Quand le rock se mobilise pour une cause : la perfection de Rock la Cauze
Publié le 04 Sep 2022 par Claudia Bo
D’emblée, je dois l’avouer, je suis un peu rouillé pour cette première critique en plus de 2 ans. Non pas que j’ai le syndrome de la page blanche mais plutôt, que j’ai eu un peu de misère à redescendre de mon nuage à la suite de cette 4e édition qui a totalement tout déchiré et ainsi, réussir à pondre un article objectif. C’est que moi, la gang du RLC, je les aime comme ma propre famille. Avec le temps, plusieurs personnes sont devenues des amis et j’ai dû prendre un pas de recul pour réussir à rédiger une critique nuancée. J’ai donc pris le temps pour chercher ce qui aurait pu clocher, ce qui aurait pu être amélioré, ce que j’aurais personnellement changé. J’ai beau chercher, je n’ai absolument rien à redire sur cette édition qui, à mon sens était synonyme de perfection lorsque je pense à ce qu’un festival devrait ressembler. En fait, la seule chose que j’ai de négatif à dire, c’est que j’ai vécu des émotions tellement grandioses que le vide que j’ai ressenti le dimanche matin était difficile à gérer et qu’aujourd’hui encore, je peine à croire que je devrais attendre une année entière avant de revivre ce flot d’adrénaline. N’ayant pu assister à la journée gratuite et 100% locale du jeudi (qui a tout de même attiré 4500 personnes), j’étais dans une forme indescriptible pour le vendredi. Le coup d’envoi a été fait par un des meilleurs groupes de la relève en ce moment au Québec, les plus qu’excellents Thick Glasses. Même si ces derniers jouent dans mes oreilles depuis un moment déjà, j’étais plus qu’heureuse de pouvoir enfin les voir en performance « live ». Ma grande découverte de la soirée va à The Lazys. Ce groupe de rock originaire de Sydney en Australie et depuis, déménagé à Toronto, a totalement charmé mes oreilles. Un son brut et une énergie contagieuse, c’est certain que la soirée s’annonçait déjà pour être mémorable. Enfin, LE band que j’attendais avec impatience depuis tant d’années : Tagada Jones. Je peux désormais mourir l’âme en paix d’avoir pu entendre Mort aux cons « live » une fois dans ma vie. Et comme si la soirée n’était pas déjà assez parfaite ainsi, les Billy Talent, fidèles à leur prestation habituelle, c’est-à-dire énergique et enflammée, ont totalement su répondre à mes attentes. Car je dois l’avouer, ça doit bien faire 20 fois que je les vois et pourtant, je ne me tanne pas. Chaque fois je me dis que ce sera peut-être cette fois-ci où ils me décevront. Mais non, une fois de plus, ils ont livré la marchandise avec un « setlist » plus que parfait à mon humble avis. Heureusement, le vendredi ne se terminait pas abruptement de cette manière, car les organisateurs du RLC avaient tout prévu avec des « after shows » tout le week-end. Il m’a bien semblé que quelques heures seulement s’étaient écoulées entre les « after shows » du vendredi et le début d’une nouvelle journée de prestations qui s’annonçait plus que parfaite. Je vais t’épargner tout un roman sur le fait que j’avais la chance d’animer pour une 2e année consécutive cet incroyable festival, et me concentrer sur mes impressions au niveau musical en tant que festivalière. Le coup d’envoi a été lancé par l’excellent band de Plessisville, Banger’s Club. Là, je dois être franche, Senses Fail et The Used, ce n’est vraiment pas dans mes cordes. Mais ceux qui les aimaient, le faisaient avec passion et une immense joie. Et c’est là tout le plaisir d’un festival : de tout pour tous les goûts. Mes deux « highlights » du samedi vont à Get the Shot et Rise Against. Non pas que Face to Face n’ont pas offert une solide prestation. Au contraire! Ce band est toujours aussi solide en show. Cependant, ils n’ont jamais fait parti de mes préférés si je peux dire. F2F, c’est un peu comme ce cousin éloigné qu’on voit de temps en temps mais trop souvent. On l’aime bien dans un party de famille. Mais ce n’est pas nécessairement avec lui qu’on veut aller bruncher le dimanche matin. Et ça, c’est mon opinion très personnelle. Rise Against a tout de même fait jaser. Plusieurs mauvaises critiques (je pense notamment aux gars de Sans Retenue qui les compare à des nouveaux Nickelback : une chance que je vous aime les boys). Il est vrai que Tim McIlrath semblait avoir de la misère avec sa voix. Mais moi, je les aime tellement inconditionnellement, que je suis incapable d’être impartiale lorsque vient le temps de les critiquer. Quoi qu’il en soit, LE band qui, selon moi, mérite tous les honneurs c’est Get the Shot. Le « setlist » était parfait, la prestation de Jean-Philippe Lagacé était, comme à l’habitude, totalement disjonctée et il a donné du fil à retordre aux agents de sécurité en faisant des aller-retours dans la foule. Un gros « thumbs up » également à GTS qui ont fait monter tour à tour des femmes sur scène notamment Victoria de Peer Pressure, Marie Desbiens de Hipshot et Lya Imbeault de Fidel Fiasco (Alien’s Cab et Platinum Punk). Une chose est sûre, avec la 4e édition de cette année, 2023 promet d’être totalement mémorable. La somme donnée aux Amis d’Elliot n’est toujours pas connue au moment d’écrire ces lignes, mais ça promet comme étant une des éditions les plus généreuses. Merci à tous et toutes et à l’année prochaine.