
Tête d’affiche du mois de décembre : Radiology
Publié le 01 Déc 2024 par Claudia Bo
Salut Radiology. Merci d’être notre dernière tête d’affiche de 2024. Tout d’abord, pourquoi Radiology ? Pourquoi ce nom de band et à quoi ça fait référence ?
Nous voulions un nom qui fait référence à notre réalité ici à Rouyn-Noranda. La fonderie Horne qui déverse de l’arsenic sur la ville, le haut taux de différents cancers, le fait que nous soyons une région minière aussi, etc. Puis l’idée de Radiology est sortie à travers tout ça et ça nous a bien accrochés.
Pour lire l’entrevue avec la tête d’affiche du mois dernier, c’est ici.
Pourquoi faire de la musique instrumentale ? Est-ce qu’il y a un public pour ce type de musique ?
Ni moi ni Astrid n’étions vraiment à l’aise de prendre le lead pour chanter et comme nous avions déjà « booké » un spectacle avant même la première pratique : nous avons laissé ça comme ça. Je crois que ça apporte une énergie différente d’un peu tout ce qui se fait au Québec et c’est ce qui rend la chose unique. Une espèce d’urgence de vivre à la fois planante, mais pas comme le post-rock traditionnel, avec quand même un côté très punk dans l’approche.

Rouyn-Noranda est connu pour sa scène musicale unique. Comment votre ville natale influence-t-elle votre musique et votre style post-punk/noise ?
Ce qui est le fun ici en Abitibi-Témiscamingue, c’est qu’il n’y a aucun groupe local qui ressemble à l’autre, mais on est tous amis. C’est un peu comme une très grande famille, on salue les amis/es de Maniaque, Cœur & Bisous, Barre à Clou, Malfaisants, Moiré, POP, Abitabyss, Et On Déjeune, Copperfield, Black Empire, L’Orchestre Pointue, Ghun Twei, Nique à Feu, Misencene, Ferøx NøMen et pleins d’autres que j’oublie.
En quoi vos expériences précédentes avec Cleophuzz et Cour À Scrap ont-elles façonné votre approche dans Radiology ?
Je crois que nous avions envie de faire quelque chose de différent de nos projets passés, mais assurément ceux-ci nous ont aidés à devenir de meilleurs musiciens.
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’inspiration derrière le titre de votre EP, « Medecine Nucleaire MMXXIII » ?
Le crédit pour le nom du EP et le design de la pochette vont à Simon Turcotte de Ghun Twei. Il a créé ça pendant un de nos jams, sachant qu’on était sur le point d’enregistrer et nous sommes tombés en amour avec son idée.
Comment décririez-vous le processus créatif pour ce EP ? Avez-vous rencontré des défis particuliers pour capturer le son post-punk/noise que vous recherchiez ?
C’est vraiment une urgence de vivre, nous avons composé les chansons extrêmement rapidement et eu la chance d’enregistrer le tout très rapidement aussi. Nous avons sauté sur l’occasion pour pouvoir laisser une trace de notre musique. Je suis quand même content du résultat, même si, avec un peu plus de temps et de pratique, nous aurions pu faire mieux.
La scène post-punk/noise a un côté sombre et introspectif. Quels sont les thèmes principaux que vous abordez dans vos compositions ?
Étant un groupe instrumental, c’est un peu difficile de parler de thème de chanson, mais on essaie quand même de démontrer que nous avons une conscience en apportant régulièrement des drapeaux de la diversité sexuelle et de la Palestine avec nous lors des concerts ou encore en invitant des groupes qu’une ou des membres sont des femmes, à jouer et à partager la scène avec nous.
En tant que groupe émergent avec déjà un EP lancé, quelles sont vos prochaines ambitions ? Travaillez-vous déjà sur de nouveaux morceaux ou d’autres projets ?
Nous avons déjà fait une trentaine de spectacles un peu partout au Québec avec ce EP, en plus de jouer dans plusieurs évènements d’envergure ! C’est vraiment extraordinaire, et ça a fonctionné beaucoup plus que nous le pensions à la base. La prochaine étape est de prendre une mini pause de concert pour composer un nouvel EP et aller en studio par la suite puis, refaire des spectacles, visiter de nouvelles villes et se faire de nouveaux amis/es.
Merci le Bad Crew pour ce que vous faites pour la scène en général, votre intérêt envers nous puis surtout gros bisous.
Rédaction : Claudia Bo et Antonio Geraldo
Correction : Val Girard
Révision : Marie-Eve Landry