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Breathing Space : l’accomplissement de Down Memory Lane

Publié le 04 Mar 2024 par

Breathing Space, c’est l’accomplissement de Down Memory Lane. Mon histoire d’amour avec DML a débuté en 2019, à la sortie du single Our Soundtrack, sur l’album Catch & Release. Le release de cette pièce avait fait grand bruit, et comme ce fut le cas pour plusieurs autres personnes, il avait su me charmer. Je connaissais le band de nom puisqu’il est originaire de la région où j’habite, les Laurentides. Mais pour être honnête, je ne suis pas une grande amateure du skatepunk technique actuel. J’avais quand même le contrat de faire la critique de cet album lorsque je travaillais pour le webzine Punk Rock Avenue, et c’est ainsi que j’ai découvert ce band et son univers. Je pourrais sans l’ombre d’un doute dire que c’est ce band qui m’a fait apprécier ce style, que j’apprivoise encore à très petites doses.

Down Memory Lane c’est qui, c’est quoi?

Signé depuis peu sur People of Punk Rock, le band prend forme en 2015. Jonathan et Mike composent des chansons sans groupe : Jo gère la musique et Mike les paroles. Ils contactent Seb, qui ajoute des paroles à une chanson, donnant naissance à My Last Dance. Ils forment ensuite Down Memory Lane avec Frank à la batterie et Ben à la guitare. Seb et Frank lancent Thousand Islands Records pour promouvoir le groupe et d’autres groupes locaux. Le premier concert de DML est pour une œuvre caritative. Ils sortent plusieurs albums, dont Recycled Punk Rocker en 2016, Vice Caché en 2017 et Catch & Release en 2019. DML c’est maintenant Seb Doyon (Doowy) à la voix, Mike Barbe à la basse et à la voix, Ben Leclerc et Jo Poitras aux guitares ainsi que Pat Cloutier à la batterie, Frank ayant quitté l’année dernière.

Breathing

Breathing Space est l’aboutissement de deux EP sortis conséquemment, en deux temps : le EP Breathing qui contient huit morceaux est sorti en 2021, alors que le EP Space qui contient cinq chansons est sorti le 1er mars dernier. J’avais porté mes oreilles déjà sur Breathing, et plusieurs pièces constituent des morceaux de choix que j’écoute depuis un bon moment. L’album débute avec une pièce très rapide et technique présentant plusieurs variations et de hooks. Bizarrement, elle ne représente pas du tout le reste de l’album. La pièce est excellente, mais détonne légèrement du reste en ce sens qu’elle ne donne pas le ton de ce que Breathing laisse présager.

Crédit photo: Aniküni Photographie

Le premier crush

Premier coup de cœur sur ce EP : la pièce Picture Perfect. La mélodie, les arrangements et la profondeur de cette pièce viennent complètement réaffirmer la grande qualité des membres de ce groupe. La qualité des paroles et l’émotion qui s’en dégage en font déjà, selon moi, un autre grand masterpiece comme DML commence si bien à savoir le faire à la chaîne. La chanson parle des tensions et des frustrations d’une relation en apparence parfaite, remettant en question l’idée de bonheur conjugal et soulignant le besoin de réflexion personnelle face à l’insatisfaction.

Le deuxième crush

Ma deuxième pièce préférée de ce premier opus, est incontestablement Global Warning. C’est l’exemple même de la parfaite chanson punk rock qui s’accroche à ton cerveau et que tu es incapable de te sortir de la tête. La rythmique est accrocheuse, te fais taper du pied et te rend définitivement de bonne humeur. Les backvocals parfaitement agencés à la sublime voix de Seb.

Space

L’album débute une fois de plus avec une pièce technique et un peu plus lourde de ce que laisse entrevoir le reste de l’album, comme dans Breathing. J’ignore si ce choix de pièces comme intro est voulu, mais elles ne sont absolument pas représentatives de ce qui s’annonce dans les deux EP.  La pièce est également excellente, mais aucune idée pourquoi, sur les deux opus, ce sont les pièces d’intro qui m’ont le moins accrochées. Désolée les gars !

Le premier crush

Emopulate. La puissance de cette pièce est incarnée par la douceur, la mélodie et l’agencement musical. Avant même de porter attention aux paroles, j’ai été envahie par une émotion profonde, comme si je connaissais le sentiment qui s’en dégageait. Et ça, c’est une des très grandes forces de DML : te faire vivre des émotions au travers de leur son. Comme s’ils t’emportaient avec eux dans un tourbillon de sentiments que tu as déjà connus, non pas comme un malaise mais comme une mélancolie rassurante. Emopulate aborde une relation où l’un des partenaires se comporte de manière narcissique et insensible, exigeant d’être adoré, ce qui finit par conduire à une rupture inévitable, malgré les avertissements ignorés.

Le deuxième crush

La seule déception que je commençais à vivre plus j’avançais dans l’écoute de Space, c’est que je me disais : mais pourquoi aucune balade ? Il faut croire que les gars le savaient car la dernière pièce du deuxième EP est un délicieux mélange de balade et de punk rock pur et dur. C’est un parfait amalgame des rythmes et de la mélodie, qui rendent la pièce douce et énergique à la fois.

Pour terminer, j’ajoute cet album à mes tops de 2024 et il sera difficile de l’en déloger. Il semblerait que les gars ont déjà commencé à composer le prochain album, et j’en suis déjà plus qu’impatiente.

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Pour lire la dernière critique d’album de Claudia, c’est ici !

Rédaction : Claudia Bo

Correction : Charlotte Claeys

Révision : Marie-Eve Landry