Entrevue : Du bruit à mes oreilles

Du bruit à mes oreilles, c’est un podcast auquel plusieurs autres émissions et animateurs se sont greffés depuis le début. Est-ce exact ? Peux-tu m’en dire plus sur la manière dont le podcast est constitué, si je peux le dire ainsi ?

Oui exactement! On a commencé en n’étant que deux avec Du bruit à mes oreilles (DBMO), notre podcast principal depuis maintenant plus de six ns! Depuis deux ans nous avons ajouté d’abord Du crimes à mes oreilles (DCMO), notre podcast de True crime en lien avec la scène musicale où Papy Jo s’est greffé à nous!

Ensuite, c’est Punk Latté Podcast qui nous a demandé un coup de main pour la production et la diffusion de son podcast. Max étant maintenant seul à la barre du Punk Latté. C’est un peu là que l’idée de regrouper plusieurs podcasts sur le même RSS est venue ainsi que celle de créer notre “chaîne” de podcasts! 

Nous avons ensuite recruté Philippe Deltenre du podcast belge Le scénario du pire à venir à collaborer avec nous dans DCMO. Ça nous a aidé à élargir notre auditoire sur le territoire européen, mais il nous a surtout amené un nouveau concept dans DCMO, en se concentrant spécifiquement sur les histoires criminelles derrières les chansons!

Après, c’était au tour de Hugo Mudie et Louis Valiquette des Ste-Catherines qui voulaient avoir un coup de main pour la diffusion de leur podcast Le podcast des playlists! Nous avons alors décidé de prendre en charge la diffusion de leur podcast. Les gars nous parlent d’une playlist qu’ils créent d’un artiste et ils débattent sur les chansons qu’ils ont choisies! Ça leur rappelle une vieille tradition de tournée quand ils se faisaient des mixtapes!

Et nous avons accueilli comme petit dernier Jeff Alien Drouin avec le Alien Punk Show. Jeff souhaitait reprendre son show qu’il avait sur punkrockradio.ca, mais en mode podcast! Il a décidé de nous approcher pour ça. Il amène une autre couleur dans son animation énergique avec une émission de radio contenant beaucoup de musique dans ses épisodes!

On est vraiment fiers de l’évolution de notre podcast et de l’ampleur que celui-ci prend! Je crois vraiment qu’on réussit à offrir un contenu diversifié et de qualité à nos auditeurs!

Ça fait plusieurs années déjà que DBMO vire, comment en viens-tu à choisir les artistes que tu reçois en entrevue ?

Je n’ai pas de critères spécifiques. Pour vrai, je crois que si tu prends la chance de nous écrire, assurément qu’on va trouver un moment pour faire une entrevue! Ça ne nous importe aucunement si ton band roule depuis 10 ans ou 4 mois. On pense que tout le monde a une histoire intéressante et on adore juste parler avec des passionnés!

Quel est l’artiste aimerais-tu vraiment recevoir en entrevue ?

Il y a en a tellement hahaha! Nous avons eu la chance d’avoir Loran de Bérurier Noir l’an dernier et nous avons vu que Fanfan s’en vient en septembre avec No Suicide Acts. Ce serait une grande fierté de pouvoir discuter avec lui aussi.

Y a-t-il un épisode ou un invité qui t’a particulièrement marqué ? Pourquoi ?

Plusieurs, encore une fois! Loran des Béru assurément! C’est le groupe qui m’a fait découvrir le punk quand j’étais petit. Je ne pensais jamais que cela allait arriver un jour hahaha! C’était une discussion passionnante et son accessibilité était incroyable! Dave Brownsound de Sum 41 était incroyable aussi, Yves Lambert de la Bottine souriante! La liste serait tellement longue!

Depuis quelques années, il y a une explosion de podcasts musicaux, surtout axés sur le punk. Crois-tu qu’il y en a trop ou pas assez ? Comment trouves-tu l’univers du podcast punk au Québec ?

Il n’y en aura jamais trop! Je crois que plus il y en a, mieux que c’est pour tout le monde! Je ne sais pas à quel point le réseau de podcasts musicaux est grand au Québec encore, mais je sais qu’il y a beaucoup de qualité qui se produit et je crois vraiment qu’on peut être fiers tous ensemble de ce qu’on réussit à faire!

Cette année encore, il y aura le 24 h de DBMO ? Peux-tu m’en dire plus, m’expliquer le concept, comment est partie l’idée ?

Oui! Pour une 3e année consécutive, on refait cette idée un peu folle d’un podcast en direct sur Twitch de 24h! En gros, durant 24h, on reçoit plus d’une vingtaine d’artistes/bands en entrevues et prestations acoustiques! Cette idée-là, vient bien sûr, d’une soirée bien arrosée où je discutais avec Kevin et où j’ai dit ça à la blague: on fait un podcast de 24h sur Twitch hahaha! Et il m’a dit: on n’est pas game! Deux mois plus tard, on était assis dans mon salon avec le premier band de la première édition!

Les profits amassés lors du 24 h live seront remis au centre d’aide aux femmes victimes de violence conjugale ‘’Ainsi soit-elle centre de femmes’’. Est-ce qu’il y a une raison particulière pour laquelle tu as choisi cette cause, plus qu’une autre ?

Oui exactement! On a décidé de faire évoluer le concept et d’essayer de rendre l’agréable et le fun à l’utile! Alors on a décidé de transformer le maintenant traditionnel 24h de DBMO en levée de fonds pour une cause! Pour la première édition, on voulait aider un centre d’aide. J’ai malheureusement perdu ma mère après qu’elle ait décidé de s’enlever la vie, car c’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour se sortir d’une relation abusive. Et si je peux venir en aide aux femmes d’une quelconque façon pour qu’aucune autre femme ne vive ce sentiment-là, je ferai tout ce que je peux pour! Alors nous avons décidé d’aider le centre de la ville où ma mère habitait pour notre première édition sous forme de levée de fonds!

Comment trouves-tu la scène actuellement au Québec ? En santé, en difficulté, ou ?

Je trouve que la scène se porte de mieux en mieux dans toutes les régions du Québec et qu’on a tellement de talents qui mériteraient tellement d’être connus. Il est vraiment temps que les gens sortent de chez eux et qu’ils aillent voir les bands locaux, car je suis persuadé que leur band préféré se trouve quelque part ici!

Vous voulez vous faire passer en entrevue par la belle gang de Du Bruit à mes oreilles ? Rien de plus simple et écrivez-leur : booking@dubruitamesoreilles.ca

Rédaction : Claudia Bo et Alexandre Philipps

Correction : Josée Marcoux