Attache tes Docs avec d’la broche! @ Paradox
Publié le 08 Mai 2023 par Julie Fortin
Depuis des semaines, j’attendais le 29 avril pour me virer au Paradox à La Baie. Ça allait être une soirée arrosée et endiablée. En effet, Punk Nation Production a assemblé les ingrédients d’un événement réussi avec brio. Le soir dit, tous se sont réunis pour The Outcasts précédés par The Hacked, Défaillance et Vermine Kaos.
Vermine Kaos (Saguenay)
D’ailleurs, une effervescence presque palpable flotte dans l’air lorsque j’arrive au Paradox. Déjà, le party fait rage lorsque Vermine Kaos commence son set. Tout de go, ils lancent la note. Ça commence raide et bien pour leur 2e show. De ce fait, le monde est enarvé et le trash s’annonce drôlement agité. Le son est meilleur, on entend bien les voix : d’abord celle de TJ (lead vocal), et celles ajoutées de Gerry et de Rondeau. Inutile de mentionner mon ravissement de bien les entendre…
Décidément revendicateurs dans leur musique, ils poursuivent avec des invectives et des titres comme « à mort les chiens » , Mort à l’état et Corporation destruction. La foule se crinque totalement. Quand Rondeau annonce les deux dernières chansons, c’est presque décevant : on est tellement dedans collectivement que ce fut trop court. En guise de dernière chanson, une nouvelle compo : Vermine Kaos.
Défaillance (La Baie, Saguenay)
Quelle surprise de voir apparaître Défaillance sur scène, alors que le band n’était pas au line up! Rasé de près (!), Gagnon parle au nom du groupe et nomme qu’ils sont « super contents d’être à la maison ». La foule montre sa joie et gueule les paroles de Rien à Foutre et de D.I.Y. en chœur avec le band. L’énergie est là, et on danse autant que l’on boit.
Après quelques tunes, on entend un « aye je m’en viens chaud à soir; je sais pas pour vous autres », en guise d’introduction d’une « chanson de claques su’ ‘a yeule », Bastonné. Une fois la joie semée à grands coups d’accords, Défaillance termine sur la chanson Sans contrôle, de leur album du même nom (2022). C’est magnifique de voir une grosse partie des punks se pogner amicalement ensemble pour crier « on est punk et sans contrôle ».
Bandcamp : https://defaillance.bandcamp.com/
The Hacked (Québec)
Je n’avais pas revu The Hacked depuis 2019, en première partie des Adicts à l’Anti. Clairement un moment de choix côté dégustation musicale. Avec Gab occupant nouvellement le drum du band, The Hacked démarre en force, comme une foule se garoche sur des affaires gratis. Dany invite à une certaine folie lorsqu’il complimente la crowd serrée dans le pit : « Esti que vous êtes beaux; j’veux que ça bouge icitte a soir, tabarnac ». Son souhait sera évidemment amplement réalisé bien avant la fin de leur prestation.
Chacun ressent la fierté du band lorsqu’il annonce Times Goes Fast. Avec raison : cette chanson, immortalisée dans un vidéoclip, est un excellent extrait de leur album à paraître.
Puis, ils nous assènent la chanson No way. Se voulant plus hardcore, c’est la première fois qu’un public l’entend. Tout de suite, le monde répond au « on veut toute votre énergie sur celle-là » par un trash-tsunami de poings, de rastas, de studs et de corps mélangés. Clairement, on déguste The Hacked et ses chansons intensément, jusqu’au dernier mouvement.
The Hacked, les bêtes de scène
Les gars transmettent leur énergie contagieuse et se déchaînent totalement durant leur partie. The Hacked occupe, piétine, et arrose chaque centimètre du petit stage du Paradox. Histoire pour chacun de reprendre son souffle un peu, on joue un cover des Ramones (Loudmouth). Sam Gauvin sort du public pour aider au chant et quelque peu à la guitare.
« Notre stage, c’est votre stage » introduit Why, leur dernière chanson. Conséquemment, ce fut une joyeuse débandade sur scène, presque surpeuplée par la foule qui y grimpe spontanément pour se mélanger à The Hacked.
Enfin, ai-je mentionné que La Baie fut très gâtée, dans la mesure où le band a joué – presque intégralement – les nouvelles chansons à paraître sur son album en construction. Avouez que ça met l’eau à la bouche, tout en suscitant la hâte et l’envie.
Bandcamp : https://thehacked.bandcamp.com/
The Outcasts (Belfast, Irlande)
On attend chaudement la pièce de résistance de ce buffet musical dans le public. The Outcasts se saisissent de la scène, avec 1969 en ouverture. Étonnamment, les gens de la crowd ont encore de l’énergie à revendre : le trash est aussi intense que durant les autres prestations. Le party est assurément pogné.
Entre les chansons, beaucoup d’interactions se font avec le public. Rapidement, un lien presqu’intime se crée dans la place. On sourit, on rit, on réagit aux blagues de Greg (chant/basse), qui taquine des gens du public et du band. Il fait même de la place dans le pit pour les femmes, par un simple « I wanna see the lovely girls dance ». Le plancher de danse est franchement habité et grouillant de beau monde qui ont du fun.
La fin de la soirée
Les bonnes tunes et les succès s’enchaînent dans un esprit bon enfant, comme Mania et Frustration.
La soirée tire à sa fin. Le groupe appelle Rondeau sur scène pour le remercier de l’invitation et de l’accueil. Puis, il lance un « if you like the band, buy us whisky » bien senti. Finalement, la foule est éblouie une dernière fois par You’re a disease. C’pas mêlant, on peut presqu’entendre l’écho des paroles « you’re a disease babe, you’re a disease… » lorsque le groupe quitte la scène pour aller greeter ses admirateurs.
Bandcamp : https://wandarecords.bandcamp.com/
Collaboratrice : Julie Fortin
Révision : Marie-Ève Landry