Charge 69 : Un passage remarqué
Publié le 22 Sep 2024 par Julie Fortin
Même si la matante que je suis n’est pas très adepte des shows en semaine, je ne pouvais me résoudre à manquer le spectacle de Charge 69, le jeudi 5 septembre dernier. Ce soir-là, le groupe était de passage au Café du Clocher, avant de se diriger vers Québec, puis Montréal les jours suivants. En cherchant un peu sur le net, j’ai réalisé que Charge 69 avait fait un événement de cette visite outre-mer, allant même jusqu’à lui donner le nom de Du bruit chez les cousins. Juste de lire ça, ça fait chaud au cœur.
Vermine Kaos en ouverture
Une fois de plus le Clocher sait combler les attentes. Déjà un paquet de p’tites gangs jasent gaiement sur le trottoir et la terrasse de la place. On fraternise en attendant que ça commence; c’est même peut-être un peu plus long que de coutume. Finalement, la musique de Vermine Kaos débute et sonne le départ de la soirée. C’est une prestation au rythme rapide et soutenu, presque lancée à la hâte.
Entre deux chansons, Rondeau explique rapidement : “on arrive du Punx make noise […] on est encore un peu sur les vapes« . J’écoute le set d’une oreille, assez pour entendre Faussaires de la science, Mort à l’état et Génocide culturel, nouveau titre de Vermine, portant sur les pensionnats [autochtones] et ce qu’ils ont engendré. Tout du long, j’ai de la misère à me satisfaire du son ambiant. Décidément, la salle ne sonne pas comme d’habitude.
Une dose de rock avec Charge
Même si le band a connu plusieurs changements dans sa composition tout au long de son existence, Charge 69 n’a en rien perdu de son essence musicale. Je retrouve avec joie leur sonorité punk rock, à la fois simple et électrique. D’ailleurs, le public acclame solidement la salutation de Gautier (chant) : « on est est Charge 69 et on vient de France”. Comme la foule, je me régale de leurs tubes plus anciens, comme Patchwork, Un monde meilleur ou Politiciens, participant au chœur pour faire écho aux paroles des chansons. Quelques pauses sont requises pour ajuster les instruments, prêtés généreusement par Vermine Kaos. À chaque fois, le rock reprend sans tambour ni trompette, au plaisir de tous.
Durant le set, tout le monde danse, tout le monde chante, c’est beau à voir. Le public participe à coups de cris et de “whoahs” à ce spectacle à la fois intime et énergique, où sonnent d’autres succès plus récents tels que Punk attitude et Casse toi. Je suis contente quand j’entends Johnny good boy, puisque j’ai un faible pour cette chanson au caractère assez profond. Comme vous vous en doutez, je ne m’attarde pas trop et quitte assez rapidement après le show.
Un spectacle couru en 2005
Charge 69 connaissait déjà le public de la région pour avoir joué dans une p’tite salle située à Kénogami, à l’été 2005. J’y étais alors, et l’intervalle de presque 20 ans n’a en rien atténué cette charge de revanche plus ou moins revendicatrice qui nous habitait tous à l’époque. Dans mon souvenir, les décibels électriques emplissaient l’atmosphère. La foule déjà conquise était venue nombreuse à l’événement. On avait du fun en-dedans pis dans le trash aussi bien que attroupé dans le parking ou sur le gazon.
J’ai d’ailleurs croisé quelques personnes qui y étaient et entendu du monde évoquer leurs souvenirs en compagnie des membres de Charge. D’ailleurs, j’en garde quelques archives que voici. Soyez indulgents, elles ont été prises avec un Kodak jetable 24-poses-plus-trois-en-bonus.
Rédaction : Julie Fortin
Courtoisie-photo : Jerry-Cherry
Correction & révision : Marie-Eve Landry