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Le plein de musique au son de The Partisans

Publié le 08 Mai 2024 par

Un max de musique au Café du Clocher, avec The Partisans en tête d’affiche. C’est de cette façon que je choisis de vivre mon dimanche, en ce 28 avril. Ce soir, le son de Chevrotine, des Enfants Sauvages et de Unwanted Noise emplira aussi la petite bâtisse. Même si la plupart travaille le lendemain, tous les billets disponibles ont trouvé preneur. C’est dire à quel point on sait reconnaître et saisir une occasion. Retour sur une soirée à guichets fermés.

Sous la lentille de Max Noise

Une fois de plus, je vois Max Noise installer son trépied et son équipement discrètement. Il est souvent là, à capter les spectacles sur caméra, pour ensuite les diffuser sur la page de Punx Make Noise Productions. Puisqu’il doit faire l’objet d’une édition, ce spectacle ne sera pas en ligne tout de suite. En revanche, pour ne rien manquer ou pour [re]voir un show que vous avez aimé, soyez abonnés à son channel.

Chevrotine en ouverture

Chevrotine connaît une belle évolution depuis sa première apparition au Taverne Fest en 2023. Le band commence tôt et en grand, avec du rock galvanisant et une Stef en super forme au micro. Durant Bikini bling bling en entrée, elle se fait aller le tambourine avec ardeur. C’est beau.

“Merci on est Chevrotine, on vient de Saint-Honoré » salue Stef dans l’effervescence grandissante. Durant la prestation, on entend l’énergie parfois teintée d’indignation se dévoiler à chaque note et à chaque ligne de chant. Les chansons, telles que Leurre et Fêlés dans tête défilent, vite. Comme on dit, “ça roule sur un moyen temps” Le quatuor se pète un méchant fun sur le stage et interagit beaucoup avec le public. C’est gai, c’est joyeux, c’est simplement contagieux.

Pis vous autres ça va-tu ben… C’est le titre de notre prochaine chanson”, garoche une Stef en sueur, mais visiblement ravie. Elle est totalement déchaînée et sa fougue se transmet au public. Durant les tunes, on entend l’unisson de tous les musiciens, pis ça sonne ben en crisse. Ça alimente l’atmosphère d’entrain bon-enfant qui habite la place. Le set de Chevrotine achève en beauté avec Guerre, et une autre chanson, dont le titre m’échappe. Franchement, ça commence bien la soirée.

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La verve d’Enfants Sauvages

Rox, d’Enfants Sauvages, livre toute une prestation – The Partisans & invités @ Café du Clocher

Par la suite, Enfants Sauvages et ses deux membres féminins se présentent sur fond de distorsion avant de pitcher littéralement leur première chanson au public. Ce quintette gueulant à deux basses (Max et Justine) m’hypnotise immédiatement, et conquiert le public qui trashe maintenant violemment. « Moi j’haïs ça parler entre les tunes, esti aweille » marmonne Rox (voix) tout de suite avant d’enchaîner un autre titre avec autant d’énergie.

D’ailleurs, Enfants Sauvages porte bien son nom : on sent toute la puissance de la furie s’exprimer au fil des chansons aux accords gras et rapides. Rox Arcand est très vive sur scène, entourée aussi de Steve (guitare) et de Charles (drums). Le band et elle livrent une prestation très mouvementée, remplie de sauts, de poses et de sursauts. Dans le pit, les gens se déchaînent totalement. D’ailleurs, n’est-on pas là pour ça ? 

Éventuellement, la chanteuse laisse échapper un peu de fatigue « bon c’est notre troisième soir en ligne« , avant d’enligner une tune aux riffs lourds, tambour battant. C’est excellent. Je me délecte de ce déferlement de rythmes, d’électricité et de cris. Dès la fin de leur set, je me procure la K7 de leur album Arythmie, lauréat du GAMIQ de l’album punk de l’année en 2023. Tout à fait délicieux.

