The Fest 21
Publié le 08 Nov 2023 par Collabo
Une course à relais musical (tome 2)
Premièrement, les curieux qui ont lu ma première expérience avec le festival The Fest l’an passé, auront vite deviné que je réitérerais mon expérience cette année. Comme une épidémie, l’envie de participer à cette expérience complètement folle en a touché plus d’un. Mon collègue David Pelletier ne fait pas exception à la règle. Il a donc décidé de nous accompagner dans ce périple musical.
Il va de soi, chers auditeurs, que cet article sera donc coécrit. Cela nous permet d’être le plus efficace possible afin de vous rapporter l’expérience The Fest en version 360 degrés cette année. Comme on dit, trois paires d’yeux valent mieux qu’une !
Pour les retardataires, je ne répéterai pas le côté explicatif de l’expérience. Je me concentrerai plutôt à mettre en valeur d’autres points du festival qui sont tous aussi importants et qui m’ont échappé lors de la première édition ou j’apporterai tout simplement de la nouveauté. Je pourrais écrire pendant des heures sur mon amour envers le label américain Bad Time Records, qui était encore très présent cette année, mais je garde ce récit pour une autre fois.
Enfin bref, cet article, et probablement tous les autres qui suivront dans le futur, formeront la saga The Fest. Je vous invite donc pour comprendre le côté logistique de la chose à lire le tome numéro 1 qui se retrouve juste ici :
Version française : Le Bad Crew – Webzine de Punk
English version : Le Bad Crew – Webzine de Punk
Maintenant que vous êtes tous sur la même longueur d’ondes, voici la continuité de la course folle du festival The Fest, qui a eu lieu à Gainesville en Floride, mais en version « à relais ».
Quoi de neuf pour la 21e édition de The Fest ?
Que ce soit des ajouts apportés par l’organisation, des brainfreezes manqués de l’an passé ou simplement des découvertes, voici les nouveautés logistiques que j’ai pu relever pour la 21e édition.
Les pré-shows
Cette année Éric et moi avons décidé à la dernière minute de participer aux deux soirées offertes, question de réchauffer nos souliers de course en avance. Un challenge de plus ? Pourquoi pas !
Il y avait une troisième salle offrant un troisième pré-show, mais deux choix étaient amplement suffisants pour nous.
Évidemment, nous avions acheté, en prévente, le show présenté à la scène extérieure principale qui offrait DESCENDENTS en headliner. D’ailleurs, je conseille fortement à tout le monde d’acheter ses billets en avance, ce qui vous permet de sauver 50 % sur le prix d’entrée.
Le prix du billet à la porte pour le second spectacle était de 25$ US. Il va de soi que l’an prochain j’achèterai tout de suite les deux, question de faire des économies.
L’hôtel Holiday INN
Contrairement à l’an passé, nous avons décidé de réserver un hôtel en partenariat avec le festival. Ce choix nous a fait économiser du temps et de l’énergie parce que tout est à proximité à pied. Malgré quelques petites péripéties (when you know you know) et un fâcheux bris d’ascenseur, au final, c’était un bon choix. Plusieurs artistes y séjournent aussi il est donc facile de faire des rencontres intéressantes. De plus, l’hôtel est à côté de mon restaurant déjeuner chouchou le : HASS kitchen, qui offre un menu spécialisé à base d’avocat.
Les hôtels en partenariat avec le festival ont tendance à se booker assez rapidement. Donc si vous comptez réserver avec un de ceux-ci, je vous invite à surveiller attentivement la prévente de billets pour la prochaine édition. Selon les rumeurs, une hausse de prix est attendue à ce niveau.
L’application mobile The Fest
Je sais que j’ai dit plus haut que je ne rapporterais pas de points similaires à mon premier article, mais cette application est tellement un outil indispensable que je me dois d’en parler encore cette année. De plus, je crois qu’un ajout a été apporté, ce qui nous permet de recevoir de diverses communications importantes à l’aide de notifications. L’application avise aussi, quelques minutes à l’avance, à l’aide de notifications, le choix des bands présélectionnés en mode alarme pour permettre une maximisation de notre temps. De plus, chaque année, le festival offre une application mobile différente. Il est donc possible de conserver les données des années antérieures.
La Purge
Éric et moi avions entendu parler de La Purge sur le tard l’an passé. De plus, nous étions vraiment fatigués, donc nous n’avons pas cherché l’information plus que ça. Nous comptions passer notre tour également cette année étant arrivés à l’hôtel après la visualisation de nos 61 (62 pour lui) bands du weekend.
