le travail remarquable de la responsable de ce stand qui, clairement, n’était pas à son premier chiffre. Bien qu’il y avait beaucoup de gens, il n’y avait malheureusement très peu de jeune relève.

Crédit: Bobby Guimond

DOWNSTATER RÉCHAUFFE LA PLACE

Downstater a plaqué son premier accord et le « show » a commencé. Oh que la qualité du son était exceptionnelle à l’Impérial Bell. Je ressentais alors une énergie positive qui s’installait dans la place. Sur scène, des musiciens enthousiastes à l’idée de performer dans leur « hometown ». Entre les chansons, le chanteur Jean-Philippe s’adressait au publique. « Toi avec le chandail de Satanic Surfers, tu avances! Le monsieur avec la veste de Misfits, approche-toi! La demoiselle avec le « t-shirt » de Lagwagon, monte sur la scène! Je veux du stage dive! Je ne veux pas d’espace libre ici au centre. Nous ne sommes pas dans un show hardcore! » s’exclama Jean-Philippe de façon humoristique. Il est également chanteur pour l’excellente formation hardcore Get The Shot.

C’était plaisant d’entendre les admirateurs chanter en cœur, haut et fort, les paroles enivrantes « Sometimes I wish I could be far away, so far away from home… ».

Jean-Philippe est descendu avec sa guitare sur le parterre pour danser avec la foule. Peu de temps après, il s’est jeté de la scène en « stage diving » avec son instrument. De plus, ils ont fait sauter tout le monde en même temps sur une séquence d’une chanson. Ce sont, sans équivoque, de véritables bêtes de scène.

Downstater a su satisfaire la « crowd » avec son énergie rassembleur, son style accrocheur et sa droiture au niveau du tempo. En conclusion, la réponse de l’audience a été vraiment surprenante. Mission accomplie, l’Impérial Bell était bel et bien réchauffé.

Crédit: Bobby Guimond
Crédit: David Roy

GRUMPSTER, UNE AGRÉABLE SURPRISE

Le jeune trio californien Grumpster de style garage punk a eu la chance d’assurer la tournée avec Lagwagon pour promouvoir leur nouvel album Fever Dream sorti en juin 2022. En premier lieu, leur style est très accessible tout en étant pourvu d’un son bien à eux. C’était, en quelque sorte, un retour à l’époque « American Pie » à la fin des années 1990 avec des influences à la Weezer, Against Me!, Blink 182 et Green Day.

Crédit: Page Facebook officiel de Grumpster

De par leur énergie, leur professionnalisme et leur présence flamboyante sur scène, la réponse de la foule était chaleureuse. Ce sont, sans aucun doute, des jeunes musiciens hors-pairs. En conséquence, je crois que cette formation aura un très bel avenir musical. Ce fût, en résumé, une surprise tant agréable pour plusieurs et je suis très heureux d’avoir eu la chance d’assister à leur spectacle.

LAGWAGON A ENFLAMMÉ L’IMPÉRIAL BELL

Le moment tant attendu a finalement commencé avec une introduction à saveur disco sortie tout droit des années 70. Pendant ce temps, les gars de Lagwagon s’installaient sur scène et il y avait beaucoup de fébrilité dans l’air.

Tout à coup, les premières notes de guitare ont résonné et Joey Cape s’est mis à chanter: « Here he is, he saves a grin. He wants to be the one who doesn’t have to sink a level. » Et puis boum, la chanson After You My Friend nous a frappés comme une tonne de brique. Mais quelle idée de fou de commencer avec ce « hit »! Cela a immédiatement rassemblé les fans dans l’ambiance pour ainsi, festoyer ce trentième anniversaire de cette formation légendaire de Goleta en Californie. De toute évidence, c’était suffisant pour enflammer l’Impérial Bell.

Crédit: Bobby Guimond

Du « stage diving » par ci et des « slams » par là, l’assistance était déchaînée dès la première chanson. La foule chantait aussi fort que Joey Cape. J’en avais des frissons qui me passaient partout sur le corps.

Un « hit » n’attendait pas l’autre. Ils ont poursuivi avec la chanson Falling Apart. Ensuite, le bassiste Joe Raposo, sous l’effet de l’adrénaline, courait d’un bord à l’autre de la scène. Par conséquent, le party prenait de l’ampleur dans l’assistance. Mais encore, ils ont poursuivi avec une 3e chanson populaire d’affilée, soit, la fameuse pièce Violin.

Le son était d’une qualité supérieure. De ce fait, nous pouvions entendre tous les instruments et les notes de façon très définie. Les « backing vocals » du guitariste Chris Rest était en parfaite harmonie avec la voix à Joey. Une fois de plus, le contentement de la « crowd » se faisait entendre entre les chansons. Pendant ce temps, Joey Cape a cru bon s’allumer une clope sur scène pour, sans doute, bien entretenir sa voix.

Les guitaristes s’accordent 1 ton plus bas mentionnant de façon humoristique que c’est le moment du spectacle où ils prétendent être un « band » de métal. La chanson qui a suivi était Heartbreaking Music. Il faut reconnaître qu’il y avait beaucoup d’émotion qui se faisait ressentir dans la salle, car cette chanson a été dédié à leur ancien batteur Derrick Plourde ainsi que Tony Sly (ex chanteur pour la défunte formation No Use For A Name). Ce sont 2 personnes importantes qui nous ont quitté beaucoup trop tôt.

Lagwagon nous a gâté en terminant leur « set » avec Sleep qui selon moi, est l’une des plus importantes pièces de leur carrière. Ils ont quitté la scène pour ainsi revenir 5 minutes plus tard grâce à la foule qui en voulait davantage. En embarquant sur la scène, Cape s’est exclamé: « If you know this song, would you help me to sign it please… » et il s’est mis à chanter la chanson Alien 8 avec le public. Ils ont enchaîné avec Making Friends et évidemment ils ont conclu le spectacle avec nulle autre que May 16th.

En conclusion, les vétérans ont su maintenir le rythme tout au long de leur set. Je leur lève mon chapeau. Les spectateurs en ont eu pour leur argent et ils sont repartis avec une satisfaction inégalée. Quelle fantastique soirée!