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Un dimanche soir avec Peter and The Test Tube Babies

Publié le 07 Mai 2025 par

Ce dimanche 27 avril, un menu en trois actes m’attend au Café du Clocher : Peter and the test tube babies, The Ruffianz et Défaillance. Y fait beau en crisse, la première fois depuis des lustres. Sur les trottoirs autour, des gangs de punks se forment, fument et jasent ensemble.

Quand je rentre dans la place, la game de hockey s’affiche sur l’écran de tv peint au mur. Je me prends de quoi à boire et je retourne dehors, histoire de fraterniser. Le spectacle commencera tôt – autour de 19 heures 30 – heure idéale pour rentrer tôt.

Un affichage sans équivoque pour Peter and the Test tube Babies

Ouverture toute en énergie : Défaillance

L’écho des premières chansons de Défaillance s’entend du trottoir. Vite, je prends encore quelques puffs pis je rentre en-dedans. Le mercure est déjà à la hausse alors que ça vient à peine de commencer. Si ça continue de même, la température ressemblera à celle des Tropiques tantôt. Le band livre ses chansons avec fougue telles Se rendre malade, L’horloge de l’apocalypse et DIY.

Le trash prend de l’ampleur pendant que la salle se remplit encore. « Hey Alma vous êtes là ? » Gueule Gagnon (voix), et la foule répond avec enthousiasme. Un problème technique est résolu rapidement : the show must go on. On reprend rapidement sur Chien de guerre. Durant Fuck ton cover band, la basse claque dans les speakers pis le son est clair. Sans contrôle résonne à la fin du set. C’est beau de voir tout le monde dans le pit gueuler « nous sommes punk et sans contrôle ». Défaillance a assurément brisé la glace.

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The Ruffianz, défoulement total

Honnêtement, j’ai des attentes pour la suite, puisque mon partenaire a vu le show de Québec la veille et m’en a dit que du bien. Pour avoir jasé avec le baseman à table de merch, je sais que c’est leur première série de shows depuis janvier. Selon lui, les gars sont en forme et ont hâte de jouer. Une fois sur le stage, The Ruffianz explose et toute son énergie accumulée se répand sur le public. Les boys pitchent littéralement leurs tunes en plein dans nos faces, comme une claque. Immédiatement, cette taloche musicale se répercute dans le pit maintenant bouillonnant. Le band joue son art du tac-au-tac presque sans interruption.

Je suis impressionnée par leur capacité à enchaîner leurs chansons, comme Rotten to the core de l’album Straight Outta Disorder. En plus, le son est excellent.  Les membres s’adressent au public, avant de poursuivre : « Cheers tabarnac […] pour un dimanche vous êtes hot. Ils sont “super content[s] d’être icitte à soir”. La dernière vague de leurs excellentes chansons crinque tout le monde pour de bon. The Ruffianz a mis la table comme il se doit pour Peter and the test tube Babies, qui suivra. Le public est prêt.

Peter and The Test Tube Babies, le clou de la soirée

Un entracte de cinq à dix minutes, et on embarque dans le dernier tiers. Peter and the test tube babies, band légendaire d’Angleterre est vraiment ici-même au Café, et va bientôt jouer pour nous. Avec nous. C’est un moment épique, et le crowd est all-in. Je vois un paquet de faces connues s’en donner à cœur joie dans la fosse. Tout le monde chante ou bouge, impossible de rester de marbre. Tous les gars de la formation sont en shape; ils sont vifs et jouent à merveille. Peter nous parle de sa voix rocailleuse durant le set, ses jokes suscitent les gloussements. Le public est en liesse. Oui, oui, en liesse.

Source : Page Fabebook, The Ruffianz

Quand The Jinx est annoncée, le monde se déchaîne dans une joyeuse cacophonie. La vague de plaisir emporte tout le monde. C’est génial. Que dire de l’énergie de tous durant, My unlucky Day, Up yer bum ou In yer face, dédiée à The Ruffianz. La place semble respirer toute seule.

Tous les titres de la setlist nourrissent le public, qui s’en abreuve : None of your fucking business, Facebook loser, etc. On en veut plus. Puis, quand Banned from the pubs joue, là c’est fou pour vrai : on répond aux vers en levant du poing et en hurlant, y’a pas un punk silencieux dans le bar. Clairement que le bâtiment a bougé d’au moins quatre pouces à cause du trash, que je me suis dit à la fin du show..

Le mot de la fin

J’arrive chez nous avant l’heure de Cendrillon. Pendant le chemin du retour, des vers d’oreille jouent en boucle dans ma tête. Encore une fois, je pense au Café du Clocher, pis à quel point cette salle compte dans la vie de tous les punks. Merci tellement pour ça.

Rédaction : Julie Fortin

Crédit-photo : Manu Poirier

Correction & révision : Marie-Eve Landry

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé la musique, le style punk et les crêtes dressées. J'suis une intello finie, un peu geek et un peu pirate. J'évolue régulièrement dans les shows et dans le événements. Tu m'y verras souvent en retrait, mais toujours à l'écoute. J'ai parfois l'air sauvage parce que je dis pas un mot ou si peu. En fait, j'suis dans ma bulle, à penser à toutes sortes d'affaires ou à juste vivre le moment présent. Viens me parler, j'suis ben smatte, bien que j'aie plus de mots sur papier que dans la vraie vie. Correctrice, rédactrice et admin au sein du Bad Crew, j'ai pour objectif de faire rayonner la scène du SagLac, qui est vivante, accueillante et remplie de trésors de toutes sortes!