Par contre, mon ami Guilhem (Lost Love) a été très convaincant en ne me laissant que « oui » comme choix de réponse. C’est ainsi qu’Éric, David et moi sommes repartis vers la direction du fameux afterparty La Purge. Nous avons perdu David entre-temps; il a décidé de sagement retourner à l’hôtel incognito.
La Purge commence à minuit, la toute dernière journée du festival. Le meet-and-greet se déroule dans le lobby du Hyatt hôtel. Ce rituel s’adresse à tous les festivaliers désirant consommer leur restant d’alcool (Malort inclus) avant de repartir vers leur domicile. Il est aussi possible d’acheter de l’alcool sur place.
Il y a également plusieurs musiciens qui participent à cet événement. Les artistes jouent à tour de rôle des sessions acoustiques unplugged. Je suis allée faire un tour, mais comme je tombais de fatigue d’avance, je suis restée une trentaine de minutes sans plus. Je tenterai ma chance à nouveau l’an prochain. (Sorry Guilhem).
Méli-Mélo
Lors de l’attente en ligne pour la récupération des bracelets, le festival a remis gratuitement, à tous les festivaliers, un protecteur à appliquer sur notre consigne alcoolisée. En Floride, il est possible de se promener avec nos consommations alcoolisées à l’extérieur sans problème.
Pour les curieux, la collection de bracelets est toujours de mise et la sécurité est toujours aussi agréable, festive et de bonne humeur.
La pizzeria Five Star Pizza était toujours sur place malgré son changement de location. Il est toujours possible d’acheter des pointes de pizza à 2$ l’unité ou comme le dirait si bien mon amie Élise : « 2 pointes la piasse !!«
David à la conquête de The Fest 21
Depuis plusieurs années, je voyais passer les line-ups du The Fest à Gainesville et ça me titillait beaucoup. Enfin, cette année j’ai décidé de me gâter ! Quand j’ai acheté mon billet, je pensais seulement aller aux trois jours du festival, mais le lendemain, je me suis laissé emporter et j’ai acheté un billet pour le spectacle du jeudi soir, intitulé Milo Kicks Off Fest. La journée venue, j’ai décidé de suivre mes amis et d’acheter aussi mon billet pour l’autre spectacle non officiel qui avait lieu au High Dive. Ma soirée du jeudi fut donc parsemée de quelques allers-retours entre le Bo Diddley (scène extérieure) et le High Dive (bar/salle de spectacle). Étrangement, j’ai vu plus de bands cette soirée-là que n’importe quel autre jour du Fest !
No Trigger
Pour commencer, je vais vous parler des meilleurs spectacles auxquels j’ai assisté, sans respecter la chronologie ni aucun ordre particulier. No Trigger a vraiment donné un bon spectacle le vendredi, assez pour que j’y retourne le lendemain. Confession : j’ai même tenté un stage dive pendant ma chanson préférée Neon National Park, ce qui s’est avéré un échec du haut de mes 6 pieds et 225 livres.
No Trigger jouait également le samedi en tant que band mystère et leur set de chansons de l’album Cayoneer m’a vraiment comblé. En bonus, nous avions le chanteur Tom Rheault qui logeait au même hôtel !
Strike Anywhere
Le band que j’avais le plus hâte de voir au Fest est sans doute Strike Anywhere. Je n’ai absolument aucun regret d’avoir assisté à leurs deux sets, l’un extérieur au Bo Diddley et l’autre intérieur à The Wooly. J’ai également eu la chance de rencontrer le chanteur Thomas Barnett et d’engager une brève discussion. Un humain très sympathique et humble, exactement comme je l’avais perçu dans ses entrevues.
Sparta
Dans mon top, je me dois d’ajouter le groupe Sparta, qui, à mon grand enchantement, a performé l’album Wiretap Scars en intégralité. The Fest ne l’avait même pas annoncé comme tel et c’était une excellente surprise. Sparta est composé de membres de At The Drive-In et je recommande fortement pour les fans de ce dernier. Trois musiciens qui sonnent comme s’ils étaient 5 !
Descendents
Nul besoin de présentation, Descendents est un des bands qui m’a fait le plus tripper. Milo Aukerman déborde d’énergie malgré ses 60 ans. Accompagné du drummer Bill Stevenson, c’est vraiment du bonbon ! Je connais beaucoup de leurs chansons par cœur et, comme dirait mon ami Gabriel, j’ai vraiment dansé comme un jeune homme.
