Un vent de fraîcheur venu du nord

Le EP de Killing Daisies traînait déjà depuis quelques jours sur mon  »bureau » de laptop, et j’avais une tonne de travail à accomplir avant d’être en mesure de mettre mes oreilles dessus. Mais ça été plus fort que moi. Je regardais le dossier qui contenait les 7 chansons de l’album Last Call, reçu avant tout le monde et qui n’attendait que moi. Ah pis too bad, je me gâte! L’album ne sort que le 21 avril prochain mais il faut dire que mon enthousiasme pour cette sortie n’était pas très objectif. Déjà, le fait d’avoir une fille au vocal suscitait grandement ma curiosité mais aussi, le fait que le band est originaire de ma belle région natale qu’est la Côte-Nord, plus précisément de Sept-Îles. C’est que le punk rock au nord du 50^e parallèle est plutôt rare. Même s’il eut un certain intérêt lors de la vague 90’, le country est plutôt encore à la mode dans ce coin de pays. C’est pourquoi la sortie de ce band qui faisait récemment que des covers m’a grandement surprise. Cependant, il ne faut pas s’y méprendre. Les bandmates de Killing Daisies ne sont pas des amateurs, ni des débutants et c’est exactement ce qu’ils nous prouvent avec cette sortie signée sur rien de moins que People Of Punkrock.

Mais qui sont-ils? Tout d’abord, la voix mélodieuse et entraînante que vous aurez la chance d’entendre sur cet album est celle de Nadia Guillemette. Si habituellement j’aime bien les voix rauques, grasses et graves à la Brody Dalle, celle de Nadia se marie parfaitement au reste des arrangements. Elle a une voix telle qu’elle pourrait chanter probablement n’importe quoi, mais de l’avoir mis au profit d’un band skatepunk, c’est sans contredit un plus pour notre bonheur auditif. On y retrouve également Denis Dumais au drum, Dave Bourgeois à la basse, Francis Lévesque et Yves Landry à la guitare.

Mais là, je t’ai fait assez languir, je sais que tu veux savoir ce que j’en pense. D’emblée, je dois l’avouer, le skatepunk ou le punk mélodique est rarement ma tasse de thé. Bien sûr que j’en écoute, mais ce n’est pas mon premier choix, surtout lorsque je choisis d’en faire une critique. Mais au moins, ça me permet d’y jeter une oreille totalement objective et dépourvue de parti pris. Si j’avais à donner une note à cet album, sans aucune hésitation, je lui donnerais facilement un 9 sur 10. No joke !!! Les arrangements sont parfaits, les riffs et la rythmique soigneusement orchestrés. La basse bien présente, les guitares bien agencées, les bridges solidement travaillés.  Si je peux me permettre, car le but d’une review étant d’en faire une critique, je dirais simplement ceci : plus de back vocals (oui, oui! Lâchez-vous lousse les boys, on veut vous entendre plus). On vous entend sur quelques pistes mais un peu plus fort, un peu plus poussé, ça aurait augmenté l’intensité. Bref, c’est mon seul commentaire sinon cette sortie frôle la perfection. C’est comme un parfait mélange de No fun at All et de Rise Against sur une voix d’ange, façon The Dead Krakuzies.

Pièce préférée: J’ai longuement hésité entre Shadow et One More Advice, mais cette dernière l’emporte sur le simple fait que le hook vers la fin vient littéralement me chercher ainsi que les paroles. Un véritable chef d’œuvre!

J’espère très sincèrement qu’ils viendront nous visiter dans la métropole que je puisse aller faire le pogo sur leurs airs enjoués et rafraîchissants. Longue vie à ce quintuplet nord-côtier qui possède toutes qualités d’un excellent band qui n’a absolument rien à envier aux grosses têtes mainstream.

Allez leur faire du pouce sur Facebook : https://www.facebook.com/KillingDaisies

Pour acheter leur musique par le biais de Bandcamp :https://killing-daisies.bandcamp.com/album/last-call

Et lorsqu’ils passeront dans votre coin, dis à ta blonde de mettre sa plus belle robe pis sors-là danser.

Collaboratrice: Claudia Bo

Correctrice: Charlotte Claeys

Revu par Marie-Eve Landry