Home Scène Canadienne L’ultime Délüge avec Anti-Queens et Filthy Radicals

L’ultime Délüge avec Anti-Queens et Filthy Radicals

Publié le 03 Oct 2025 par

L’ultime édition du Délüge débutait le vendredi 12 septembre, au moment où l’automne sonne à peine à nos portes. Cette année, le Délüge7, comme le sept chanceux signe ici sa dernière édition. En effet, la conciliation famille-loisirs étant ardue en soi, il devient parfois difficile pour les membres d’une organisation de libérer des heures et de faire adonner les horaires de chacun. En tant qu’adultes obligés à une foule de choses, force est de constater que le temps est une denrée cruciale et précieuse.

Je me rends donc à Nikitoutagan pour surfer aussi sur cette dernière vague diluvienne. Ce soir, un line up coloré régalera le public de Mad Caddies, The Anti-Queens, The Corps et The Filthy Radicals. Comme tout bon événement, il y a du monde dehors et dedans entre et pendant les spectacles. Je n’y fais pas exception, parce que “festival” rime aussi avec socialisation.

The Filthy Radicals – Une grouillante découverte

Cette bande de six musiciens polyvalents torontois propose un très énergique mélange de folk plutôt ska aux accents punk, avec parfois une touche de hardcore. The Filthy Radicals m’interpelle tant par sa vibe que par le charisme de son lead face. La foule semble apprécier aussi; ça s’entend. Des messieurs déguisés en combo Banane-Roteux bougent dans le pit : ils sont un appel vivant au party. Ils sont bientôt repérés par le band, et vivent certainement un bon moment pendant que la trompettiste vient skanker avec eux durant une chanson. Un tel dynamisme est beau à voir.

Durant le set et les tunes, les instruments s’échangent naturellement : la guitare devient trombone et la trompette, guitare. Chacun des membres chante aussi un peu, tout ça dans une belle synergie. Éventuellement, une reprise de Blister in the Sun (Violent Femmes) chantée par le drummer emporte toute la foule dans une vague dansante, et moi avec. L’énergie qui explose alors s’étend jusqu’à la fin du set de The Filthy Radicals, et donne le ton du reste de la soirée. 

Dehors comme dedans, le son de The Corps

Durant l’entracte, j’observe les groupes de gens, tout en m’imprégnant du brouhaha ambiant. On profite du bon temps et d’autres choses avant le retour dans le pavillon. Quelques ajustements sont nécessaires avant le début du set, ce qui me rappelle à l’extérieur.

Finalement, je me laisse emporter par les conversations entre amis et rate donc la prestation visuelle de Corps. Okay, je me confesse, je trouve que la salle à Niki, elle sonne mieux entendue de l’extérieur. The Corps est un groupe de skate punk en provenance de Vancouver. Les tunes sont harmonieuses et énergiques, avec des voix parfois surprenantes. Allez donner une écoute à leur album Fractured Protocol paru en mai 2024, vous ne serez pas déçus.

La puissance même : The Anti-Queens

Comptant initialement quatre femmes en son sein, The Anti-Queens présente maintenant un visage à moitié masculin. Ainsi, on trouve Tommy assis aux drums et Michael à la basse. La foule s’est épaissie depuis mon dernier passage dans la salle, l’atmosphère s’est réchauffée de quelques degrés et le public est de feu. Read my mind fait s’agiter les gens un peu plus, et Emily Bones (voix) commande “come closer […]  we wanna see everybody dancing« ! La foule obéit, ravie. 

The Anti-Queens donne une prestation incroyable, la salle au grand complet crie ses louanges. La musique rentre au poste et percute le crowd de toute sa puissance, verve incluse. Et, que dire de cette voix forte et enjôleuse, sur fond de cordes soutenues et de drums lourds lors de Savior ? Wow. La foule crie son approbation lors d’une déclaration du band entre les chansons : “Trans rights are human rights”! Franchement, c’était super beau de voir tout le monde uni de même. En même temps, qui peut être contre l’existence d’autrui ?

À un moment donné, la trompettiste des Filthy Radicals monte sur le stage avec les Anti-Queens et partage le micro l’espace d’un instant. Puis, le public participe volontiers à une série de vocalises collectives, récoltant même la note de “B-” au passage. On aurait pu faire pire. Finalement, le troisième passage de The Anti-Queens au Délüge se termine sous un tonnerre d’applaudissements.

Une fin de soirée en beauté

Un autre long entracte à papoter et à rire à la température clémente, au milieu des groupes de gens. Puis, l’heure Mad Caddies sonne, et c’est comme si le soleil se levait une deuxième fois. En effet, il est facile de penser que les membres ont apporté le soleil de la Californie dans leurs valises, tant leur musique en est imprégnée. Ça bouge, c’est gai, les gens rient… pareil comme une foule par un beau jour d’été. Rendue à cette étape de soirée, je manque de concentration, alors les titres m’échappent un peu. La seule chose que je peux vous dire, c’est qu’on passe tous un sacré bon moment.

Selon mes habitudes, je quitte avant l’after party, où jouaient The Robert’s Creek Saloon et The Bankshots. Je suis persuadée que la fin de la soirée fut aussi agitée que le début de celle-ci.

Lire aussi
Le Délüge 6, inondation de talent le 14 septembreMission accomplie pour le Délüge5 !Le Délüge inonde le centre-ville de Jonquière

Rédaction : Julie Fortin

Courtoisie-photo : Sophie Boisvert

Correction & révision : Marie-Eve Landry

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé la musique, le style punk et les crêtes dressées. J'suis une intello finie, un peu geek et un peu pirate. J'évolue régulièrement dans les shows et dans le événements. Tu m'y verras souvent en retrait, mais toujours à l'écoute. J'ai parfois l'air sauvage parce que je dis pas un mot ou si peu. En fait, j'suis dans ma bulle, à penser à toutes sortes d'affaires ou à juste vivre le moment présent. Viens me parler, j'suis ben smatte, bien que j'aie plus de mots sur papier que dans la vraie vie. Correctrice, rédactrice et admin au sein du Bad Crew, j'ai pour objectif de faire rayonner la scène du SagLac, qui est vivante, accueillante et remplie de trésors de toutes sortes!