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Tête d’affiche du mois d’avril : Chyenex

Publié le 01 Avr 2024 par

Ce mois-ci, nous vous présentons la tête d’affiche : Chyenex

Pour lire l’entrevue de la tête d’affiche du mois dernier, c’est ici !

Chyenex, c’est en fait un mot inventé. C’est un peu inspiré par Kamakazi ou Exterio qui sont deux de nos grandes influences puisqu’au départ, on ne voulait faire que du franco. Ça vient d’un jeu de mots que Kev a fait pendant une conversation avec l’expression “chienne d’ex”.

Notre band est un beau mélange entre le early punk-rock du début des années 2000 et le pop-punk plus moderne qu’on entend aujourd’hui. On ajoute également à notre style des soupçons grunge, principalement en live, vu l’ambiance très RAW que nous avons en spectacle.

Chyenex : Crédit-photo Facebook

Est-ce que c’est possible, oui. Est-ce que ce serait autant accessible, non. En effet, la musique se fait depuis toujours, même sans les réseaux sociaux. Par contre, pour se faire un nom et se faire connaître, c’est vraiment devenu un plus, même presque nécessaire, d’être présent sur les réseaux sociaux. Oui le bouche à oreille existe encore, donc c’est possible de se faire connaître en ayant les bons contacts et en étant très actif dans la scène locale, par exemple en allant à des shows régulièrement, et en approchant les bonnes personnes. Par contre, le bouche à oreille aujourd’hui se fait davantage via les plateformes numériques, donc si on n’est pas présent sur les réseaux, on rejoint clairement moins de monde.

Le début de Chyenex, c’est Gab et Kevin qui s’ennuyaient de jouer de la musique ensemble et qui ont reach out afin de faire un band de cover, pour le fun. Considérant que Kev possédait tout le gear pour enregistrer, c’est naturellement devenu un petit projet de compos lorsque chacun a commencé à amener quelques riffs et paroles pour le plaisir. Deux de ces tunes d’origines sont d’ailleurs restées dans le projet actuel, dont Gueule de loup, notre dernier single.

En parallèle, Gab a rencontré Claue dans un autre projet qui n’a pas fonctionné, et la suite des évènements nous a amené à lui proposer de drummer avec nous. Depuis ce temps-là, on a écrit assez de chansons pour produire un album, dont 3 singles qui sont déjà sortis. On a également plusieurs spectacles à notre actif, à Québec comme à l’extérieur. On a fait quelques festivals, dont Envol et Macadam ou le Bitchfest à Toronto, par exemple. Ce dernier signifie beaucoup pour nous car, en plus d’être notre premier spectacle à l’extérieur de la province, ayant une fille dans le band, on soutient vraiment le mouvement #morewomenonstage.

C’était au départ un projet “pour le fun” qui est finalement devenu plus sérieux, et qu’on fait tranquillement notre place sur la scène. On essaie d’aller partout où on peut aller, de laisser notre trace le plus possible dans des shows qui nous rejoignent.

Chyenex : Crédit-photo Facebook

On a tous des influences semblables, mais avec chacun nos particularités. Il y a des groupes franco comme Kamakazi ou Exterio qui nous rejoignent tous. Sinon, pour nommer quelques groupes, on a tous été influencé par des bands early pop-punk comme Blink182, Green Day, New Found Glory avec des touches plus modernes à la Neck Deep ou State Champs. Vocalement, Gab va également chercher des influences plus emo comme My Chemical Romance, par exemple.

Quand Claudia est arrivée, Chyenex a pris son sens parce qu’elle a amené quelque chose de vrai avec son énergie. Bien qu’elle avait envie de jouer de la musique, elle aspirait surtout à un band un peu plus sérieux, qui allait lui donner plus de motivation que de jammer une fois de temps en temps. Avoir quelque chose de sérieux avec elle, c’est devenu plus motivant pour tout le monde. À force de pratiquer ensemble et de travailler sur des tunes, une belle chimie s’est créée entre nous trois et le reste s’est fait naturellement.

Même si l’idée de base du projet, c’était juste d’avoir du fun, on a continué dans cette optique-là, mais en l’amenant encore plus loin. On a eu envie de sortir de notre sous-sol et d’enregistrer des tunes, de faire des shows, de dessiner des logos, de produire de la merch. Aussi, il faut savoir que malgré que Claue aimait bien notre côté franco, c’était clair pour elle qu’elle souhaitait aussi écrire en anglais. C’est un peu comme ça qu’est venue l’idée de performer dans les deux langues. C’est, selon nous, une des belles caractéristiques pour décrire Chyenex.

Claudia Lizotte : Crédit-photo Facebook

Le fait de pouvoir, un jour, arrêter de puncher le matin à notre travail actuel (hahaha). Plus sérieusement, la musique, ça a toujours été une passion pour chacun d’entre nous. Même si on essaie d’arrêter, ça dure toujours un certain temps, puis on recommence, on n’est pas capable de s’en passer. Donc, juste de faire ce qu’on aime et ce qui nous passionne, c’est déjà une grosse motivation pour nous. On est fait pour ça, c’est plus fort que nous.

C’est beaucoup plus qu’une question d’argent : c’est le sentiment de pouvoir vivre de ce qu’on aime, même si c’est à temps partiel, toutes les nouvelles expériences que ça nous apporte et le plaisir qu’on éprouve à faire ça, ça n’a pas de prix. C’est aussi une façon pour nous de nous exprimer, de véhiculer des émotions, de faire passer un message sur des choses qui nous tiennent à cœur. Ça, ça se reflète énormément dans nos compositions, autant dans l’instrumental qu’on va choisir que dans nos paroles. Quand on écrit des lyrics, oui parfois c’est fictif, mais ça vient toucher des sujets ou des situations qui peuvent être vécues ou qui ont un fond qui vient nous toucher personnellement qu’on veut exprimer.

Vidéoclip de Chyenex : Gueule de Loup

À court terme, on veut travailler à rendre une expérience plus complète lors de nos spectacles. En effet, comme vous le savez déjà, Chyenex, c’est un band de trois personnes. Nos chansons sont trop travaillées pour le son qu’on peut délivrer en spectacle en étant seulement trois personnes sur scène. Cependant, on a tellement bâti une belle chimie ensemble qu’on tient à rester trois. On vise donc à produire des back tracks pour ajouter ce qui manque, permettant de rendre nos compositions sur scène aussi complètes qu’en studio.

À moyen-long terme, on planifie sortir un album avec les tunes qu’on a composées, et on est déjà en train de composer plusieurs nouvelles chansons. Ça veut dire que, pour nous, ce n’est que le début et on vise encore plus loin. Continuer de faire des shows, sortir de Québec, peut-être faire une petite tournée, par exemple. On est des rêveurs, on envisage beaucoup pour nous et on est très ouvert à où tout ça peut nous mener. Prendre les opportunités et voir ce que ça peut donner pour nous. On ne se fait pas d’idée, on reste authentique, mais on continue de travailler fort et de rendre nos rêves et objectifs plus proches de nous, petit à petit.

  • Rédaction : Claudia Bo
  • Correction et révision : Julie Fortin