20 ans de brutalité : Hatebreed, Terror et invités
Publié le 19 Sep 2023 par Collabo
Le 3 septembre dernier avait lieu au Théatre Capitole de Québec un spectacle de Hatebreed soulignant le 20e anniversaire de l’album The Rise Of Brutality. Les groupes Terror, Vein.fm et Jesus Piece assuraient la première partie. Présentée par District 7 Production, cette soirée a fait le grand bonheur des fans de hardcore et metalcore, en cette veille du congé de la fête du Travail.
Jesus Piece
Pour ouvrir les hostilités, Jesus Piece a donné une prestation pour le moins brutale avec un son metalcore et sludge. Force est d’admettre que la performance et la qualité sonore étaient de loin meilleures que la première fois que je les avais vus à Montréal. D’ailleurs, il s’agissait du premier spectacle du groupe de Philadelphie dans la ville de Québec.
Pendant le set de Jesus Piece, le chanteur Aaron Heard nous en a mis plein les oreilles avec son vocal bien gras et le band a émis des riffs très pesants. J’ai trouvé que la sono était bien, sauf au niveau du bass drum qui sonnait beaucoup trop fort, au point que je le ressente dans mon sternum ! Je dois préciser que mon expérience peut avoir rapport à mon emplacement dans la salle à ce moment, soit en avant, du côté droit du stage.
Actif depuis 2015, le band Jesus Piece a maintenant deux albums à sa discographie, soit Only Self (2018) et… So Unknown (2023). Ce dernier a paru sur Century Media, un label reconnu mondialement dans la sphère du métal, tous genres confondus.
Vein.fm
Pour continuer la soirée, j’ai été agréablement surpris par le groupe metalcore de Boston Vein.fm. Je n’avais pas d’attente particulière autre que les quelques chansons que j’avais brièvement écoutées en streaming. Ça m’avait semblé plutôt atmosphérique, mais j’avais seulement écouté deux ou trois morceaux. Vein.fm nous a offert un set très loud et loin d’être ennuyant.
Leur style qui tire sur le mathcore m’a rappelé des bands comme Norma Jean et Converge. La structure des chansons n’a rien de prévisible, ce qui me plait beaucoup. Il y avait beaucoup de breakdowns sans toutefois tomber dans les clichés du metalcore.
Vein.fm a deux albums studio à son actif, soient Errorzone (2018) et This World Is Going To Ruin You (2022), les deux parus sous le label Closed Casket Activities.
Terror
Même en essayant de mettre de côté mon parti pris, je pense que Terror a volé le show! L’énergie incomparable de Scott Vogel au chant a été mon highlight de la soirée. Comme à l’habitude, Terror a livré précision et rapidité dans les chansons, toujours aussi tight à l’instrumental.
J’aime toujours comment Scott Vogel peut inciter la foule à bouger et faire des stage dives en abondance. Son attitude et ses discours positifs sont aussi à prendre en exemple : « I want no though guy shit, no fucking fights ». Scott aime quand ça brasse, pourvu que ce soit pour avoir du fun. En contrepartie, c’est pendant Terror que le pit a été le plus violent de la soirée et ça n’a pas dû être facile pour la sécurité ni pour les photographes.
Pour une première partie, Terror nous a livré un setlist de feu dont je n’ai pu m’empêcher de crier les paroles à plusieurs reprises. On a entre autres eu droit à One With The Underdogs, Stick Tight, Keep Your Mouth Shut, Always the Hard Way et j’en passe… Le seul point négatif que j’aimerais soulever, c’est que j’aurais bien aimé voir un featuring de Jamey Jasta sur la chanson Spit My Rage, surtout qu’il était présent ce soir-là et qu’il se retrouve sur l’album.
Hatebreed
Pour terminer, Hatebreed a su donner un bon spectacle avec un setlist généreux. Je m’attendais à entendre l’album The Rise Of Brutality en intégral, mais ça a été un genre de moitié-moitié avec un peu de tout, notamment beaucoup de vieilles chansons. J’ai toutefois apprécié la sélection proposée.
Malheureusement, j’ai trouvé que les deux premières tounes étaient un peu sloppy. Ce n’était pas très tight, le mix laissait à désirer, on n’entendait pas bien le vocal et je n’ai aucune idée de ce qui se passait avec l’éclairage. Heureusement, ça s’est replacé pour le reste du spectacle.
Ce devait être pour moi la cinquième fois que je voyais Hatebreed et Jamey Jasta est toujours aussi charismatique et chaleureux. Hatebreed a souvent fait partie de tournées avec des bands plutôt métal, notamment Slayer et Slipknot. Pour cette fois-ci, j’ai apprécié leur retour aux sources, avec un lineup un peu plus hardcore.
Mot de la fin
Pour conclure, j’ai passé une excellente soirée au Capitole et je crois que c’est le cas de la majorité des spectateurs. On a eu le droit à un excellent lineup, des prestations de qualité et un son très acceptable. Par exemple, je portais des bouchons au début et je les ai enlevés après quelques chansons pour le restant du show. Petit bémol: j’ai un peu moins aimé l’éclairage, qui était du genre stroboscopique et parfois un peu aveuglant. J’aurais préféré des spots qui mettent l’emphase sur les musiciens, car j’avais parfois de la misère à bien les voir jouer.
Je dois souligner le travail des agents de sécurité qui ont bien géré la foule, sans répression et excès de force. Le fait que les stage dives restaient permis sans trop de restriction démontre leur expérience avec les shows hardcore et que mieux vaut laisser les gens s’amuser de façon chaotique que d’essayer de les contrôler.
Rédaction : David Pelletier
Correction : Valérie Girard
Révision : Marie-Eve Landry
Crédit photo : Charles-Alexandre Tourchot