
Chronique Mélodique Riot Grrrl
Publié le 08 Mar 2024 par Melissa Magne
Tout le monde a une femme importante dans sa vie. Que ce soit une mère, une femme, une sœur, une fille, une amie, une copine… Les femmes se sont battues longtemps pour avoir les mêmes droits que les hommes. Encore aujourd’hui, il y a des injustices, autant au niveau professionnel que dans toute autre sphère. Il y a encore beaucoup de pays où la femme n’est aucunement considérée. Et tristement, même dans les pays où la femme est plus estimée, il y a encore énormément de féminicides. Pourtant, c’est cette même femme qui donne la vie, elle est intelligente, elle est forte, elle se bat, elle se relève, mais surtout, elle continue d’espérer. Absolument rien ne nous laisse croire qu’elle puisse être inférieure à l’homme. Voici donc la Chronique mélodique Riot Grrrl.

L’histoire
Premièrement, parlons du nom. Riot qui veut dire émeute et Grrrl, vous vous en doutez bien, est une référence à girl, femme. Ça a commencé quand certaines féministes ont décidé que ça en était assez. Elles voulaient offrir un safe-space ou espace sécuritaire pour les femmes allant dans les shows. Parce qu’on sait tous qu’il y a encore des mains baladeuses et des gestes ou des paroles déplacés dans pas mal de spectacles.
Cette alliance se veut pour les femmes et par les femmes. En général, les groupes qui font partie de cette association dénoncent tout ce qui concerne les injustices face aux sexes ; viol, violence, racisme et j’en passe. C’est donc au début des années 1990, en particulier dans le coin d’Olympia à Washington et Portland en Oregon, que le mouvement révolutionnaire Riot Grrrl prenait forme.
Des groupes tels que Bikini Kill, Bratmobile ou Huggy Bear, pour n’en nommer que quelques-uns, furent fondateurs de ce mouvement qui devint de plus en plus populaire. C’est d’ailleurs Allison Wolfe et Molly Neuman du groupe Bratmobile qui ont défini le terme Girl Riot. Un peu plus tard, Jen Smith, issue du même groupe, a créé Grrrl au lieu de Girl. Ensuite arriva Riot Grrrl qui venait de « angry grrrl zines » par Tobi Vail. Tous ces participants ont alors décidé que Grrrl plutôt que Girl serait une meilleure manière d’exprimer la rage qui se trouve derrière le mouvement et pour éviter d’associer le côté passif qui est relié avec le mot Girl.
Aujourd’hui
Nous avons, à cette ère, encore d’excellents bands punk considéré comme Riot Grrrl. Je pense à Bad Cop Bad Cop ou Bad Skin. Composés de femmes uniquement, ces groupes ont su percer dans le difficile monde musical qu’est le rock. Et c’est tout à leur honneur. Bravo mesdames ! Il y a de plus en plus de membres de la gent féminine qui participent à faire grandir notre merveilleuse scène du punk rock. Et, on va se le dire, il y a même des artistes masculins qui sont aussi féministes. Ça prouve qu’on ne doit pas lâcher le morceau, on continue d’avancer.
La cause
Pour toutes ces féministes, c’est très important de souligner les injustices sociales faites par les hommes aux femmes, et elles ont tout à fait raison. Elles disent tout haut ce que plusieurs pensent tout bas. La musique est à mon avis, le meilleur moyen de militer pour la cause. Par contre, Riot Grrrl c’est beaucoup plus que simplement de la musique. On le retrouve dans les actions politiques, les zines et autres formes d’arts.
Dans les années où ça a commencé, il n’y avait plus autant de militantes que dans les années quarante pour le sujet. Il y avait aussi très peu de femmes sur la scène punk, rock ou métal. Elles ont donc décidé de faire valoir les droits de la femme en criant et en chantant leurs idéologies. Des artistes comme Courtney Love, Beyonce ou Miley Cyrus chantent elles aussi le Girl power. Elles vont dans la même direction, mais avec des styles de musique différents.
Rappelons-nous
La chronique mélodique Riot Grrrl est là pour vous remémorer. Ce n’est qu’un petit texte pour se souvenir de ce que ces femmes ont fait et font encore à ce jour. Je voudrais aussi souhaiter à toutes les femmes ou toutes autres personnes vivant des injustices, une journée de la femme digne de ce nom. Ça ne devrait pas être souligné seulement une journée par année. Nous devrions tous les jours nous rappeler que les femmes ont des droits et que certaines luttent pour leur vie simplement parce qu’un homme a décidé qu’elle ne valait rien. Ce n’est qu’un bref aperçu de toute l’histoire derrière ce mouvement révolutionnaire.
Clique sur le lien des textes sur la scène Riot Grrrl par Le Bad Crew si tu veux en lire un peu plus sur les groupes influents. Tu peux aussi cliquer pour mes deux autres Chroniques mélodiques : Chronique mélodique Anarcho-Punk et Chronique mélodique Punk Celtique.
Rédaction : Mélissa Magne
Correction : Val Girard
Révision: Marie-Eve Landry