10 ans de punk rock pour Lost Love
Publié le 12 Avr 2023 par Julie Fortin
Un vent de tempête souffle sur les routes lorsque je me rends au Café du Clocher pour y célébrer les 10 ans de Lost Love. C’est un soir de printemps timide, aux tons d’hiver. Somme toute, un poisson d’avril de Mère Nature dont on se serait très bien passé.
Le Café du Clocher grouille déjà de monde quand j’arrive. Beaucoup attendent que le spectacle commence en sirotant une bière ou quelques shots de Jäger au bacon, une spécialité de la maison. Le temps de quelques dernières mises au point sur le son ou sur les instruments, et la soirée s’ouvre avec Midlifers.
Midlifers (Saguenay)
Midlifers, c’est quatre gars du Saguenay à l’aube de la quarantaine (comme plusieurs d’entre nous), qui ont décidé de faire des chansons punk rock fidèles à leur réalité.
C’est la première fois sur les planches pour cette formation, quoique chacun des membres de ce quatuor « post-pandémique » ont déjà joué dans un band avant. On sent d’ailleurs une légère fébrilité dans l’air, qui s’estompe dès que les premières notes sont lancées.
Leur constante interaction avec la foule fait son effet : leur set n’en est pas encore à la moitié que tous sont séduits et embarquent, si bien qu’à la fin du show, un noyau compact de gens danse et rit ensemble. Je me juge de n’avoir filmé aucun extrait; j’aurais aimé vous en faire profiter. Qu’à cela ne tienne, on les reverra sans doute sur un coin de scène dans les prochains mois.
Lost Love (Montréal)
Après un court entracte, le temps d’une top ou d’une visite à la table de merch, et la soirée se poursuit avec Lost Love, qui est carrément en feu pour la célébration de ses 10 ans. Guilhem au chant, plonge dans ses souvenirs : leur dernière prestation au Clocher remonte au Printemps érable. Aussi bien dire une éternité. Malgré « un voyage de débile dans le Parc [des Laurentides] », les gars sont top shape et prêts à nous faire passer un superbe moment en leur compagnie.
Il fait frette, mais chaud en-dedans. Guilhem, vêtu de sa chemise léopard, prend la scène d’assaut et entame ses chansons. Quelques-unes sont à la fois langoureuses et énergiques; pleines de « sexyness ». Il demande au monde de se rapprocher, pis tout le pit se colle un peu, le temps de quelques tunes dans le blanc des yeux. Les musiciens enchaînent les hits presque les uns après les autres, empreints de leur dynamisme caractéristique. Tous ceux présents se laissent aller au son de ce « comfort punk rock », drette et bien liché.
La foule répond aux onomatopées musicales, qu’elle scande avec plaisir entre 2 gorgées. Durant « Take care, get better, see you never », les « whoa » gueulés sont juste magnifiques. Un « bonne fête Lost Love » est même chanté avec amour, en chœur entre deux chansons d’un pot-pourri spontané incluant Cher (Believe) et 4 Non Blondes (What’s Going On). Comme quoi, il est impossible de s’ennuyer en compagnie de la folie débridée de Lost Love.
Cependant, toute bonne chose s’achevant, les derniers accords sont joués, avant de terminer la soirée sur un peu de karaoké.
2023, année-anniversaire pour le Café du Clocher
J’irai certainement « me virer » au Clocher encore quelques fois cette année. Figurez-vous donc que cet endroit souffle ses 20 bougies cette année.
Afin de fêter comme il se doit, ils ont booké une programmation d’enfer qui en séduira plus d’un. Allez voir! Il est certain qu’un des spectacles à l’affiche attirera votre attention, comme celui des Ramoneurs de Menhirs, d’Anonymus ou des Sheriff, pour ne nommer que ceux-ci.
Attention cependant : certains artistes sont tellement prisés que les billets s’envolent comme des petits pains chauds! Soyez donc très prévoyants.
Collaboratrice: Julie Fortin
Correctrice: Claudia Bo
Révision : Marie-Eve Landry