
We Are Wolves, Werewolf in Alma
Publié le 26 Nov 2024 par Patrice Belley
Dès que j’ai été informé du retour en front-page de We Are Wolves avec un nouvel album, naissant avec lui une tournée, je surveillais une date lancée sur « les Internet » dans mon coin de pays. C’est pour leur électrochoc qui sera administré au Café du Clocher à Alma que mon choix s’est immobilisé, fixé sur la soirée du samedi 16 novembre.
Nous sommes loups
Comment j’ai fait connaissance avec les loups ? C’est le chum d’une amie de ma blonde habitant à Montréal qui me les a fait écouter à leur début. Leur nom m’avait immédiatement intrigué, je les trouvais cool.

La dernière fois que j’ai vibré au rythme de leur beat, c’était au bar intime l’Hopera dans le cadre du Delüge fest. Ce soir, c’est la fête d’une amie, il y a par conséquent une ambiance d’anniversaire dans l’air.

Le Café du clocher
Tout ce beau monde se rassemble dans le fabuleux Café du Clocher qui est notamment en nomination au GAMIQ 2024 pour la meilleure salle de spectacle. Moi je sais que c’est la best, celle qui mérite de repartir en tenant fièrement dans sa main : un ptit Lucien.
Visiter la tanière
Immédiatement après avoir franchi les portes du rock, je perds pied sur la table de merch avec un bon ami en guise de vendeur. Je croyais déjà posséder tout ce que We Are Wolves a produit en format physique, mais mon focus mire un vinyle que je n’avais jamais vu. Je m’empresse de l’acheter en «upgradant» mon kit avec un t-shirt blanc et un sac en textile, taille de 12 pouces, parfait pour des vinyles. Vêtements Make Noise accrochés au mur, émergeant du talent d’un artiste montréalais. L’offre étalée est composée de t-shirts et crew neck.
Jus de rock, réussite d’Alma
J’ai soudainement le « gorgoton desséché », je me dirige vers le bar m’hydrater avec une succulente Jus de rock. Cette merveilleuse bière créée par la Microbrasserie Riverbend en l’honneur et pour le Café du Clocher.

48 heures sans répit
J’entends jaser d’eux autres, de We Are Wolves. À la Nuit des Temps, ils performaient hier. Une amie y était, c’est officiellement une véritable fan, elle va se taper deux nuits consécutives de cette adrénaline musicale.
J’apprends aussi que le band a oublié une guit à la Nuit des Temps. Ils ont demandé si une personne charitable partant de Chicoutimi pour se rendre au show d’Alma pouvait lui faire un lift. Ça a malheureusement passé à un cheveu que ce soit moi, mais tout le monde qui ont pensé à moi croyait que j’étais à la game de hockey des Sags et ce n’était finalement pas le cas. L’heureux serviteur est l’un de mes amis qui s’est fait récompenser par l’offrande de leur nouvel album en format vinyle.

Il commence à être tard et je m’impatiente quelque peu, car j’ai extrêmement hâte de leur voir la binette et me trémousser en suivant leur cadence. Aucune première partie n’est prévue à l’horaire pour ce trip, ce qui est très rare pour ma part. Je n’ai pas vécu ça souvent, mais We Are Wolves comptent pour deux, si ce n’est pas trois.
La tasse du café est remplie à rebord, elle ne déborde pas, c’est encore confortable. La meute est au rendez-vous, elle répond à leurs hurlements.
WAW
En l’an 2000, la portée de louveteaux était de trois lors de la naissance du groupe à Montréal. À l’époque, il est composé des musiciens : Alexander Ortiz (voix, guitare, basse), Vincent Lévesque (clavier, voix) et Pierre-Luc Bégin (percussions, voix). Il oscille entre l’électro, le punk, le post-punk et l’électro-punk s’inspirant par moment de Devo, une autre formation que j’apprécie grandement.
Bien garnie
Leur discographie voit le jour en 2005 avec Non-stop je te plie en deux. Franchissant le mur du son, suivront : Total Magique en 2007, Invisible Violence en 2009, La mort Pop Club en 2013, Wrong en 2016 et le EP La main de Dieu en 2019.

Na Da
We Are Wolves drop sa nouvelle bombe électronique nommée NADA. Je me l’avais procurée au préalable afin de bien apprécier leur delivery sur scène de ces compositions saisissantes. Il renferme deux chansons surprenantes en espagnol.

Happy face
Le concept du nouvel album, sa mise en scène mise sur un visage jaune joyeux. Ça fit avec les faces de fête ici présentes. Nous retrouvons l’heureux logo apparaissant un peu partout sur le stage.




J’ai appris que le batteur, le responsable de la rythmique, avait quitté. Il vole maintenant de ses propres ailes avec son groupe Paupière, il poursuit son propre chemin.
On montre les crocs
Ils arrivent ! Ma grande surprise est d’observer l’arrivée du nouveau venu qui s’installe debout comme le précédent drummer le faisait. C’est à se demander si c’est une exigence dans leur offre d’emploi lorsque le duo inséparable épluche les CV. Un candidat est automatiquement sélectionné s’il joue à la verticale. Laissez-moi vous dire que c’est une denrée rare et impressionnante un batteur debout. En fait, c’est le seul band que je suis de ce genre.
Notre chanteur favori moustachu est vêtu d’une veste de style « pêcheur », chevauchant également la guitare et la basse.

L’initiatrice du party est Transition, meilleure nouvelle toune selon moi. Un porte-voix est habilement utilisé au cours de ce morceau exquis.


« Qui était au lancement de notre premier album ici ? » Plusieurs spectateurs exclament leur joie par l’affirmative. Des vieux loups qui en ont vu d’autres.
La température monte, la gang saute en harmonie. La discothèque « post-apocalyptique » est ouverte et prend forme avec nous.

Frôler la perfection de son art
Les trois surdoués se transforment en loups-garous affamés. Ils nous attaquent, armés de leur setlist varié, rien de moins que 18 assauts musicaux. Je reconnais leur signature dans chaque note. Un vocal aigu à la Ozzy pour compléter leur savante invention.

Le magicien du synthétiseur s’écrie : « On criss notre camp ou on continue ? »

La réponse assourdissante enclenchera la phase deux de ce show épique. Le chanteur se met sur la pointe des pieds et se lance de dos pour un bodysurfing.

Gravé dans les annales du Café
Suite à une conclusion toujours trop tôt à notre goût, j’ai attrapé le setlist et nous avons déguerpi en direction de Chicoutimi.

Ce spectacle a été plus percutant et frappant que le pathétique combat de boxe opposant Mike Tyson, 58 ans, au youtubeur Jake Paul âgé de 27 ans. Tout un accomplissement ce NADA.
Rédacteur : Patrice Belley
Crédit-photo : Patrice Belley
Correction : Val Girard
Révision : Marie-Eve Landry

