
Pouzza 12 un succès de plus
Publié le 26 Mai 2024 par Melissa Magne
Comment dire ? Euh… Insane ou wow, non, non attends; « Supercalifragilisticexpialidocious » comme dirait Mary Poppins. Encore une fois cette année, les organisateurs du Pouzza Fest se sont surpassés sur la programmation et l’organisation. Beaucoup de groupes qui n’avaient pas joué au Québec depuis belle lurette nous ont fait l’immense honneur de venir sur scène pour nous. En cet événement tant attendu, des headliners tels que Against All Autority, Diesel Boy, Laura Jane Grace ou même Roller Starter se sont donnés à 100 %. Le Pouzza 12, parfait !

Malheureusement la vie a fait en sorte que vendredi, j’ai eu un empêchement. Mais mes petits oiseaux m’ont fait un topo, je vais donc être en mesure de vous en glisser un mot.
Voici donc un très bref résumé (parce que vous comprendrez que je ne peux tristement pas parler de tout les bands) de ce super week-end qu’est le Pouzza Fest.
Les superbes salles
Plusieurs bars et salles ont prêté main-forte au festival et le plus plaisant dans tout ça, c’est que tout était faisable à pied. Les headliners et plusieurs autres bands jouaient aux Foufounes électriques. Il y avait le Cabaret des foufs, le Turbo Haüs, le Théatre Ste-Catherine. Dans les salles disponibles, il y avait aussi le MEM, le Café big trouble et le Café Cléopatre (où on avait droit aux doormen du club de danseuses, rien de moins t’sais). Le Central a aussi accueilli deux ou trois événements en plus d’être la place « centrale » comme le dit son nom pour récupérer les passes. La plupart sont des endroits où tout bon punk a déjà vu au moins un show.

Vendredi
Le vendredi, les festivités ont commencé en grand, une belle soirée chaude attendait les festivaliers. Ça démarrait le week-end assez intensément. Les fans avaient de la difficulté à choisir qui ils iraient voir tellement il y avait de bons groupes. C’est à mon avis le seul hic du Pouzza, trop de bons groupes en même temps. Des noms comme A.S.K., The Anti-Queens ou Capable nous faisaient hésiter.
Beaucoup d’amateurs de musique sillonnaient les rues de Montréal ce soir-là ! Entre autres, pour voir le retour en force du groupe skacore Roller Starter. Le groupe jouait juste avant Against All Authority aux Foufs. Et c’était épique à ce qu’on m’a dit. Les chants de la foule enterraient presque le groupe. Tout le monde connaissait les paroles. Le crowd n’a pas été déçu de la performance que leur ont offert les groupes tant attendus.
En se déplaçant au Café Cléopatre juste à côté, on pouvait y voir une belle brochette de la scène québécoise. Capable, Varlope, Les Dorothée et Bad Bad Bird n’en sont que quelques noms. Aussi au MEM, d’autres groupes dont vous avez sûrement entendu parler, comme par exemple Conflit Majeur, Pace ou Thick Glasses… Tous des bands en ascension fulgurante. L’ambiance était complètement folle.
Au théatre Ste-Catherine, One last threat nous a donné toute une performance. En plus de faire un featuring avec la chanteuse de Pace. Et le chanteur de This is Hell est carrément descendu dans la foule pour célébrer et chanter avec les fans. Ça a été plus qu’apprécié de la foule.
Au Central, Make War donnait un show accoustique. Je ne connaissais pas ce groupe avant de les voir jouer samedi soir et oh combien j’aurais aimé assister à cette performance. Avouons-le, juste avec tout ce qu’il y avait pour cette première soirée, les fans en ont eu pour leur argent.

Samedi
Le coin Ste-Catherine/St-Laurent débordait de beaux et belles punks et punkettes. J’ai adoré voir cette magnifique complicité entre tout ce beau monde au Pouzza 12. Côté Café Cléopatre c’était la soirée de la maison de disques Thousand islands records. Et on va se le dire, c’était toute une soirée avec The fly down, Killing Daisies, Still Insane, Dead Alright, The Speakeasy et j’en passe. Voici d’ailleurs un lien sur un review des trois derniers bands nommés. Je n’avais jamais vue le groupe de Sept-Îles Killing Daisies en show et c’est complètement époustouflant comme performance. La voix de cette femme est complètement débile mentale (ben oui je dis encore ça moi). Pas évident de chanter du punk pour une femme mais pour elle, ça a l’air facile.
Ensuite, un peu plus hardcore, le groupe Darko a fermé la soirée en se donnant à fond. Ils ont mit le feu à la scène. Si vous voyez ce nom passer dans le coin, ne les manquez surtout pas.
Aux Foufs on a pu assister aux prouesses du groupe The lookout. Un mélange entre punk et métal et une chanteuse qui sourit tout le long du spectacle ça peut juste être plaisant à voir. Plus tard, Wise guise, un de mes coups de cœur du week-end. Quatre filles super talentueuses dont une qui joue de la guitare et du saxophone. Un punk entrainant et joyeux. Et les fameux Diesel Boy nous ont ramenés 20 ans en arrière avec leurs excellents hits. Quand Titty Twister a commencé, laissez-moi vous dire que la foule s’en est donné à cœur joie haut et fort.
Et, je vous en ai parlé plus haut, mon gros crush du Pouzza a été Make War. Un groupe qui, à mon avis, va juste continuer de monter en flèche. Ils ont quand même signé avec Fat Wreck Chords. Un beau mélange entre les styles de The Ramones et Misfits. Du bon vieux punk oldschool comme on l’aime.

Dimanche
La dernière journée fût (du moins pour moi) un peu plus tranquille. J’attendais avec fébrilité le show de Laura Jane Grace et K-man & The 45. Steve & Ginnie Jackson était du côté du Cabaret des Foufs et j’étais encore une fois (ça fait juste trois fois que je les vois) subjuguée par leur talent. Il y avait aussi des groupes comme Still Alive, The Write-Ups ou The Abruptors. Aux Foufs il y avait nul autre que Chou, que j’admire énormément, Peanut Butter Sunday, un groupe de l’Acadie qui m’a agréablement surprise, et plusieurs autres groupes avant la venue de Laura Jane. Sur d’autres scènes on pouvait assister à de superbes performances comme Princesse ALXLA, Fake you, The Ergs ou Rodeo Boys. Une journée qui ne laissait pas sa place.
Le fait d’avoir vu Laura Jane m’a tout simplement comblée… et je ne crois pas avoir été la seule, la salle était pleine. On a su seulement le lendemain qu’elle a fait un set acoustique surprise au Turbos Haüs. Ça devait être magique. J’envie tellement tous ceux qui y étaient. K-Man nous ont aussi tout donné, ça fait deux fois que je les vois et je ne suis aucunement déçue chaque fois. Un groupe ska qui d’après moi serait capable de faire skanker un Yo.

Résumé du Pouzza
C’était carrément une réussite. Une fin de semaine chaude pour un mois de mai, et on va se le dire, ça sentait l’punk à plusieurs endroits. Mais que voulez-vous, faut croire qu’on aime ça parce qu’on y retourne toujours. J’ai beaucoup apprécié aussi le Safe Space qu’ils ont établi en collaboration avec Les Insoumises. L’annonce avait été faite d’avance, et il y avait des indications claires si on ne se sentait pas en sécurité. Bref, un autre succès à ajouter à votre tableau Pouzza Fest. On en veut encore.

Rédaction : Mélissa Magne
Correction : Julie Fortin
Révision : Marie-Eve Landry