
La fois où j’ai été au Rise Up Fest!
Publié le 09 Avr 2025 par Cynthia Côté
Exceptionnellement, je suis sortie de ma région natale du Bas-Saint-Laurent pour vivre un road trip en compagnie du band rimouskois Les Bâtards : direction les Foufounes Électriques !
Le samedi 29 mars dernier fût donc la troisième édition du Rise Up Fest, en plein cœur de Montréal avec sept bands prêts à vous crasher leur meilleur punk plein les oreilles. Ce nouveau petit festival a vu le jour en juillet 2024 aux Foufs. Avec un tel succès dès sa première soirée, une deuxième édition a vu le jour en septembre 2024.
Après six heures de route, nous arrivions à Montréal en fin de journée. En attendant l’heure du load in, nous sommes allés faire le check in à notre hôtel, Le Deville, situé à moins d’une minute à pied des Foufs. C’était trop génial ! Étonnamment, malgré l’apparence, nous étions agréablement surpris par les chambres rénovées au goût du jour. Les lieux étaient propres pour le prix très abordable dans ce secteur.
LOAD IN
17 heures arrivèrent, et nous nous sommes dirigés vers le côté extérieur de la salle de spectacle pour décharger le stock. L’un des organisateurs, Luc Paradis, était présent pour accueillir les membres des bands et les diriger vers l’emplacement de leur gear, tout en répondant avec assurance aux questions posées. Pas besoin d’être présent pour le test de son, car les bands ne feront qu’un line check avant leur prestation. Je suis donc retournée à ma chambre d’hôtel pour me préparer. Je suis ensuite retournée à la salle, bien avant l’ouverture des portes, prévue à 18h30, pour pouvoir insérer des autocollants des Bâtards dans les nombreux petits sacs cadeaux distribués à chaque spectateur (sacs qui contenaient des autocollants, patches, macarons et autres petites surprises). J’ai ensuite profité de mon moment seule pour faire du repérage photo dans la salle.


Situées sur la rue Sainte-Catherine, les Foufs sont devenues un endroit légendaire au niveau de la culture underground québécoise. Ce bar tamisé de style punk rock avec des murs de brique accueille fréquemment des shows. C’était la première fois que je m’y rendais et j’ai été impressionnée de la grandeur de l’établissement et de ses recoins, haha !
Tous les bands présents, à l’exception des Bâtards, m’étaient totalement inconnus. Je n’ai pas entendu au préalable leurs chansons, car je préfère garder la surprise sur place. Étant donné que je prends des photos et que je rédige un article pour accompagnement, je me permets de ne pas faire de critique musicale. Je m’attarde plutôt à l’ambiance et aux petits faits cocasses. J’ai été agréablement surprise par la diversité punk ainsi que de la qualité musicale présente. De très bons bands à découvrir. Wow!
SHIT TAX
19h15 tapantes. Le band old school hardcore punk/crust montréalais Shit Tax a starté la soirée. C’était la première fois que j’entendais l’appellation crust pour un style musical. Fondé en 2013, le band a fait quelques tournées au Canada et une tournée au Brésil. En novembre 2025, il ira en Indonésie. Vous pouvez écouter son album Live at Spiderfest 2024 disponible depuis le 26 mars dernier.
AUTHORITY FAILS
Ensuite, ce fut au tour du trio punk hardcore Authority Fails. Ce groupe montréalais existant de 1990 à 1994 a fait son retour sur scène l’an dernier. Son dernier show aux Foufs remontait à 1992 ! Un band à découvrir live, ou à redécouvrir pour les plus vieux d’entre nous.
THE SUBSTANDARDS
The Substandards, band old school punk de Québec, a mentionné sur sa page Facebook avoir passé une soirée inoubliable, et je suis très d’accord. Le groupe vient tout juste de sortir son EP All Means Necessary en édition physique pour les amateurs de vinyles. De plus, il sera en show au Scanner à Québec en mai prochain.
THE LAST ROCKERS
Ensuite, au tour du band montréalais The Last Rockers, old school punk existant depuis 1999. La chanteuse livre vocalement avec assurance et tout en force. Vous pouvez apercevoir l’organisateur, Luc, à la guitare dans ce groupe. Belle découverte musicale !
OBSCENE BRIGADE
Obscene Brigade, ce trio punk de Montréal aux costumes hauts en couleur apporte une seconde dimension au show. Il a crashé son punk avec puissance et rapidité. Vous apercevez le deuxième organisateur du fest, Christopher Landry, au vocal. Avant leur prestation, les membres du groupe se sont promenés dans la foule et ont donné de leurs t-shirts à des personnes au hasard.
LES BÂTARDS
Avant-dernière prestation, le groupe punk rock francophone Les Bâtards a fait la route pour sa première apparition en sol montréalais ! Étant moins connu pour le moment dans ce coin de la province, le crowd s’était un peu dispersé de l’avant-scène. Mais on pouvait voir la réaction de surprise et d’appréciation de plusieurs personnes, réalisant que le groupe chantait entièrement en français. Celui-ci travaille actuellement de nouvelles compositions pour un deuxième EP. Entretemps, il partagera la scène avec Rouge Pompier les 2 et 3 mai prochain. Vous pouvez lire mon article sur la poutine La Con Carne Les Bâtards, ici.
UNWANTED NOISE
Le dernier groupe était Unwanted Noise, et j’ai vite compris pourquoi il closait la soirée. Ce band
streetpunk déchaîné de la Rive-Sud de Montréal existe depuis 2011. L’énergie de la salle était à son maximum ! Le chanteur partageait souvent son micro avec certains dans la foule, ce qui donnait une dynamique supplémentaire à la prestation. Le groupe est présentement en écriture d’un EP de cinq chansons. Mon coup de cœur de la soirée !
La soirée s’est déroulée comme prévu en respectant l’horaire établi. C’est plutôt vers la fin qu’un léger retard s’est fait ressentir dû à un problème technique sur scène. Les changements et l’installation de tous se sont faits fluidement, toujours sous les directives de Luc et du technicien de son. Un thump’s up au son qui était super et pas trop fort. Je n’ai pas eu à utiliser mes bouchons, ce qui est relativement rare dans un show underground.