Laura Jane Grace
Un incontournable a été le show de Laura Jane Grace, excellente clôture du festival selon moi. Son spectacle en solo acoustique a quand même réussi à remplir la salle Vivid. Laura Jane Grace a fait une entrée spectaculaire, déguisée en policière avec chapeau et lunettes fumées, mais surtout en chantant la chanson I’m Not A Cop. Le set comprenait beaucoup de chansons de Against Me! et ça a vraiment été un beau sing along dans la foule.
Les coups de cœur « découvertes » de David
Pour ne pas m’éterniser, voici en rafale quelques coups de cœur :
- Hunger Anthem au High Dive le jeudi, excellente découverte !
- Flying Raccoon Suit au High Dive le dimanche, coup de cœur ska du Pouzza Fest que je voulais revoir à tout prix.
- Thursday qui jouait l’album culte War All The Time au Bo Diddley
- Signals Midwest au Bo Diddley, wow juste wow !
- MakeWar au Bo Diddley et au Vivid
- Direct Hit ! au High Dive avec son fameux cri »F*CK YOU, GET F*CKED !’‘
LES HIGHLIGHTS DE MÉLODIE
FOLLY revisite les classiques ska/punk en cover.
J’ai encore peu de mots pour décrire la soirée folle qui s’est déroulée au High Dive le dimanche 29 octobre 2023. Non seulement la salle était sold out mais Folly a réussi à mettre le feu à la Floride au complet en revisitant les classiques ska et punk à sa façon. Comme à l’habitude, plusieurs membres de Bad Time Records et de la communauté ska devaient partager le stage avec Folly.
Folly est un band qui provient de Sussex au New Jersey. Ce band gravite dans les styles hardcore punk, métalcore, ska punk et mélodique hardcore. Je ne suis jamais déçue de Folly, et ce, même quand le band juge qu’il n’a pas donné une bonne performance. Ce band a énormément de potentiel et a un calibre incroyable, que ce soit en simple écoute ou en show. Si vous êtes fan de skacore, je vous recommande ce band à 100 %.
La machine à karaoké de Devon Kay & the Solutions
Dans le même ordre d’idées, Devon Kay & the Solutions ont bien parti le party au High Dive allumant la foule tout juste avant le set de Folly. Le band a cependant préféré jouer des classiques versions ska, alternant les artistes au vocal, et ce, à chaque prestation.
Voici la liste des artistes ayant participé au stupéfiant karaoké de Devon Kay & the Solutions :
- 1-Maura Weaver : Sugar We’re going Down
- 2-Emmett O’Reilly from Pkew Pkew Pkew : Hate to Say I told you so
- 3- M.C. from The Dreaded Laramie : A Thousand Miles
- 4- Kurt from Hans Gruber and the Diehards : Dr Whorm
- 5- Jessica from Flying Racoon Suit : LIT
- 6- Kailynn from Tiny Stills : Dammit
- 7- David frome Braceface : Teenagers
- 8- JER (Skatune Network) : Sell out
- 9- Sam from Kali Masi : Welcome to paradise
- 10-The Eradicator : Sweet Caroline
Toujours dans le même ordre d’idées, Devon Kay & the Solutions est un band ska qui provient de la ville de Chicago, Illinois. L’orchestre contient 7 membres à part entière. Le band a comme mentalité qu’il est dans l’obligation d’être »the world’s best band putting on the world ». Si vous ne connaissez pas encore Devon Kay & the Solutions, je vous invite fortement à en faire la découverte. La formation est très solide et très divertissante. En espérant les avoir en sol canadien un de ces quatre !
Russ Rankin Accoustique Set
Plusieurs set acoustiques sont offerts à The Fest. J’ai eu la chance d’assister à celui de Russ Rankin à deux reprises. C’est le projet solo du chanteur de Good Riddance et de Only Crime. Rankin a commencé son projet sur les recommandations de son ami Tony Sly (No use for a name) qui était un fan de son écriture. Il va sans dire que, selon moi, Russ Rankin a réussi avec brio ce défi comme son projet solo qui est tout simplement extraordinaire. Si vous ne connaissez pas son projet acoustique, je vous recommande fortement l’écoute de l’album « Come Together Fall Apart« , sorti en 2022.
Rankin nous a aussi offert une prestation hors du commun incluant même ma version chouchou de Via Munich en hommage à son grand ami Tony.
L’aftershow secret de GEL
Mon cœur a pris une « débarque » quand l’organisation du festival a annoncé le set secret de No Trigger jouant l’intégral de Cayoneer. Cet épisode fait aussi partie de mes highlights, mais comme mon collègue David a déjà effleuré le sujet, j’ai choisi de ne pas me répéter.
