Review 2022

Publié le 15 Déc 2022 par

La fin d’année pour les chroniqueurs musicaux rime toujours avec les tops de ci, les tops de ça. J’ai rarement fait l’exercice mais cette année, j’ai fait mes devoirs suffisamment avec rigueur pour vous pondre un p’tit quelque chose. Pour éviter d’être redondante, car vous vous ferez inonder la face des différents tops de tout le monde sur les différentes plateformes, je vais vous faire ça assez short & sweet. Un top 5 local, un top 5 international et un top 5 de mes coups de cœur de shows.

Top 5 local :

Xplicit Noize (Menticide) : Paru le 8 juin 2022, les amateurs de Grindcore ont été plus que servis avec cet album puissant, travaillé et mélodieux à souhait. Même s’il ne s’agit pas d’un style que j’affectionne habituellement, ce band m’a toujours fasciné par la qualité de leur composition, la lourdeur et la puissance de leurs pièces. Ils réussissent à surfer sur les styles, mariant différentes influences, différents timbres de voix et les variations de rythmes sont à couper le souffle.

Pièce préférée : Damnation of Mankind

Défaillance (Sans Contrôle) : Paru le 6 mai dernier, Sans Contrôle est définitivement un de mes coups de cœur de cette année. Je connaissais le groupe de nom, mais ne connaissais pas vraiment leur son. J’ai définitivement remédié à la situation en 2022. L’album qui compte 12 chansons (11 nouvelles et 1 reprises), nous gueule aux oreilles un punk anarcho brute et pur, sur des airs de streetpunk flirtant avec le hardcore, selon les pistes. Les boys de Défaillance (originaire du Saguenay) sont non seulement talentueux, mais aussi pas pires smarts. Ce fut également une de mes entrevues préférées en 2022 dans le cadre du P’tit Moment Thrash.

Pièce préférée : Sans contrôle

Spite House (Spite House) : Sorti le 22 août de cette année, Spite House mérite et gagne à être connu. Ne cadrant pas dans mes cordes habituelles, on me l’avait chaudement recommandé et cet album soigné et mélodieux a bercé mes oreilles durant les dernières belles journées chaudes d’été. Mariant les styles de punkrock au pop punk en passant par le hardcore mélodique sur des touches de emo, c’est sans contredit un album léger qui apaise les blues de l’âme.

Pièce préférée : Afraid

La Gachette (Dans les tranchées) Nous avions eu droit à un single en début d’année avec la pièce Juno Beach, mais l’album est sorti quelque part il y a quelques semaines à peine. Mêlant le Oï, le punkrock et le rock’n’roll, il ne fait aucun doute que La Gachette s’est taillé une place de choix parmi les vétérans de la scène Oï montréalaise et même à l’international. Puis, les boys nous le prouvent une fois de plus avec cet album qui s’écoute sans interruption du début à la fin. 

Pièce préférée : À la guerre

Méfait (Dark Turn) : Nouveau petit bijou issu de la scène hardcore, Méfait a conquis le cœur des amateurs de dureté et de sons lourds dès sa sortie. Cet album est à écouter littéralement en boucle et le volume au fond. Le premier opus du groupe nous donne envie d’en entendre plus, et de mon côté, je souhaite voir du nouveau matériel sortir bientôt. Si vous êtes amateurs de ce style et que vous ne connaissez pas, je vous assure que ça va devenir un de vos petits trésors trop bien gardés encore à mon avis.

Pièce préférée : J’hésite vraiment beaucoup entre It’s Not Up To Me et Floating Weeds

Top 5 international :

The Chats (Get Fucked) : Non, mais quel putain de band totalement hallucinant. Je dois vous l’avouer, c’est mon coup de cœur tout band, toute provenance confondue. Je ne connaissais pas ce band et dès la première écoute, je suis devenue complètement accroc. The Chats nous replonge littéralement dans le punkrock garage et Oldschool de la première vague de punk britannique (mid-70’). Et malgré le son, les riffs et la rythmique sorties tout droit d’une autre époque, c’est rafraîchissant, entraînant et jouissif pour les oreilles. Les boys d’Australie ont volé mon cœur, je vous le concède.

Pièce préférée : Struck by lightning

Suicide Machine (Gebo Gomi) : Définitivement un de mes bands skacore/punkrock préférés, j’étais assez enthousiaste de cette sortie (22 juillet 2022). Le band n’a rien réinventé sur ce split en collaboration avec Coquettish (que je ne connaissais pas d’ailleurs), mais ils sont restés fidèles à eux-mêmes. On les reconnait très bien, le son leur est propre. Des mélodies entraînantes et joyeuses. Bien que ça ne deviendra jamais un de mes albums préférés, il n’en demeure pas moins que Gebo Gomi a été sans aucun doute un album (ou plutôt un split) qui a bercé une partie de mon année 2022.

