Home Scène Découverte Pourquoi j’ai hâte d’aller au Pouzza même s’il n’y a pas 43 têtes d’affiche skatepunk

Pourquoi j’ai hâte d’aller au Pouzza même s’il n’y a pas 43 têtes d’affiche skatepunk

Publié le 10 Avr 2023 par
The Filthy Radicals (photo Facebook)

Si tu me connais, tu sais probablement que je suis accro au skatepunk rapide, technique et mélodique. Je fais fièrement partie des nostalgiques des années 90 californiennes et suédoises. Je capote aussi sur les groupes à la A Wilhelm Scream, One of Us, Our Darkest Days, Straightline, Darko, Handheld, etc. C’est plus fort que moi, je suis dépendante à la dopamine que mon cerveau se fait garocher grâce aux harmonies de guitares et de voix sur un drum très rapide. C’est comme ça. Et entre toi et moi, je n’ai pas tellement envie de régler mon addiction.

Tu sais, aller voir Bad Religion deux fois dans le même été pour moi, c’est le bonheur ultime. La programmation du Red Bridge est pour moi paradisiaque. Je suis convaincue que Thousand Islands et People of Punk Rock ont bâti leur catalogue selon l’algorithme de mon cerveau. Ça me remplit de joie de voir Face to Face et Lagwagon chaque année. Mes vinyles de Mute commencent à se désintégrer tellement je les écoute souvent. Je peux écouter le solo de « Bates Motel » sur repeat pendant six heures et je ne suis pas tannée (en mp3, par contre; je ne conseille pas de faire rewind à répétition sur des disques vinyles).

Capable! (photo Facebook)

Cette année, il n’y a pas 43 têtes d’affiche et gros bands de skatepunk rapide et mélodique au Pouzza Fest, ce que tu as peut-être trouvé décevant. Il y a toutefois plusieurs groupes que j’ai très hâte de voir ou de revoir (Allo X-large, After the Fall, Brand New Lung, The Speakeasy, Twenty2, L’Affaire Pélican, The Corps, Debt Cemetary, Wolfrik, pis toute !). Tu sais, on ne sera pas malheureux et on va pouvoir entretenir notre dépendance en masse !

D’ailleurs, même sans aucun groupe du genre, mon enthousiasme pour aller au Pouzza ne diminuerait pas d’un quart de pourcentage (comme l’inflation, oups) ! Voici quelques raisons :

  • Comme je suis obsédée par le skatepunk, j’ai besoin de festivals qui me font découvrir d’autres groupes et qui me permettent de garder l’oreille active sur d’autres styles. À chaque année, je reviens du Pouzza la tête pleine de belles découvertes, énormément de nouveau matériel à diffuser sur mes balados et la sacoche remplie de merch;
  • Je suis impressionnée par la diversité présente dans la programmation, et ce, à chaque année. Je suis tellement fière et émue de voir que c’est possible et aussi de savoir que l’organisation a cet aspect à cœur. Mes valeurs punk jubilent;
  • Le rythme de la vie au Pouzza est incroyable. Je perds la notion du temps, ce qui n’est pas toujours approprié pour la ponctualité aux spectacles, mais extrêmement positif pour ma santé mentale. Je peux délaisser mes obligations de vraie adulte devant se faire des lunchs, nettoyer la litière de Metallichat et cotiser à son REER, l’espace d’un long weekend;
  • J’adore marcher dans Montréal, m’asseoir pendant deux heures dans un café pour écouter des groupes que je vais aller voir plus tard, aller faire une sieste en après-midi après avoir fait un peu de daydrinking aux Foufs au son d’artistes acoustiques, découvrir des restos, etc.;
  • Je suis beaucoup trop heureuse de croiser 1000 amis, 1000 amis que je n’ai pas vus depuis longtemps, et de me faire 1000 nouveaux amis!

Pour ces raisons et plus encore, le Pouzza est le seul festival pour lequel j’achète mon billet, en ayant vu la programmation ou pas. Peu m’importe si Lagwagon y joue ou non. Alors, est-ce qu’on se croise sur Sainte-Catherine en mai en étant beaucoup trop heureux de se voir?

PS- C’est ma mère qui garde Metallichat et qui nettoie sa litière, pendant le Pouzza

Collaborateur : Émilie Plamondon

Correction: Julie Fortin

Révision: Marie-Eve Landry