Le Pils Sessions : Le trip d’une vie
Publié le 07 Fév 2024 par Pierre-Luc Gagnon
Il y a pratiquement un an jour pour jour, notre cher collègue du Bad Crew, Dizz Hupé, nous contactait, pour savoir si Défaillance était intéressé d’aller enregistrer une des fameuses sessions live au No Man’s Land Studio de Gatineau dans le cadre de la super collection Pils Sessions qui compte dans ses rangs d’excellents groupes de la relève, et d’autres établis depuis plusieurs années. Depuis 2021, ils ont travaillé d’arrache-pied avec des tas de groupes du Québec, de l’Ontario et même des États-Unis tels que : Unwanted Noize, Peroxyde, La Gachette, Fractured, Good sick, Ciggies and the Darts, the Hajj et rAdolescents pour ne nommer que ceux-là. C’est donc avec enthousiasme que nous avons accepté l’invitation. Une première pour un groupe Saguenéen.
Joindre l’utile à l’agréable
Tant qu’à se taper huit heures de route, pourquoi pas se plugger un show à Ottawa la veille de l’enregistrement, d’autant plus que nous n’avions jamais joué hors du Québec. Ça s’est avéré être une très belle initiative venant de Dizz, qui s’est occupé d’organiser cette soirée. La capitale nationale a eu droit à tout un line up pour l’événement; Brutal Play et Good Sick d’Ottawa, Défaillance et les excellents Union Thugs de Montréal. L’ambiance était festive à souhait, la bière a coulé à flots tout au long de la soirée. Étant un groupe 100 % francophone, nous nous demandions comment nos chansons allaient être reçues. À ma grande surprise, il y avait des gens qui connaissaient déjà le groupe donc la barrière de langue n’a aucunement paru. J’ai même senti le « punk united » encore plus fort et pour ça je remercie le public présent sur place.
Le No Man’s Land Studio
Samedi arrive enfin, je ne vous cacherai pas que mes attentes étaient plutôt élevées quant à la qualité de l’endroit. J’en avais discuté beaucoup avec plusieurs musiciens qui étaient passés dans ce studio auparavant et la plupart décrivaient le No man’s Land Studio comme étant LE studio par excellence en ce qui concerne la musique underground. Nous avons été accueillis par un Chany vraiment de bonne humeur et très chaleureux. Le mot d’ordre est très clair, pas de niaisage, pas de « tétage » on deload le stock, on se place pis on commence ça. Mon genre de « mood ». Après environ une heure à se setter (ouais, ça été long le drum était monté en gaucher dû à l’enregistrement précédent), nous sommes enfin prêts à mettre nos tripes sur la table.
En avant la musique
Quatre compositions originales et cinq covers, voici le portrait de notre Pils sessions. Fidèles à nos habitudes, nous arrivons fin prêts, nous avions fait nos devoirs plus que pas assez. Le premier titre à être mis sur bobine, Marchons ensemble, est une vieille chanson que nous avions composée à l’époque en soutien à la France qui venait d’être victime, coup sur coup, de deux attentats terroristes en quelques mois. S’enchaînent ensuite les chansons : Dérape à Québec, composée par Kevyn Lizotte (Viva Bertaga), Fuck ton cover band, qui se trouve à être un doigt d’honneur à l’épidémie de cover band qui souille notre scène actuellement et finalement Société d’esclave, soldats de la liberté. C’est ce qui conclut la portion chansons originales. En ce qui concerne les « covers » (hey oui, des covers après une chanson qui se nomme Fuck ton cover band, on trouvait ça vraiment ironique), nous avions préparé deux chansons de G. G. Allin, Kill the police et No Rules (chanson où Dizz a participé en tant que back vocalist), évidemment pour Elpunkos nous nous devions de respecter l’artiste, il était donc obligatoire de faire seulement une prise de chacune de ses chansons. Nous avons enchaîné avec Arseniq 33 (La Danse du chien) et Barré des foufs des Flokons givrés, chanson que l’on joue en concert depuis des années. Finalement, pour conclure la portion « covers », nous avions une petite surprise pour notre hôte, la chanson Who’s next de son ancien groupe Inepsy. La chanson a été enregistrée en une seule prise, la réaction de Chany a été magique. Il nous a garroché un « Calisse vous la jouez mieux que nous autres », s’en est suivi un rire collectif. Chany nous a fait l’honneur de jouer les solos de ladite chanson, même si ça faisait plus de dix ans qu’il ne les avait pas joués. C’est ce qui conclut la portion studio. Le tout s’est déroulé en un peu moins de cinq heures.
Léger abus en fin de soirée
Après cette belle journée, qui avait été déjà passablement arrosée, nous avions tous le cœur à la fête. C’est donc chez notre hôte, Dizz, que la soirée et la fin de semaine allaient se terminer. Nous avons dû reprendre des forces avec l’excellente pizza de chez Gabriel Pizza. Je vous conseille d’ailleurs de demander à la serveuse : « Avec la croûte épaisse ». Le but de la demande est de le faire sans rire, hein, mon Dizz ??? Une fois le festin terminé, nous avons enchaîné bière après bière, un ptit jujube ici par là. Il y a certainement eu de l’abus, certains plus que d’autres. Ça a closé en beauté une fin de rêve que je referais sans hésiter.
Pils Records
En terminant, je vous invite à aller écouter notre Pils Sessions sur BandCamp, et profitez de l’occasion pour écouter et pour vous procurer les différents releases sortis sur Pils Records, vous ne serez pas déçus par la diversité et la qualité des groupes qui y sont produits. Je vous dis à la prochaine, on se voit dans l’pit.
Stay punk !!!
Pour écouter : pils sessions défaillance bandcamp pils records
Rédaction : Pierre-Luc Gagnon
Correction : Val Girard
Révision : Marie-Eve Landry