Outhouse records présente Brig’em in
Publié le 29 Mar 2024 par Melissa Magne
L’avantage d’écrire pour un webzine est de pouvoir avoir de belles primeurs comme celle-ci. Une compilation qui comprend 16 chansons de huit bands différents. J’en connaissais un seul avant d’écouter ce super album. C’est du punk assez rapide, excellent pour te garder réveillé pour ton road trip. Ils viennent tous de villes différentes, et ça nous emmène vers une fraîcheur très diversifiée. Certaines chansons ont des vers d’oreilles, d’autres s’écoutent surtout pour se défouler, mais chose sûre, il y a du talent en sapristi là-dessus. Un label indépendant situé sur une petite île entre Vancouver et Victoria a donc décidé de réunir tout ce beau monde pour en faire un petit chef-d’œuvre. C’est un gars de Mean Bikini et un autre de Real Mean qui ont parti ça. Donc Outhouse Records présente Bring’em in vol 1.
Shame Banger
Le premier groupe dont je vous parlerai vient de Seattle à Washington, Shame Banger. Ils se décrivent comme post punk ou empathy core. Les tunes sont A Modest proposal et Our Fortress. J’adore leur manière de mettre la bass en évidence sur Our Fortress. La voix sort vraiment de l’ordinaire, un mélange entre rêche et retentissante, et étrangement, ça sonne vraiment bien. On feele très bien le ressenti dans les chansons. C’est comme s’ils nous transportaient dans leur monde bien à eux. Ils sont quatre membres, une bass, une guitare, un drum et une personne au chant.
Mean Bikini
Le deuxième groupe, soit Mean Bikini, est un band de Cumberland en Colombie-Britannique. Comme lu sur leur Bandcamp : « Surtout queer et parfois politique… » Ce sont seulement les premiers mots de leur description, et ça nous résume beaucoup l’ouverture des paroles de leurs chansons. Et d’ailleurs, ces dites chansons nous révèlent un parfait mélange de skate punk, fast punk et une touche de hardcore. Executive Disfunction et Growing pains ont clairement été écrites pour cette compil. Ça me transporte dans mes souvenirs, exactement le genre de musique qu’on écoutait quand on allait rider à 14-15 ans. (Ouais je sais, ça fait longtemps).
Harsh
Nous voici maintenant à Calgary en Alberta avec Harsh. Un groupe s’identifiant aussi comme queer mais surtout féministe. C’est avec une voix féminine, modulée et prosaïque que le groupe nous transporte complètement ailleurs. Les chansons Jam Cat et Song 2 nous font découvrir à quel point le groupe est talentueux avec les variations musicales habilement placées. Ils sont quatre eux aussi et ne manquent pas d’enthousiasme et de vivacité pour nous chanter leurs tripes.
They call it chaos
Voici donc un quatrième groupe. Ils viennent de Niagara en Ontario. They call it chaos est un skate punk avec une voix masculine assez claire et rapide. Leurs chansons Dear Chris et Beelzebubl sont rapides et rythmées, et on aime ça. Ils ont un nouveau membre depuis quelques mois, et ça ne se sent pas du tout. Ils ont une belle harmonie, et c’est le genre de band qui pourrait facilement jouer dans un film de skate. Musicalement parlant, ils sont vraiment doués. Ça paraît que trois des membres sont ensemble depuis plusieurs années. Ils semblent très épanouis; je crois que c’est ce qui fait leur force. Ils ont parfaitement leur place avec Outhouse Records qui nous présente Bring’em in vol 1.
The grinning Barretts
Pour le cinquième groupe, on s’en va dans un autre genre de punk. Et c’est un style que j’affectionne particulièrement, le punk celtique. The Grinning Barretts viennent de Ladysmith en Colombie-Britannique, mais nous font rêver un peu en nous transportant dans les pays celtes. Ils ont tout pour plaire : une cornemuse, des musiciens très expérimentés et une voix parfaitement bourrue pour cette sorte de musique. Si vous avez lu mes autres reviews, vous savez sûrement que j’adore quand un groupe chante en chœur; je trouve ça tellement rassembleur, et c’est ce qu’ils font dans I Remember. Par contre, dans Polarity and Vitriol, ils nous montrent qu’ils sont dans une classe à part. Ils nous jouent un punk celtique à leur saveur, et ça sonne comme une tonne de briques.
Maverick
Le sixième band duquel je vous parlerai est le seul groupe du Québec sur cette compilation. Mais ils ne laissent pas leur place. Je les ai vus en show et vous ne voulez pas manquer ça. Je connaissais déjà Maverick, et c’est d’ailleurs grâce à eux que j’ai eu envie d’écouter cet album. J’ai eu la chance de faire une entrevue avec ces gars tellement sympathiques. D’ailleurs, voici le lien de l’entrevue si jamais il vous plaît de la lire. C’est un groupe de vrai fast punk qui tire délicatement sur le hardcore. J’ai rarement vu autant de talent musical réuni sur une même scène. Avec une voix gutturale et harmonieuse et une musique rapide et colorée, ils savent comment faire bouger le crowd. Dans Bleeding, on reconnaît très bien leur style, mais j’ai eu un coup de cœur pour Johnny’s Rollin’ qui ne donne pas le choix de taper du pied.
Real Mean
Vous connaissez peut-être plus le nom de Pilsgnar. Ils ont récemment changé de nom, puisque le lead guitar a quitté le groupe, et par respect pour celui-ci, ils sont maintenant Real Mean. C’est un groupe de Vancouver en Colombie-Britannique. On parle ici d’un punk rapide encore une fois, mais qui se distingue avec une voix particulièrement haute et rêche à la fois. C’est étonnamment agréable à l’oreille. Ça leur crée un style bien à eux. Comme pour le reste des bands, il y a une incroyable habileté dans leurs chansons. C’est harmonieux, ça rock et ça déplace de l’air en masse. Un autre groupe que je vais clairement aller voir s’ils passent dans le coin.
No Brainer
Le dernier groupe, mais non le moindre. Un band de Calgary en Alberta. No Brainer se tient plus dans le punk mélodique, limite Californien. Cultist me fait penser à un mélange de Face to Face et du nouveau Strung Out. Ce qui est tout à fait intéressant, puisque ce sont des bands très appréciés dans la culture punk rock. Sur Parasite, on entend carrément une autre voix qui, je l’avoue, m’a un peu fait penser à Fat Mike. Mais ils gardent bien leur propre style et n’essaient pas d’imiter les autres. C’est pourquoi j’adore ce que j’entends. Je vais assurément aller découvrir leurs autres titres, c’est vraiment mon genre. Ils ont eux aussi le don de jouer et de chanter; t’sais ce fameux don qu’on aimerait tous avoir.
Outhouse Fest IV
Pour conclure, si je devais décrire en un seul mot cette super compilation, ce serait sans aucun doute « excellente ». J’ai toujours aimé les compils, puisque je n’avais pas les moyens de m’acheter plein de cassettes ou de CD étant plus jeune. Et, ce n’est vraiment pas difficile d’apprécier tout le travail et l’incroyable talent qui se trouve sur celle-ci. Si vous avez envie d’un trip dans l’ouest à la fin de l’été, les 6 et 7 Septembre, il y aura le Outhouse Fest IV, qui se déroulera sur une ferme à Pender Island en Colombie-Britannique. Un fest comme on les aime, avec camping sur place et 2 jours de shows punk. Outhouse Records présente Bring’em in vol 1.
Rédaction : Mélissa Magne
Correction : Josée Marcoux
Révision : Julie Fortin