Illness 25 ans plus tard
Publié le 31 Mai 2024 par Melissa Magne
J’ai encore une fois eu l’incroyable opportunité d’interviewer des humains totalement impressionnants. Autant par leur historique musical que par leur personnalité. Et, on va se le dire, j’ai dû couper pas mal de bouts parce qu’on s’égarait souvent dans les réponses. C’était tout de même hyper intéressant. Il n’y a rien d’étonnant là-dedans, puisqu’ils sont tous les deux enseignants, et des profs, ça a pas mal de jasette en général. Mais, c’était tout à mon avantage puisqu’on a énormément parlé de musique. J’adore placoter sur les goûts musicaux et connaître les avis des autres sur des sujets et artistes différents. Leur histoire est fascinante et Illness est un groupe avec incroyablement de talent, que ce soit avec les premiers membres ou avec les membres présents. J’ai eu beaucoup de fun à jaser avec eux. Voici donc un bref résumé de mon entrevue avec deux des fondateurs du groupe Illness.
Racontez-nous votre histoire, entre autres, pourquoi vous avez arrêté et recommencé ?
Illness a été formé en 1996 avec Max Bergeron au vocal et bass, Anthony Cantara aux drums, Joe Veillette à la guitare et Dave Veillette à la guitare. Plus tard, Anthony et Joe ont quitté le groupe, et Dave a demandé à Louis Thériault (qu’il connaissait déjà) de se joindre à eux aux drums. Peu de temps après, le frère de Louis, Phil Thériault, s’est joint au band à la basse. Il avait seulement 15 ans et était carrément un virtuose.
Le line-up original a enregistré le démo Be cool it’s only a Demo qui est sorti en cassette (oui, oui en cassette, va googler ça le jeune). L’album True Values a été enregistré avec Max, Dave, Louis et Phil dans un studio spécialisé en country à Notre-Dame-de-Lourdes. C’était le début d’une belle aventure pour les gars du groupe Illness.
Les frères Thériault sont des musiciens exceptionnels des dires de Dave et Max. D’ailleurs, ça s’entend et se ressent vraiment sur l’album. Sur leur album True Values, on y retrouve des inspirations du genre Face to Face ou Propagandhi. Du bon vieux punk rock rapide avec des bons riffs, une voix de rauque, mais harmonique et surtout un savoir-faire hors du commun.
Après le succès de l’album, vers 2000 environ, plusieurs circonstances et opportunités ont fait en sorte que le groupe s’est séparé. Ils ont fait un show d’adieu à St-Thomas et c’est ce qui a tiré la plug comme on dit.
Et là, 25 ans plus tard, David et Max voulaient faire un show réunion, ils ont demandé aux frères Thériault s’ils étaient intéressés. Malheureusement, ils n’avaient pas de temps pour ça. Et, sans le savoir les deux acolytes, ils avaient pensé aux mêmes musiciens pour les accompagner dans cette aventure.
Je leur ai demandé si la séparation était une question d’argent. À cette époque, ça coûtait assez cher d’enregistrer.
Ils ont été très débrouillards par rapport à ça puisque True Values a été enregistré grâce à une subvention gouvernementale. Un programme qui s’appelait « Jeunes volontaires ». Il y avait beaucoup de paperasse à remplir et de rencontres à faire, mais ça en a clairement valu la peine. Illness a tout fait sur la coche comme on dit, pour avoir droit à cette subvention et ils ont pu enregistrer grâce à ça.
SCOOP :
Votre attention s’il vous plaît, c’est LE scoop que tout le monde attend : Il y aura une suite à Illness avec les nouveaux membres, soit : Max Bergeron au vocal, David Veillette à la guitare, Alexandre Rivest-Blais à la guitare, Françis Rivest à la basse et Ian Bouchard au drum. Par contre, les shows du 1er et du 22 juin pour le 25e seront constitués des chansons de True Values et de covers. Pas de nouvelles tunes pour l’instant. C’est parfait, puisque les fans vont pouvoir se remettre dans le mood d’Illness avant d’entendre du nouveau stock. « On a hâte de voir ce qu’on est capable de pondre avec la maturité musicale et de vie qu’on a aujourd’hui. En plus, on est meilleurs musiciens qu’on l’était dans ce temps-là ».
Quelle est votre méthodologie pour la composition ?
Au niveau des paroles, ç’a toujours été David. Tout le monde avait son point de vue quand même. David montre ses textes au groupe, mais, en général, c’est 100% lui. La musique, c’est assez partagé. C’est aussi ça qui risque d’arriver dans le futur : David va probablement arriver avec des riffs et des paroles de base et chacun va travailler sa partie. Les gars croient beaucoup au fait que chaque membre est le mieux placé par rapport à son instrument pour savoir ce qui serait le mieux. Ils ont donc une très belle complicité à ce niveau. Ils se parlent beaucoup, se suggèrent des trucs mais en général chaque associé travaillera sa partie. Jo, avant, en composait beaucoup. Il est d’ailleurs l’auteur de plusieurs riffs sur l’album.
Avez-vous fait beaucoup de shows dans le temps ?
Après le succès de True Values, quand même pas mal, oui. On se promenait beaucoup. On a joué de Joliette à Chicoutimi. Ça roulait pas mal. Plusieurs aventures sont arrivées pendant cette tournée. C’était sans booker (la personne qui cédule les shows t’sais) qu’on faisait ça. On s’organisait pas mal seul. C’était une autre époque mais on a vécu de beaux moments.
Vous est-il arrivé des choses bizarres pendant vos shows ?
– C’est déjà arrivé qu’on rejoue deux fois le même set dans certains spectacles. – Un gars est déjà passé au travers du stage aussi. – La blonde d’un des gars s’est déjà fait dire : « Hey la hippie, c’est un show punk icitte ». – Une fois, on faisait un show à Québec, le soir même un booker nous a demandé d’aller faire un set à Chicoutimi. Tout de suite après le show, on est monté au Saguenay, on y est arrivé vers une heure du matin. On a fait le show quand même. – Il y a une histoire de trailer aussi, mais pour les détails, vous leur demanderez haha. Beaucoup de belles histoires et de beaux souvenirs.
Pour conclure
Illness est, pour le bonheur de ses fans, de retour après 25 ans. Un groupe punk des années 90 avec des riffs percutants, des paroles intelligentes et beaucoup d’adresse et d’aisance à jouer. Ils feront deux shows 25e anniversaire de True Values au Sim’s irish pub les 1er et 22 juin 2024 qui affichent déjà complets. À 150 places par soir, on constate avec grand plaisir que les gens de Joliette et des alentours n’ont clairement pas oublié ce groupe marquant de notre adolescence. Ils sortiront du nouveau stock bientôt et envisagent déjà se céduler des shows en 2025. Prévoyez le coup puisqu’aux spectacles, il y aura de la merch. Ce sont des musiciens hyper talentueux que j’ai vraiment hâte de voir performer. On se voit à Joliette, les punks.
Les liens importants
Je vous remets ici les liens importants si vous voulez suivre Illness de près.
Album True Values :
Spotify True Values
Si vous comptez acheter de la merch, cliquez ici, ça donnera une idée au band pour prévoir le coup avec les grandeurs.
Pour d’autres entrevues ou reviews de shows, d’albums et festivals, rendez-vous sur notre site Le Bad Crew
Rédaction : Mélissa Magne
Correction : Marie-Ève Brunet
Révision : Julie Fortin