Cependant, j’ai vu Cayoneer intégrale et pas vous !!
Pour revenir à mon sujet principal, j’ai fait un court sondage sur mon Facebook personnel à savoir quel band nous devrions aller voir. La majorité nous a indiqué Cayoneer.
Le show secret de GEL m’a un peu sauvé la vie rendant la décision un brin moins difficile. J’ai vu l’excellente formation cette année à Montréal lors de leur passage en juin dernier.
Pour un aperçu, cliquez ici : Le Bad Crew – Webzine de Punk
C’est ainsi que mes compatriotes du Québec et moi, nous sommes retrouvés dans une place comparable au Traxide, mais en versions outdoors. J’ai eu la chance d’assister à un show vraiment intime. La foule entourait les musiciens, et j’étais aux premières loges. La performance était sans équivoque excellente. Je n’ai pas encore, à ce jour, assez de mots pour décrire l’expérience incroyable que j’ai vécue cette soirée-là.
La famille THE FEST 21
Le sentiment d’appartenance était encore une fois incroyable cette année. Voici quelques rencontres que nous avons pu faire en cette 21e édition.
Nos top Lucky Seven:
Mélodie
- 1 JER
- 2 STRIKE ANYWHERE
- 3 WAYS AWAY
- 4 PKEW PKEW PKEW
- 5 JOYSTICK / Hans Gruber and the Die Hards
- 6 STILL ALIVE
- 7 FLATFOOT 56
Mes deux coups de cœur « découverte » vont au groupe ska Millington et à l’excellent band Hunger Anthem.
David
Le top 5 des QWEEBS 2023:
Élise :
Maxime :
Guilhem
Olivier :
- The Wonder Years
- Pkew Pkew PKew
- Thirsty Guys (c’était incroyable comme show)
Mike :
Gabriel :
J’ai manqué le set de Gillian Carter, mais belle découverte !
Marie-Laurence :
- Quicksand
- Signal Midwest (je triche, j’ai vraiment trippé sur le set acoustique du chanteur c’était trop un beau moment)
- Paint in Black
- Samiam
- Moving Target
Mais j’ajouterais Thursday, 15 ans Marie-Lau aurait pleuré.
Jean-Phillipe :
- Pkew Pkew Pkew (Best singalong dans lequel on relate et best new band member)
- Laura Jane Grace (Best liens avec la foule le Vivid plein qui chantait avec elle)
- Lone Wolf (Best moyenne de tout en général)
- JER (Best énergie)
- Lost Love (J’aime ça baon ! Best wo-oh-oh, câline!)
Éric Belleau :
- Strike anywhere
- Tim Barry
- Gel
- Jer
- No trigger
- pis un extra Thirsty guys
Guillaume Petrelli Chevrier ( Punk Rock Avenue ) :
- Ways Away
- Burnt Tapes
- Strike Anywhere
- I Am the Avalanche
- Mention honorable du jeudi : Don’t Panic (acoustique)
Pour plus d’info sur les tops de Guillaume clique juste ici
Jessie-Ann :
Les setlists:
Mélodie :
David :
Jeudi
Vendredi
Samedi
Dimanche
Sur une note finale extra positive
Mélodie :
The Fest réussit à maintenir le cap dans mon top de festivals à ne pas manquer. Un peu comme le Pouzza Fest, ce festival me plonge en situation « post festival » mais le jeu en vaut vraiment la chandelle. Si jamais l’envie te prend de participer au festival toi aussi, n’hésite pas à reach out !
David :
Après avoir vécu cette folle aventure de 4 jours, j’ai presque le goût de vous dire que The Fest s’est hissé en première position dans mon palmarès des festivals. J’ai vraiment adoré Gainesville et sa vibe en général, les belles rencontres, mais surtout à quel point tout le monde était gentil, peu importe où on allait. Malgré la perte de mes lunettes fumées avec prescription, ou encore l’épisode rocambolesque du remorquage accidentel de notre voiture de location, j’ai majoritairement de beaux moments imprégnés dans ma mémoire. Mention spéciale à notre ami Jean-Philippe pour son adorable attention d’avoir fabriqué des bracelets d’amitié pour toute la gang.
Rédaction : Mélodie Martel & David Pelletier
Mise en page : Mélodie Martel
Correction : Val Girard
Révision : Julie Fortin
Crédit Photo : Jonathan Botkin