100 % du cachet à la porte va aux bands présents. Donc, votre contribution monétaire encourage directement ces artistes de la scène underground. Près de 220 personnes étaient présentes, incluant les membres de l’organisation et le staff de l’établissement. Selon les organisateurs, ce fut le plus gros achalandage du fest jusqu’à maintenant. Étant dans l’envers du décor, j’ai pu discuter avec le personnel (agents de sécurité, barman et billetterie), ainsi qu’avec quelques membres des bands sur place. Les échanges étaient agréables. Un spectateur m’a abordée en me disant avoir vu l’annonce de l’événement seulement la journée même, et il est venu voir des groupes qu’il ne connaissait pas. Je me suis même fait prendre en photo par le deuxième photographe de la soirée, invité par un des groupes. Il s’agit de PixelBlanc qui se spécialise dans le portrait.


Depuis mon arrivée au Bad Crew, je n’avais pas vécu un show typiquement punk avec toutes ces vestes à patches, des studs, des cheveux en crête et colorés. J’ai vraiment passé une belle soirée entouré du crowd montréalais. Je n’aurai pas demandé mieux à l’occasion de ma fête ! Malgré un petit pépin en début de soirée avec mon appareil photo et l’utilisation d’un nouvel objectif pour zoomer davantage (j’ai longé les murs de la salle pour obtenir des photos des bands en entier sur scène, haha !), ainsi qu’une salle et des bands inconnus pour moi, je crois que j’ai été capable de vous fournir des photos su’a coche.


Le mot de la fin
Notre constat post show : avec les nombreuses marches aux Foufs et celles inclinées de l’hôtel, ainsi que douze heures de route durant la fin de semaine, plusieurs membres de notre groupe se demandaient le lendemain s’ils avaient encore des genoux, haha ! Mais on est tous unanime pour dire que le Rise Up Fest, c’est à inscrire sur votre bucket list shows !
Rédaction : Cynthia Côté
Correction : Valérie Lapierre
Crédit photo : Cynthia Côté
Révision : Marie-Ève Landry & Julie Fortin