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Festivoix : édition 2025

Publié le 30 Juin 2025 par

Le Festivoix en est à sa 32e édition et une fois de plus, on peut sans l’ombre d’un doute, affirmer que l’équipe de la programmation a fessé fort. Le festival accueille année après année, de plus en plus de visiteurs grâce à une offre culturelle riche et diversifiée. Il y en a pour tous les goûts. Trois-Rivières se transforme l’espace d’une dizaine de jours, en capitale de la culture, en un terreau fertile de divertissement et d’émotions.

Crédit photo : Élianne Jutras

Pour lire l’article de l’année dernière, c’est par ici !

Le festival

L’emplacement est parfait. Situé en plein centre-ville de Trois-Rivières, il est possible d’aller manger dans bon nombre d’excellents restos ou d’aller prendre quelques pintes dans plusieurs microbrasseries et bars. L’aménagement est également à couper le souffle. Située sur les rives du fleuve, la scène principale surplombe les berges du majestueux Saint-Laurent. Plusieurs autres scènes étant aménagées ici et là sur le site ainsi que quelques espaces éphémères. Plusieurs prestations se déroulant dans les bars avoisinants, le Festivoix n’est pas seulement un festival, c’est à lui seul, une expérience en soi.

Le site est facilement accessible et il est aisé de se stationner pour les gens de l’extérieur, le site est propre. Les bars, les foodtrucks et les toilettes sont en bonne quantité, si bien que l’attente est plus qu’acceptable peu importe où nous nous dirigeons.

Crédit photo : photo prise sur le Facebook du Festivoix

Place à la diversité, place au punk rock

Et la raison qui fait que ce festival est l’un de mes préférés est sans aucun doute pour la place faite au punk rock deux jours durant.

La seule ombre au tableau cette année pour ces deux journées punk rock : la température !

Et je vous confirme que ce ne sont pas quelques gouttes (ou plutôt beaucoup, beaucoup de gouttes), qui ont découragé les festivaliers. Le bonheur était au rendez-vous, bien caché sous un poncho, les Converses complètement trempés.

Je n’ai pas assisté à la première soirée, du vendredi 27 juin. La famille d’abord ! Mais j’étais bien triste de manquer l’excellente Margaret Tracteur, les Taxi Girls et Crachat. Je n’ai jamais vraiment trippé sur Unwritten Law et en ce qui concerne Billy Talent, bien que ce soit un band de jeunesse que j’aime profondément, comme je les ai vus au moins 10 fois, je me suis consolée en me disant que ce n’était que partie remise.

Crédit photo : Élianne Jutras
Crédit photo : Élianne Jutras
Crédit photo : Élianne Jutras

Le jour tant attendu

Donc samedi matin, 28 juin, l’application météo n’a rien de rassurant : elle annonce de la pluie, beaucoup de pluie, du vent, du froid. Certains diront que je suis une punk de luxe, mais j’aime bien aller voir des « orchestres » au sec, à la chaleur, les lunettes de soleil descendues sur le nez, petit cocktail à la main. Mais bon, je ne pouvais tout de même pas manquer l’opportunité d’aller voir la tellement full talentueuse, ma belle amie Émilie Plamondon avec son duo 50 shades of punkrock, les amis.es. de Fidel Fiasco mais surtout, mon plat de résistance, MON band préféré des 34 dernières années : BAD RELIGION !!!

J’ai malheureusement manqué Karl Bullets sur la scène éphémère. Mais à ma défense, j’étais occupée à supporter Mélissa, fidèle collaboratrice au Bad Crew et aussi responsable des relations médias. Nous étions au même moment, bien installées confortablement dans la roulotte de Jay Bentley, histoire de se faire une petite entrevue avec nul autre que MON band préféré des 34 dernières années : BAD RELIGION !!!

Au moment où débutait Pulley, j’étais partie me réfugier dans la voiture afin de me changer de vêtements, faire sécher mes souliers sur le  » dash  » et enfiler un poncho. Le temps d’avaler un morceau et hop, de retour sur le site pour la fin de Pulley. Le parterre s’était rempli depuis mon départ, ainsi que la butte de gazon. Il y avait des gens heureux partout. Comme si un soleil imaginaire brillait pour nous réchauffer. Bigwig déferla sur les planches, avec aux tambours, le charmant Guillaume Fortin. L’énergie grimpa encore d’un cran.

Le moment tant attendu

Il devait être environ 22h30, peut-être même 22h40, lorsque MON band préféré des 34 dernières années, BAD RELIGION a envahi la scène. Chose que je ne fais jamais, j’avais été consulté le setlist qu’avait publié par 99scenes. Et ce fut exactement comme ça avait été annoncé, à une petite exception près. Le spotlight s’allumait, Brian Baker entama les premières notes de  »Recipe for Hate ». Je venais enfin d’atteindre le paradis. Les quelque 10 000 personnes présentes semblaient également avoir atteint le firmament. Le ciel s’étant dégagé, la pluie s’étant arrêtée.

Crédit photo : Élianne Jutras

Même le temps semblait s’être arrêté, nous étions enfin rendus à ce moment tant attendu et plus rien n’avait d’importance outre que l’instant présent. À chaque spectacle de Bad, le setlist vient me chercher dans les trippes. Des incontournables et quelques pièces plus rarement exécutées. C’est ainsi que j’étais plus qu’heureuse d’entendre  »Candidate »,  »Struck a Nerve » et probablement une de mes préférées :  »Cease ». Ils ont donc terminé avec cette dernière avant d’entreprendre leur rappel. C’était tout simplement magique…

Crédit photo : Élianne Jutras

En entrevue un peu plus tôt dans la journée, Jay Bentley confia à Mélissa Magne, qu’il ne croyait plus que la musique avait le pouvoir de changer les choses, mais qu’au moins, elle avait encore le pouvoir de rassembler les gens. Si ce soir-là Bad n’a pas réussi à changer quoi que ce soit, je me console en me disant qu’au moins, ils avaient réussi cela : tous nous réunir autour d’une seule passion. Et tant que nous continuerons à être unis, cela me donne la force de continuer de croire au changement, que tout est finalement possible…

Institution on the hill
Like a beacon in the mind of an ancestor
To ignite a people’s will
There’s a shadowed stain on the west facade
It has spread like decay to enshroud the fraud
And the descendants find it, oh, so odd

Crédit vidéo : Pris sur la chaîne YouTube de Gabriel Dallaire

Un merci tout spécial à :

  • Emmelyne Péault-Hampshire, relationniste pour le Festivoix, pour ton accueil, ton professionnalisme et ta bienveillance.
  • Élianne Jutras, photographe par intérim, qui a généreusement offert de nous sauver les fesses.
  • Mélissa Magne, pour tout le travail que tu accomplis au Crew et d’avoir concrétisé un de mes rêves les plus fous.
  • À tous les merveilleux bénévoles rencontrés. Votre travail est précieux.

Rédaction : Claudia Bo

Correction et révision : Marie-Eve Landry