
Festival au Lac, le Canada mis de l’avant
Publié le 13 Juin 2025 par Melissa Magne
Quand tout le monde vante ce superbe festival, avec un emplacement incroyable, pas le choix d’y aller. Surtout avec le line-up de feu qu’il y avait cette année. J’y suis allée uniquement le jeudi pour la soirée punk, mais c’est seulement parce que Granby est loin de chez moi, autrement, les trois jours m’interpellaient beaucoup. C’est l’honorable Rej Laplanche qui était à l’animation pour cette journée qui s’annonçait complètement folle. On s’entend que sa réputation n’est plus à faire. C’est avec des groupes comme Downstater, Gob, Vulgaires Machins, Propagandhi et Goldfinger que le Festival au Lac allait nous en mettre plein les oreilles. Les organisateurs n’y sont pas allés de main morte. Et la magnifique solidarité entre plusieurs festivals fait en sorte que des bands de renom nous rendent visite au Québec.
Le seul hic de mon côté c’est la journée du jeudi. J’avais pris congé le vendredi, mais idéalement pour voir tous les shows, il aurait fallu que je prenne le jeudi aussi. Malheureusement, j’ai manqué Downstater et je suis arrivée à la fin de Gob. Mais mes petits oiseaux m’ont fait un survol des deux shows, je vais donc pouvoir vous en glisser un mot quand même.
Alors donc, on est parti de la Rive-Nord à l’heure de pointe. On était tellement fébrile à l’idée de voir tous ces bons groupes. Même la température a finalement été clémente, malgré le fait qu’il annonçait de pluie. Tout indiquait que ce serait une belle soirée.
L’emplacement
L’accessibilité du site est relativement facile. Dix minutes de marche pour s’y rendre étaient nécessaires. En entrant, des foodtrucks et toilettes nous attendaient, ce qui était parfait puisqu’après plus de 3 heures de route, on avait faim et envie. Des commerçants originaux en allant de poke bowl à la cuisine antillaise, en passant par des pogos originaux. La diversité ça fait du bien, des roteux c’est bon, mais un moment donné on se tanne de manger tout le temps la même chose dans les fests.
Des bars se trouvaient un peu plus loin d’un côté du site et de l’autre, plusieurs kiosques de merch. La scène est très bien située, j’ai pu bien voir de presque partout malgré ma petitesse. L’organisation du Festival au Lac a pensé à tout…
Downstater
Le band Downstater était en ouverture, non seulement de la journée, mais du festival au complet. Un excellent choix d’ailleurs. Qui de mieux pour réchauffer le crowd que ce groupe pop punk de Québec. Déjà pas mal de fans étaient sur place et connaissaient leurs tunes. Ils ont de belles valeurs familiales, une jeune fille d’environ 8-9 ans a pu faire sa première expérience de crowdsurf grâce à eux. Je compte bien me reprendre pour les voir très bientôt.


Gob
Gob est un groupe de la Colombie-Britannique (eh oui, le Canada était mis de l’avant ce jeudi soir) bien établi depuis 1993. Je suis arrivée juste à temps pour entendre les deux dernières chansons de leur set. Leur réputation les précède parce que c’était « drette » en ciboulot. Il y avait aussi beaucoup de festivaliers qui étaient là pour eux. Le Festival au Lac a pensé à tout le monde, chacun y trouvait son petit bonheur.


Vulgaires Machins
Vous savez comme moi que dans la communauté punk au Québec, les Vulgaires sont au haut de la liste. Avec leurs paroles très engagées et en reliant la réalité d’aujourd’hui à la musique, ils savent toujours nous charmer et faire chanter la foule. Surtout pour une chanson en particulier que tout le monde connaît par cœur, qu’ils nous ont d’ailleurs fait le plaisir de nous jouer, Cocaïnomane. Puits sans fond est aussi très connue du public et les fans se faisaient un plaisir de la rechanter, probablement pour la millième fois. Ce sont des artistes au talent incroyable. Ils sont magnifiques à regarder sur scène, même après toutes ces années ensemble, ils ne semblent pas se tanner. Longue vie à Vulgaires Machins. On a souvent parlé d’eux au Bad Crew, voici un article de mon collègue : https://lebadcrew.ca/scene_decouverte/vulgaires-machins-et-disruption-au-coeur-de-la-catastrophe/.



Propagandhi
Bon, enfin le groupe pour lequel j’ai fait toutes ces heures de route arrivait. Je ne me rappelle pas la dernière fois où je les avais vus. Probablement à un Vans Warped Tour ou à un Rockfest. Le groupe tant attendu a sorti un nouvel album dernièrement qui semble avoir satisfait beaucoup de fans. Après huit ans sans nouveau stock, At Peace est surprenant. On y entend des musiciens beaucoup plus expérimentés (ils l’étaient déjà avant, mais là…). Le chanteur/guitariste principal est carrément impressionnant à voir aller. Les riffs complètement fous qui nous ébahissent, c’est à se demander comment il fait pour chanter en plus de ça.
Le setlist comprenait beaucoup de nouvelles chansons, mais ils y ont introduit quelques vieux titres, au grand bonheur des amateurs. Originaire de Portage La Prairie au Manitoba, Propagandhi est une autre fierté canadienne. At Peace, Guiding Lights et Cat Guy ne sont que quelques titres de chansons qui ont bercé nos oreilles ce soir-là. Je peux maintenant mourir en paix, merci Festival au Lac.


Goldfinger
Goldfinger, les seuls Américains de la soirée. J’aime beaucoup ce groupe, mais ça fait trois ans de file que je les vois défiler d’un festival à l’autre et j’ai l’impression qu’ils font toujours le même setlist. Counting the Days, Here in your Bedroom et évidement 99 Red Balloons, où ils laissent aller pleins de ballounes rouges dans la foule. On est dû pour du nouveau stock il me semble ?! Mais on va se le dire, tabarouette qu’ils ont de la prestance sur le stage. Ces gars-là savent faire lever le party malgré leur âge. Des bêtes de scène comme on dit. Ça reste un groupe qu’on écoutait ado, ça nous ramène dans les vieux souvenirs en entendant leurs tunes.



Merci Festival au Lac
Pour conclure le récit de mon expérience, entièrement satisfaite, par contre, j’aimerais ça que vous le fassiez dans mon coin l’an prochain 😉 Sans farce l’organisation était su’a coche comme on dit. Je crois parler au nom de tous en disant ça, on espère vraiment un retour l’an prochain.
Rédaction : Mélissa Magne
Correction : Val Girard
Révision : Julie Fortin
Photos : Dominic Robert