
Avant la mort
Publié le 15 Juin 2025 par Collabo
Avant la mort : Critique de show de Ste Ph, en collaboration spéciale.
Pour lire l’entrevue réalisée avec ES (Enfants Sauvages) : c’est ici !
C’est littéralement la tête pleine de paillettes et de plumes que les gens sont rentrés de l’Arquemuse vendredi le 6 juin.
On savait pas toute
À part qu’on s’en allait voir Enfants Sauvages.
En résidence dans une école de musique aux airs d’église déchue.
Dans un opéra punk, rien de moins.
Le groupe nous tease depuis un « boutte« .
L’invitation propose un code vestimentaire noir/blanc/rouge.
Des emojis plus que louches.
Une formule déjantée pour la sortie du disque poignant : Avant la mort.
On entre dans l’ancienne chapelle
Nous nous dirigeons vers un escalier.
Les marches sont parsemées de photographies des Enfants Sauvages qui se sont affairés toute la semaine à ce projet ROCKambolesque.
Ça part
Comme préambule :
Une gitane, selon ses dires, d’expérience.
Une carte tarot poétique.
Une invitation au confessionnal.
Des cagoulards, des mugshots, des confessions dans une ambiance de bal de promo.
Rick Astley en background.
Des Rox un peu partout.
Pis là, un band surf fait son entrée.
Un vrai film de Tarantino.
Ça part fort.



Crédit photo : Meemi Bonin
ES
Terrés derrière une bâche graffitisée à souhait, le band masqué attend le cue qui sonnera le début de ce que nous attendons tous.
La voix du freak.
Parce que le fantôme de Lucien Francoeur, lui, vibre encore ici après la mort.
Retentissante de tou’é bords, la musique lourde poétisée nous rentre dedans comme un bulldozer qui sort de nulle part pour nous aplatir le cœur.
Entrez dans ma tête qu’à disait.
Outre le chant viscéral de Roxanne et l’album joué en intégral,
On entend : textes bruts, poèmes, claques émotives.
Une partie d’âme nous est délivrée.
Un genre de privilège qu’on n’a pas souvent dans une vie.
Des Rox fusent de partout avec des lampes de poche.
Des mises en scène façon pop-up.
Un bain, un lit, une chambre, de l’échafaudage, des oreillers qui s’éclatent encore plus que nous.
J’peux pas tout voir, je suis pas assez grande.



Crédit photo : Meemi Bonin
Des paillettes
Un genre d’exutoire de folie exposant mille qui r’vole.
Un moment donné, on a même reçu des Joe Louis par la tête.
Imaginez comment c’était fou, vous n’êtes même pas proches de la vérité.
Je n’en suis pas encore revenue, j’pense.
Bravo à tous ceux et celles qui ont travaillé dur pour ce voyage éphémère.
Mention spéciale aux bottes dorées de Maxime, aux bobettes à Doc, au gars qui a gâché le moment à Rox avec son 5 $ et qui se l’est fait dire.
Mais le plus gros shout-out à ceuzes qui ont fait le ménage.
Je compatis, ça a pas dû être facile.
Bref, quand le punk, la poésie et l’art se mélangent, ça percute sur un moyen temps.
Une belle démonstration que l’effort collectif en vaut la peine.
Que de se livrer le fond des tripes, ça en vaut la sueur.
Cet album a été lancé de façon grandiose, pis on l’a tous pris en pleine gueule.
Rédaction : Ste Ph, en collaboration spéciale
Correction et révision : Julie Fortin