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The Boredom Empire et Chevrotine, pinball with extra ball

Publié le 24 Avr 2025 par

Le lancement d’album d’une autre formation du Saguenay Blanc Dehors vient tout juste de se finaliser. Go to the BAP, le roi des afters. S’il y a un show icitte, t’inquiète ça starte assurément à 22 heures 30. T’as un autre show plus tôt le même soir, perfect setup. Le comble avec 50 % de rabais sur présentation de notre estampe du CEM. The Boredom Empire et Chevrotine qui se tapent le Bar À Pitons en ce samedi 5 avril.

BAP

Bille sur rampe

Deux lancements la même date, gros planning su’a map du Saguenay. Pour Chevrotine, c’est leur deuxième album nommé Pinball. Ce second bébé est paru dernièrement le 29 mars, en ligne. Le vinyle est en cours de presse par Drummond Records.

Enregistré et mixé par Jp Vautour au Buck Studio. Masterisé par Lee Belley au LEE Amps Studio. Artwork par Chevrotine avec l’aide inestimable d’Émilie Bellemare et de Pierrot DeNéron.

BAP

Chevrotine

Chevrotine, les rockeurs incontestés du Saguenay. Il y a neuf ans de cela, directement de St-Honoré. Un démo en 2019 pis plein, plein de shows.

Chevrotine

Playfield

À l’instant où le show carbure son gaz d’allumage, je me retourne pour m’apercevoir qu’il y a rassemblement. Y reste pas grand place dans le BaP. Y’a du monde à shop.

Rocky

Un punk se pointe avec une robe de chambre. Après quelques interprétations, il y a passation des pouvoirs. La cape est léguée à un autre spectateur juché en avant qui l’arbore tel l’étalon italien en position de boxeur.

Chevrotine

Flippers

Steph se détache les cheveux, ça devient sérieux, sérieux.

« La prochaine est une reprise, une reprise de Chop suey tapé sur Art TV ». Les blagues d‘Éric fusent de tous côtés, sans préavis. « C’est l’heure des moitié-moitié ». Jp se met de la partie : « LOTO-SAGS ».

Chevrotine

Machine à boules

Je vais vous faire vivre ce nouvel album Pinball, le ressentir en m’attardant sur chacun des huit titres dans l’ordre chronologique dans lequel ils ont été joués …

Leurre

On a ici encore des textes très forts. Du beau vocabulaire bien utilisé. Un beat plus lent, stoner si on veut. Bien entendu, on nous réserve un sublime show off d’Éric avec sa guit‘. Tu vas délirer solide.

Lucie

Demeurons dans un registre plus slow. Chantons en cœur. Une guitare bien insérée, sur une gamme plus aigue. Tous les musiciens forment l’ambiance musicale solide. Délires-tu ?

Paire de couilles

Introduction de guitare saturée. Ensuite, les autres potes embarquent. On demeure dans le plus slow. On prend le temps de déguster et nous de savourer chaque note, c’est entrainant. La guitare est de retour avec ce qu’on a entendu d’indescriptible il y a quelques secondes, notre envie est comblée. Es-tu un bon capitaine ?

Bikini

La batterie est le chef de file sur celle-ci. Il est remarquable, ses inventions rehaussent Chevrotine. Voix en trémolo se dirigeant vers un débit saccadé adéquat. Ça discute des apparences, que tout est superficiel. Grosse moralité de société dans ces vers, ces rimes.

Tête froide

 »Dans ta tête, une balle de pinball », clin d’œil au titre de l’album. Une touche de surf rock, plus balade. Je me balance de gauche à droite, droite à gauche et on répète. T’es tu chaud ?

Ça va tu bin?

Ma favorite de l’album jouer live. Ça parle pas juste de machine à boules, mais il y a plusieurs mots qui en font référence. Bon ! Une chanson qui s’écrit comme ça se dit, ça se parle. En quelque sorte, du joual à son plein potentiel.

Industrial shit

La toune qui signale la fin de l’écoute de l’album, mais ce n’est pas le cas pour ce show. Plus lourde, on ressent davantage la basse de J-P qui est constamment omniprésente. Ses quatre épaisses cordes sont les vertèbres qui complètent, viennent cimenter la colonne vertébrale assurée par le batteur.

Fêlés dans tête

Démarrage en trombe. On a droit à une dernière leçon de rock’n’roll. Le tempo ralentit quelque peu pour laisser tout la place à la guitare du maitre des cordes Éric. Un riff aigu qu’on voudrait éternel. Et ça repart aussi vite qu’à son point de départ. Le refrain nous reste… dans tête.

Chevrotine

The Boredom Empire

The Boredom Empire de Quebec city va s’échoir au Saguenay. Les gars ont trippé pendant le cours de musique punk, gracieuseté de Chevrotine.

Les quatre voyous délivrent une musique rock’n’roll, rock des années 60, garage et punk oldies. Ils rayonnent depuis leurs débuts en 2018.

Phil, le frisé, est au vocal et simultanément a la guitare.

André, son père, est le drummer aux cheveux longs.

Antoine assure la basse, aussi facile qu’un jouer pour lui. Il assume avec brio un deuxième chapeau au vocal.

Endrick ne fait qu’un avec sa guitare, nous laissant l’accompagner dans son monde.

The Boredom Empire

Punk rock

Je dois avouer que c’est une première pour moi. Je n’avais qu’effleuré, flirté avec leur bandcamp. Un survol de quelques secondes pour chaque piste parcourue.

Les bad boys de The Boredom Empire nous conjuguent des paroles sans détour. De l’attitude à revendre, prestance et arrogance. Ils transpirent la confiance.

En plus de chanter sans arrêt, beugler, Phil torche sa guitare. Il se laisse emporter et se garoche à genoux en bas du stage. Ses riffs ne s’arrêtent pas, il continue de s’exercer agenouillé devant nous. Un as !

Wanted

23 heures 48, cerises de police réfléchissant sur le verre des fenêtres de notre sous-sol, ça brasse au Saguenay ces temps-ci.

Le trash tournoie autour du poteau mal placé.

The Boredom Empire

Jaloux de son chanteur, Antoine se joint à nous. Le bassiste joue au milieu de la gang.

The Boredom Empire

Devoir accompli

Je m’en retourne à la maison la tête pleine de souvenirs. J’ai très bien fait d’écouter mon instinct et ne pas manquer pas un, mais deux lancements d’album. Le choix était trop déchirant entre mes deux attirances artistiques : Blanc Dehors et Chevrotine.

Sans tasser du revers l’impressionnant dérapage de The Boredom Empire. Good job!

Feu roulant saguenéen, pas facile de tout suivre. Rendu là, c’est un heureux problème. La scène et les salles de spectacle sont bien vivantes en région.

Rédacteur : Patrice Belley

Crédit-photo : Patrice Belley

Correction & révision : Julie Fortin