WD-40 donne tout pour le rock
Publié le 16 Fév 2024 par Julie Fortin
J’avais 16 ans la première fois que j’ai vu WD-40. Depuis, j’ai suivi l’évolution du groupe. J’ai même assisté à la célébration de son 30e anniversaire au Culte de Port-Alfred en août dernier. Le vendredi 2 février, le ventre bien rempli d’un souper entre amis, on est montés une p’tite gang direction Chicoutimi. Une belle soirée nous y attendait pour sûr, au son du rock et des discussions animées entre potes.
Une foule hétéroclite est rassemblée dans le cube sombre pourvu d’une mezzanine qu’est La Nuit des temps. La table de merch, décorée de photos du band, est bien garnie. Les spots de couleur et les images projetées au mur invitent à une ambiance festive. Le brouhaha des voix et de la musique emplissent le local en entier. Ma grosse 50-Clamato à la main, j’attends le show en bonne compagnie.
D’un bout à l’autre du répertoire
En avant la musique! La foule s’attroupe immédiatement devant la petite scène pour écouter Mouche à marde et La mer des tourments. Puis, le crowd, transformé en chorale, chante ce qui doit être la version la plus chill de Là où les chiens jappent du trou d’cul que j’aie entendue. C’est relax tout en étant fougueux. Dans le pit, des gens pogotent et des accolades chantantes naissent. On repousse parfois quelques gars chauds aux manières douteuses dans l’ombre, mais bon, ça fait partie de la game. Les chansons rapides se substituent aux titres plus lents et c’est juste parfait : ça rafraîchit. On se défoule au max sur Né pour être sauvage, puis on se calme au son de La nuit juste après le déluge. Puis, une pausette forcée; Alex dit « j’pense ma grosse corde est pétée, j’vas changer de base ». Dans l’intervalle, je regarde autour de moi. Le stage doit être superbe, vu en plongée à partir de la mezz’.
Le charme, façon WD-40
Souvenirs d’Amos connaît un faux départ assez subtil, puisque la foule, déjà startée, chante a capella. « T’as même pas besoin d’la jouer » rigole Jean-Loup avec le band et le public. La tune recommence tout naturellement, puis les vieux succès s’enchaînent : Du diesel sur le prélart en version étendue, Caisse de douze, Tout pour le rock et j’en passe. Un peu avant la fin du show, Alex commente la soirée « ça va ben en hostie; vous êtes une hostie de gang de malades ». Enfin puisque WD-40 ne saurait être lui-même sans cet érotisme polisson qui le caractérise, le spectacle s’achève sur Femme tout nue et sur la très attendue Y’en aura pas de p’tites culottes. Cette chanson est bien sûr accompagnée de choristes d’un soir, issues des « pitounes » du public.
D’autres nouvelles du band
Avant de quitter le Saguenay pour leur spectacle du lendemain, à Alma (au Lion Bleu) les gars de WD-40 ont visité la nouvelle usine de la microbrasserie Hopéra pour laisser leur trace sur la cuve de fermentation qu’ils parrainent désormais. Il y a fort à parier que la bière qui y séjournera aura un goût… de rock bien crasse. Enfin, ces vétérans du punk rock seront en tournée quelques dates en mars en compagnie d’Orloge Simard. Montréal, Rouyn, Québec et Trois-Rivières sont, pour l’instant, les premiers arrêts. Faites vite pour l’achat de billets, puisque Montréal et Québec affichent déjà complet.
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Rédaction : Julie Fortin
Photographie : Freska
Correction : Céline Montminy
Révision : Marie-Eve Landry