Pièce préférée : Awake

Petrol Girls (Baby) : 10 ans déjà que ce quatuor anglais se taillent une place dans la scène et j’étais très contente qu’elles sortent enfin un nouvel opus. Baby est donc leur 3e album. Fidèle à leur son mêlant le punk rock, le hardcore et le grunge, c’est un style particulier j’en convient, mais je les adore tout de même.

Pièce préférée : Baby, I Had An Abortion

Acidez (In punk we thrash) : Décidemment, Acidez est un de mes bands streetpunk préférés. Originaire de Guadalajara au Mexique, ils fêteront leur 20e anniversaire en 2023. Travaillé, rapide et agressif, ce 6e album studio a plus que rempli mes attentes, il est parfait du début à la fin. Surfant sur le streetpunk et le hardcore, cet album nous offre toutefois des sonorités bien métal tout en conservant le son qui caractérise Acidez.

Pièce préférée : Satanic Conspiracy (Feat. Pentagramator). Certaines sonorités de ce morceau rappellent par moment Motörhead

The Corps (From Oblivion) : Petit bijou de la scène skatepunk sorti sur Thousand Island Records en mai dernier, cet EP de 6 pièces est définitivement une des meilleures sorties de 2022, à mon avis. Dès l’intro de la première pièce (Dear Detective) j’étais totalement conquise. Mélodieux et soigné à souhait, la perfection s’enchaîne beaucoup trop rapidement, j’aurais certainement pris un album complet.

Pièce préférée : Mockingbird

Top 5 meilleurs shows :

2022 a été sans contredit une année totalement dingue côté shows. J’ai tendance à dire que tous les shows que j’ai vu m’ont fait vibrer d’une quelconque façon, mais j’ai décidé d’essayer d’en retenir que 5. Voici les 5 et voici pourquoi :

Dropkick Murphys + The Rumjacks (St-Patrick à Boston) : Dropkick Murphy est à voir au moins une fois dans sa vie, mais les voir dans le cadre de la St-Patrick à Boston est définitivement un must. La ville étudiante qu’est Boston se transforme durant ce week-end de mars en un gigantesque party qui dure 5 jours et même, je pourrais dire 5 nuits. C’était totalement le bordel à tous les coins de rue entourant le légendaire Fenway Park. Cette année était ma première expérience du genre (et certainement pas la dernière), puis j’ai eu la chance de les voir deux soirs de suite, 1 fois au renommé House of Blues de Boston puis le 2e soir dans une salle random. Le must de ce week-end là a sans contredit été de croiser Ken Casey en trottinette dans les rues de Boston.

Total Waste/Jail + Xplicit Noize (TraXide) : Débarquer au TraXide, c’est comme aller veiller chez des vieux chums, c’est tout le temps le fun. J’ai eu la chance d’assister à plusieurs shows à cet endroit cette année mais je retiens deux shows en particulier de bands que je me faisais un devoir d’aller voir (Total Waste puis Jail que j’y ai découvert par le même soir) puis Xplicit Noize (vieille histoire d’amour). Si vous avez un p’tit côté thrash et aimez la scène underground, le TraXide est un incontournable. Si tu te perds en y allant, just ask to a punk.

Get Dead/Capable/Guilhem (Turbo Haüs) : J’ai découvert Get Dead il y a quelques années et je n’avais jamais eu la chance de les voir en prestation. C’est maintenant un check sur ma to-see-list et c’était tout à fait magique. L’intimité du Turbo Haüs, l’éclairage tamisé, la proximité dans la crowd, tout était parfaitement agencé pour un show d’une intensité indescriptible. Et je dois l’avouer, j’ai désormais un énorme crush pour Sam King. Les gars de Capable quant à eux étaient dans leur forme habituelle, c’est-à-dire en excellente forme. Quant à Guilhem, un set tout en légèreté qui réchauffait l’ambiance par cette froide et pluvieuse soirée de début d’automne.

Joey Cape acoustique (Festivoix) : Honnêtement, un des moments le plus magique de 2022. Nous connaissons tous la générosité de Joey. C’est un artiste exemplaire, accompli et généreux de son art. La quiétude qui régnait lors de son set et l’arc-en-ciel qui l’accompagnait ont fait de ce moment, un instant comme il s’en fait rarement.

The Chats/The Bronx (Théâtre Corona) : Je ne pourrais dire que ce fût un de mes shows préférés sinon qu’en raison de mon enthousiasme de voir The Chats live. Et pour cause, ils ont offert une solide prestation. Le seul bémol, c’est que les gens y étaient réellement pour The Chats et lorsque The Bronx sont entré en scène, la scène s’est plutôt vidée. Va savoir pourquoi puisque The Bronx offre toujours des prestations de feu.