Entrevue : Festival du Gros Gras
Publié le 03 Mai 2024 par Claudia Bo
BC : D’emblée, pouvez-vous m’expliquer le nom du festival ? Pourquoi le Gros Gras ?
GG : Le Gros Gras découle d’une recherche d’un nom qui se veut provocateur, qui pique la curiosité des gens et qui représente la bonne bouffe style junk food fancy. Nous recherchions à représenter le laisser-aller que peut vivre un festivalier. C’est l’état d’esprit lorsque nous nous évadons pour le temps d’un évènement : le plaisir qui est mis de l’avant, les calories ne sont pas comptées, les bières qui s’enchaînent. Bref on boit, on mange et on profite ! Ces moments où le temps s’arrête, on a du plaisir, on est heureux et on vit le moment présent !
Pour en savoir plus sur d’autres festivals, c’est par ici !
BC : Ça fait combien de temps que votre festival existe ?
GG : Le Festival en est à sa quatrième édition cet été. L’année 2018 correspond à l’année de naissance de l’évènement qui se déroulait durant une soirée. De retour en 2019 pour une deuxième édition où s’ajoutait une journée. Ensuite, nous connaissons tous les années de pause obligées qui s’en sont suivies. Pour sa troisième édition en 2023, le festival s’étalait pendant trois jours. Un show surprise pré-festival à l’extérieur du site qui s’est annexé. Cette année, la même formule de trois jours et show pré-festival sont de retour. En plus, une programmation hors scène qui sera offerte directement sur le site.
BC : Comment est venue l’idée de partir ce festival ?
GG : Tout est parti d’un « T’es pas game ! » … L’idée est venue durant le retour d’un festival. Ayant le goût de créer notre propre évènement dans la région pour y regrouper ce que nous aimons et que nous n’y retrouvions pas. Nous nous sommes dit : soyons fous et créons un nouveau festival accessible aux gens de la région avec une ambiance qui nous ressemble. Plusieurs années plus tard, l’équipe s’est agrandie, et l’envie du t’es pas game nous anime toujours autant.
BC : Vous êtes troi filles derrière la gestion de festival. Comment réussissez-vous à gérer votre temps entre vos obligations personnelles, familiales, professionnelles et votre implication dans ce festival ?
GG : On se le demande nous-mêmes quelquefois aussi …. Hahaha ! Plus sérieusement, on peut dire qu’on maîtrise bien l’art du multi-tâches ! Certaines périodes sont plus intenses que d’autres durant la préparation du festival qui débute en septembre. Il arrive que certaines nuits soient plus courtes que d’autres. Ce qui nous aide beaucoup, c’est d’avoir chacune un travail avec un horaire flexible, ça nous permet de concilier nos rencontres et responsabilités de suivi.
Nos chums sont impliqués par la bande aussi et nous donnent un gros coup de main pendant l’évènement, mais aussi durant toute l’année en prenant le relais lorsque nous sommes moins disponibles dans nos vies personnelles. La vision d’ensemble précise que nous partageons face à l’évènement nous permet d’être efficaces et optimales dans nos décisions.
BC : Quels sont les plus grosses difficultés que vous rencontrez dans la planification et la gestion d’un évènement d’envergure comme ce festival ?
GG : Comme nous sommes encore à nos premières éditions, les dépenses reliées à la gestion du projet augmentent entre chaque édition afin de maintenir un rythme de croissance du projet. Les coûts reliés à la réussite d’un évènement d’une telle ampleur sont considérables et la recherche de sources de financement demeurent un défi pour l’organisation du festival. L’entièreté du festival est organisée de manière bénévole. Donc l’attente de confirmation de subventions représente un gros stress puisque souvent les confirmations et dépôts se confirment la veille ou une fois l’évènement passé.
Évidemment, la gestion du temps représente aussi un défi. L’organisation de cette fin de semaine festive se prépare sur une année complète et s’ajoute à nos vies déjà bien remplies. Plus les éditions s’accumulent, plus le temps investi en préparatifs est important. La planification du site est aussi un élément important. Beaucoup d’heures y sont consacrées afin d’optimiser les emplacements, et que tout soit placé stratégiquement. Le visuel du site y est planifié et aussi les dessous sont réfléchis à ce moment tel que l’approvisionnement en eau et en électricité, par exemple. Nous aimons l’effet de « tout est proche » avec notre grosseur de site. Mais cela requiert plusieurs scénarios afin que tout le monde ait sa place.
BC : Pouvez-vous me parler de l’édition de cette année ? Avez-vous rencontré, eu des enjeux au niveau du booking, etc. ?
GG : L’édition 2024 du Gros Gras s’annonce mémorable encore une fois ! Cette année, la programmation est davantage ciblée vers le style punk, ska, même si nous y retrouvons quelques groupes plus large public. Le booking est toujours un moment fort de notre planification de l’évènement. Cela représente beaucoup d’heures d’écoute et de logistique pour réussir à faire « fitter » le tout, et à créer un line up qui s’enchaîne tout en maintenant le rythme durant toute la fin de semaine.
Tout peut paraître planifié et organisé d’avance, mais il y a beaucoup de dernière minute au moment du booking. Les changements et adaptations de dernière minute sont souvent synonyme d’exploit pour nous. Par exemple, cette année certains groupes ont été confirmés seulement quelques jours avant notre lancement de programmation. Merci encore à notre vidéaste de s’ajuster quelques heures avant le lancement !
BC : Si vous aviez quelque chose à dire pour convaincre les gens de venir au Gros Gras, ce serait quoi ?
GG : Le Gros Gras, c’est une expérience que tu dois vivre au moins une fois dans ta vie ! Créant une dépendance, tu vas vouloir y revenir les années suivantes ! C’est un festival qui a une ambiance vraiment propre à lui. Une fois entré sur le site, c’est un monde dans lequel tu plonges pour décrocher et tripper toute la fin de semaine. Les artistes musicaux, les artistes de la soif, les artistes de la bouffe et l’animation sur le site s’occupent de te divertir pour te faire vivre pleinement l’expérience. Des foodtrucks et microbrasseries t’abreuvent et te nourrissent.
Si tu habites loin, un camping est situé directement sur le site, la distance n’est même pas une excuse ! Advenant le cas que tu abuses des bonnes choses et que tu oublies des bouts de ton expérience, tu peux même te faire tatouer directement sur le site. Tu vas te rappeler d’y revenir l’année prochaine 😉
Pour avoir tous les détails concernant l’évènement, on t’invite à suivre nos réseaux sociaux, c’est là que tout s’y passe … et on te dit : on se voit le 5 juillet !
- Rédaction : Claudia et le Gros Gras
- Correction et révision : Julie Fortin