Entrevue avec Bauxite
Publié le 09 Mai 2024 par Pierre-Luc Gagnon
Quelles sont vos principales influences musicales, pas vos groupes préférés, mais ceux qui se reflètent dans votre son ?
Côté son et textes, notre principale influence est évidement, et on ne s’en cache pas, le groupe Banlieue Rouge. La redondance musicale qui nous vient le plus souvent en tête en écoutant nos chansons revient à des mélodies de Bérurier Noir, qui ont forgé ma jeunesse. On nous a déjà comparés dans les médias à deux reprises aux Garçons Bouchers et aux Pigales. De mon côté, je ne peux certainement cacher ma longue histoire d’amour avec le punkrock californien, plus américain et ma grande passion pour la musique surf, qui vient souvent me dépanner lorsque je suis à court d’idées pour un riff. Yohan est un peu plus métal avec ses solos et son tone de guitare.
Quelle est «LA» chanson que vous auriez voulu composer?
La première chanson qui me vient en tête est une chanson composée par la personne que je considère comme le doyen des punks au Québec, et j’ai nommé Rudy Caya avec la chanson Le Train. Le questionnement sur la vraie liberté est sans aucun doute le thème le plus souvent abordé dans la culture oï. Les chaînes qui nous retiennent à notre quotidien, le rêve un peu utopique d’avoir le pouvoir et le contrôle d’es briser du jour au lendemain sans se soucier des conséquences.
Racontez-moi la pire anecdote de tournée que vous avez vécu ?
Automne 2022, nous partons pour deux dates avec Pick it up, un groupe hommage à Opération Ivy et à Union Thugs. Le deuxième soir était à Rimouski, dans une salle all ages, sans alcool. Yohan, notre guitariste, avait prit de l’avance et avait emporté un keg de bonne bière Port-Alfred. Le problème étant que nous devions absolument recevoir le contenant pour obtenir une bière. Je suis allé « emprunter» une poubelle verte chez un voisin et je l’ai remplie de glace. Le sourire sur les visages des gens qui ont bu avec avec nous jusqu’aux p’tites heures du matin étaient épique. Sans trop le savoir, j’avais loué un AirBNB à 45 minutes de route à l’est de Rimouski, dans une maison centenaire. La soirée s’est terminée avec mon ami Franky de QRBP, qui essayait de nous montrer comment faire du plasma dans le micro-ondes.
Êtes-vous plus « petite salle » ou « festival » ?
C’est certain que nous préférons les petites salles pour la proximité avec le public. Anyway, quand ont joue dans une trop grosse salle c’est poche parce qu’on n’est pas connu comme Taylor Swift.
Dites-moi votre ville préférée où vous vous êtes produits ?
Réponse facile, Saguenay, notre tendre maison.
Quel est, dernièrement, le groupe que vous avez découvert qui vous a le plus fait tripper, et pourquoi ?
L’été dernier, lors du Festif, j’ai frappé une nouvelle dimension musicale avec Bo Ningen, un band japonais de Noise punk garage, basé à Londres. Un son unique sur Terre, rien de moins. Un groupe qui relève le défi de nous emmener dans une toute autre dimension, avec les quatre instruments de base. Dans mon cas, j’ai découvert tout un univers qu’est le punk noise japonais.
Question funny : Préférez-vous votre poutine avec le fromage en grains ou râpé ?
Chacun est libre d’aimer sa poutine comme il le veut, en genre et en nombre, et incluant une infinie personnelle de possibilités.
Michel Cantin
Rédacteur : Pierre-Luc Gagnon
Correction et révision : Julie Fortin