
Descendents/Buzzcocks à Sherbrooke
Publié le 08 Sep 2025 par Benoit Gagné


Théâtre Granada, vieil endroit mythique situé au coeur du centre-ville de Sherbrooke, « sur la Wel » comme ils disent. Aux allures d’ancienne église, tous les gens qui s’y sont déjà présentés ne peuvent que témoigner de la beauté des lieux. Un endroit parfait pour accueillir deux groupes mythiques du punk.
Étant allé à Montréal la veille, je dois remercier mon ami Vincent et sa copine Jacinthe de s’être trompés lors de l’achat des billets : au lieu d’acheter deux billets, ils ont acheté deux paires. J’ai donc été l’heureux élu pour obtenir un billet, invitation que je ne pouvais refuser. Et je n’ai pas été déçu : avec un endroit dont la grandeur totale de la salle est équivalente à celle du « floor » du MTelus, ça promettait d’être un spectacle des plus intimistes.
Descendents
Ayant assisté au spectacle de la veille au MTelus, où c’était une mer de monde et quatre fois plus grand, on aurait pu s’attendre à une baisse de régime de la part du groupe. Au contraire, force est d’admettre qu’ils ont dominé la scène comme si c’était leur dernier spectacle : riant entre eux, riant avec la foule, Milo descendait vers les gens pour présenter le micro à ceux qui connaissaient les paroles, et Bill Stevenson à la batterie enchaînait les coups sans jamais en manquer un. Pour moi qui avais découvert le groupe il y a près de trente ans et qui les voyais pour la première fois, c’était irréel.
Buzzcocks
Même chose pour Buzzcocks : aucune baisse de régime. J’ignore si c’est parce que je n’étais pas aussi près de la scène la veille, mais on aurait dit que le batteur Danny Farrant voulait frapper de plus en plus fort à mesure que le concert progressait. Steve Diggle chantait avec énergie et s’avançait sur le bord de la scène pour faire ses solos, enjambant les moniteurs et déjouant les fils qui s’y trouvaient, toujours souriant et en interaction avec la foule. Ils profitaient de chaque instant. Et on en a profité aussi : ça sonnait comme une tonne de briques.
MattstaGraham
Comme c’est trop souvent le cas, les premières parties ne sont pas toujours en lien avec le genre et le style des groupes principaux : c’était encore le cas cette fois. Cela n’enlève rien à leur prestation ni à leur talent. Les spectateurs présents ont fait preuve d’empathie et de soutien. Ils feront assurément partie de la scène musicale pour les années à venir.
Il y a des fois où la synchronicité fait les choses de manière à créer des moments spéciaux. Ça été le cas cette fois : sans l’erreur d’achat de billets de mes amis, je n’aurais jamais pu assister à cet événement. Le fait de voir ces groupes mythiques à une longueur de bras et demie donnait l’impression d’être dans un spectacle « normal » avec des groupes qu’on aura la chance de revoir encore et encore. En réalisant l’ampleur des groupes présents, je pourrais qualifier cette soirée de magique : mon top trois des meilleurs spectacles que j’ai vus dans ma vie.
Rédaction : Benoit Gagné
Correction : Jess Peach
Révision : Marie-Eve Landry

