Le Délüge 6, inondation de talent le 14 septembre
Publié le 25 Sep 2024 par Patrice Belley
Le Délüge 6 se poursuit en ce samedi 14 septembre, trop tôt pour l’heure où j’étais à l’horizontale. Ce brouhaha matinal est pour arriver à temps au volet familial du festival, qui est gratuit. Je m’y rends pour midi tapant avec mes deux enfants et nous sommes les premiers arrivants sur le site aménagé pour l’occasion dans la cour arrière du Patro de Jonquière.
Ce qui me frappe et me fascine, c’est le nombre de styles musicaux hétéroclites qui se mixent bien ensemble pour former un concept magistral.
Je redémarre la machine avec mon jus de pommes du matin, un délicieux cidre Joli Rouge.
Josh & the Dirty Rags
Hot-dog à la main, je me positionne devant Josh & the Dirty Rags qui nous explique que son nom de band signifie : tous les souvenirs impérissables de voyage que nous ramenons avec nous.
Il raconte ses quêtes en interprétant son bluegrass folk à l’aide d’un banjo et un bass drum maison conçu avec une valise.
Josh est jumelé à une demoiselle alternant entre ses mains, tantôt une planche à laver, le moment d’après un accordéon.
PICK it UP
En partant, les groupes hommage ce n’est pas les rendez-vous que je fréquente, ayant déjà un horaire de shows trop chargé. PICK it UP font des covers d’Operation Ivy C’est un album parfait qui est le CD que j’ai le plus fait tourner et surtout dans les « brosses ». J’ai inventé un jeu de boisson qui consiste à boire une gorgée de bière ou de tout autre boisson alcoolisée à chaque fois que Take Warning est prononcé.
Ces trois mecs jouent tight, droit, toutes les tounes de cet extraordinaire groupe ska punk.
Pour le peu de temps qu’ils avaient à leur disposition, ils ont joué les best, parce qu’elles sont toutes excellentes au final.
Xavier Caféïne
Xavier Caféïne se pointe bien élégant avec ses lunettes de soleil rose flash et son habillement extravagant. Je capote de le revoir enfin après tant d’années.
Tout ce qu’il touche se métamorphose en succès. Que ce soit à ses débuts avec Poxy, ensuite Caféïne et maintenant Xavier Caféïne.
Il est en forme et nous enligne ses hits.
GCB
Grand Chef Bandit s’occupe de brûler les dernières énergies restantes aux flots sur place. La bande exécute à merveille son country folk bluegrass pimenté d’instruments de musique hors du commun. Je vous invite à lire mon article sur la sortie de leur album Saloon.
La troupe a livré une finale incroyable en racontant toutes sortes d’histoires dessinant une caricature de leur ville et de leur région, plus précisément le secteur Saint-Paul. Ses habitants, légendes urbaines, langage courant sont exposés au grand jour et exagérés.
Un commanditaire d’une extrême générosité a fait tirer une dizaine d’instruments de musique destinés aux jeunes. Merci à Instruments de musique Long & McQuade. L’objectif est louable que de motiver et de former la relève musicale. Je me presse d’aller porter mes enfants à la maison pour revenir assister à la programmation nocturne.
Les Vanupieds
Même stratège que la veille avec mon arrivée sur terre punk à 18 h 30 étant donné que le climat deviendra hostile à partir de 19 heures. Les Vanupieds avec leur rock à la française collé à la peau depuis de nombreuses années débarquent à Jonquière.
Je reconnais immédiatement leur aisance sur scène, des habitués prêts, pas à peu près. Wake up! Je suis ready pour une soirée endiablée.
Les gars nous avisent que quelque chose de gros s’en vient pour le groupe…
Les Happy
Je suis préparé mentalement à un déversement de ska appuyé par une multitude d’instruments passant des cuivres au synthé en bifurquant par bien sûr un drum, une guit et une basse. Les Happycuriens ne faisaient pas partie de mes connaissances musicales, mais leur nom a attiré mon attention lors de leur dévoilement. J’en ai donc fait l’écoute via leur bandcamp.
J’ai été intimidé et estomaqué par le jeu du trombone omniprésent se lançant même dans un solo lors d’un morceau.
J’ai vécu un envahissement de sonorités en accord les unes avec les autres.
PkewX3
Pkew Pkew Pkew, ce nom de band a fait parler de lui avant que l’on ne l’ait enfin entendu bien prononcé par ses membres. En fait, il faut le lire comme une onomatopée, sacrés Torontois.
Ils nous ont présenté leur punk rock bien propre à eux, leur signature bien imposée.
Une drummeuse assure la rythmique avec puissance et justesse.
Cancer Bats
Cancer Bats succède au dernier délire.
Un autre gang de Toronto que j’ai vu il n’y a pas si longtemps quand ils ouvraient pour GWAR à Québec.
Le chanteur est inarrêtable, ne ralentit pas d’une chanson à l’autre.
Il ne cesse de faire du « headbang », torticolis assuré le lendemain, mais avec le temps il doit avoir le cou musclé.
The Real McKenzies
The Real McKenzies surfent bien sur le style irish punk avec leurs anecdotes de marins. C’est aussi un deuxième spectacle de ce groupe pour moi, car ils étaient au NOFX Final tour.
Je préfère de loin ce que je vois ce soir. Ils sont toujours aussi attachants, mais je préconise les spectacles intérieurs plus intimes avant ceux extérieurs dégageant un moins bon son.
La cornemuse est, chaque fois, quelque chose à voir aller. Une fille en salopette vole le show avec sa pancarte sur laquelle il est inscrit : Be me sugar daddy.
K-man & the 45s
Go, go, go pour K-Man and The 45s à l’Hopéra. Je les ai admirés à plusieurs reprises live livrant leur ska habilement maîtrisé.
C’est une visite éclair pour ne pas skipper l’autre after.
Monsieur Caféïne, come-back
Au Côté-Cour, c’est : Xavier Caféïne. Yes! Une seconde rencontre dans la même journée, et si on veut renchérir, il a joué au Café du clocher à Alma le soir précédent.
Il s’ouvre à nous avec un setlist très semblable à celui qui a voyagé dans ma tête cet après-midi. Aucun problème avec ça, car je ne suis pas sujet à l’overdose de Caféïne. C’est un humain adorable.
Xavier s’est livré en expliquant qu’il avait perdu les services de son guitariste et son drummer. Il a manqué annuler sa présence. Il faut croire qu’un petit diable mesquin vole au-dessus de notre région. Je l’ai trouvé crinqué et il nous reviendra peut-être avec du new stuff.
+x
Les Dérapeutes que j’ai écouté leur CD en boucle dans mon char. J’ai hâte de finalement les « pogner en show », car ça n’a pas encore adonné.
Ils sont trois joyeux garçons avec à la basse un certain François de QRBP, PICK it UP…
J’ai droit à un folk humoristique sans batterie requise qui détonne comme un collectif sur le stage. Xavier Caféïne avait fière allure avec sa camisole des Dérapeutes.
Tout pour le rock
Je conclus sans hésitation que Le Délüge est un festival mature avec sa sixième édition réussie. Vivement la septième édition en 2025 ! J’en reviens avec les jambes endolories et en manque de sommeil. Demain matin, je me lève tôt pour mon prochain show aux Foufs avec nul autre que : The Exploited et Total Chaos.
Je vous invite à lire également mon article racontant la journée initiale du vendredi et à écouter les lives que j’ai postés sur le groupe Facebook Le Bad Crew.
Rédacteur : Patrice Belley
Crédit-photo : Annie Freska et Patrice Belley
Correction : Val Girard
Révision : Julie Fortin