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Du bonbon, gracieuseté des Enfants sauvages

Unwanted Noise : du hardcore plein les tympans

Je suis congelée du vent fort et glacial qui tournoyait à l’extérieur durant l’entracte. Nick (voix), introduit brièvement le band : “salut Alma on est Unwanted Noise, on vient de Longueuil”, au son de quelques notes. Déjà, un bon p’tit beat de snare donne le ton de la première chanson. Tout de suite, le trash devient fou; les gens ont du jus en maudit ce soir. On se gave collectivement du son hardcore et bien soutenu du band. Dans la fosse, les studs des vestes captent la lumière, comme des centaines de boules disco. Électrisant.

Set list de Unwanted Noise – The Partisans & invités @ Café du Clocher

Durant le set de Unwanted, les gens gueulent, et le crowd démontre fortement sa présence. Parfois même, la bière “r’vole” un peu : on laisse exploser sa joie, pis au yâble le reste. « Vive le rock », affirme Nick tout bonnement après une vague de décibels. De voir tous ces humains qui se mélangent avec vigueur, en harmonie avec les rythmes, a quelque chose de poétique pour le regard. J’suis vraiment dans mon élément.

Unwanted Noise gâte le public de deux nouvelles chansons, à paraître sur leur nouvel album du mois prochain. À ce moment-là, le trash devient tellement fou, que les uns tombent comme des dominos, les autres ayant à peine le temps de les relever. Ça sent la sueur et la bière mais quelle ambiance ! Le bar du Clocher s’enflamme, à l’image du feu qui anime le crowd. La foule bondit et donne du poing. Vers la fin, les remerciements se disent : “[…] et un gros merci à Chevrotine, pas le groupe nazi là (rires), pis Enfants sauvages, […] c’était bon.” Le Café et The Partisans sont aussi nommés. La dernière chanson du set, Punx make noise, est un clin d’œil évidemment destiné à Max Noise, présent pour filmer l’événement de ce soir. Y’a pas à dire, la table est vraiment mise pour The Partisans.

Les légendaires Partisans pour clore la soirée

Formé en 1978, pour s’éteindre en ‘84, avant de se reformer dans les années 90, The Partisans est un groupe punk rock gallois. J’aime vraiment la sonorité de leurs chansons, semblable à The Clash, avec une touche de Sex Pistols.

Les gens sont encore en train de discuter quand The Partisans jouent les premières notes. Tout de suite, les conversations cessent et le monde s’agglutine proche du stage. Vêtu d’une chemise bourgogne, Rob Spike (voix) se trémousse et bondit tantôt sur scène, tantôt sur un speaker. Quelle énergie ! Après la première tune, un « merci beaucoup tabarnac » du chanteur déclenche l’hilarité générale, et les cris de joie fusent. 

Durant I don’t give a fuck, le public scande les paroles, armé de ses poings. Pendant certains morceaux, comme Police story, I Never Needed You ou Don’t blame us, des gens du pit tombent régulièrement sur le plancher devenu poisseux. La porte ouverte apporte une fraîcheur bienvenue dans l’air pesant du Clocher. La foule, elle, ne semble pas se fatiguer, et clame sa joie régulièrement entre et pendant les chansons. 

Puis, il  y a comme un remous dans le crowd. En effet, une petite bataille semble avoir éclaté en plein milieu du monde. On regarde la scène de loin, pendant que d’autres séparent ceux qui se pognent. Rob intervient : “it’s just one guy that is causing all the trouble… Get him out!”. Le calme revient une fois le gars sorti, juste à temps pour une dernière chanson, jouée comme si rien ne s’était passé. C’était vraiment une soirée haute en couleurs.

Rédaction : Julie Fortin

Photographie : Annie Freska Blackburn

Correction et révision : Marie-Eve Landry

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé la musique, le style punk et les crêtes dressées. J'suis une intello finie, un peu geek et un peu pirate. J'évolue régulièrement dans les shows et dans le événements. Tu m'y verras souvent en retrait, mais toujours à l'écoute. J'ai parfois l'air sauvage parce que je dis pas un mot ou si peu. En fait, j'suis dans ma bulle, à penser à toutes sortes d'affaires ou à juste vivre le moment présent. Viens me parler, j'suis ben smatte, bien que j'aie plus de mots sur papier que dans la vraie vie. Correctrice, rédactrice et admin au sein du Bad Crew, j'ai pour objectif de faire rayonner la scène du SagLac, qui est vivante, accueillante et remplie de trésors de toutes sortes!