
Se Rendre malade... Un album qui soigne les maux
Publié le 13 Jan 2025 par Claudia Bo
L’année est à peine commencée que les chums du Saguenay, Défaillance, nous balance déjà un nouvel album, Se rendre malade…
Il y a un bon moment déjà que j’aime ce band d’amour, d’abord pour leur style musical, mais aussi parce que c’est des esti de bons jacks. Ils font de la musique pour les bonnes raisons, sans prétention et dans les règles de l’art du bon vieux punk rock.
J’étais donc enthousiaste de peser sur play et découvrir leur nouveau bébé.
Pour lire l’entrevue que Patrice a réalisée avec le band, c’est ici.

Le cover
D’emblée, le artwork du cover est intéressant. Il rappelle un peu l’iconographie typiquement bérurière que nous avions l’habitude de voir passer sous les crayons de Laul. Même si j’aime bien ce style de graphisme, je trouve néanmoins qu’il détonne avec les aspects visuels habituels de Défaillance. Trop de couleurs, pas assez de têtes de mort. Comprenez-moi bien! Ce n’est pas un commentaire négatif, mais je trouve que c’est très différent de leur habitude. Mon œil habitué aux pochettes noires s’y habituera, I guess. Mention spéciale à Stéphane Côté pour ce beau travail.

L’album
Ce petit LP de 6 pièces produit par Pils Records est sorti le 8 janvier dernier. Juste à temps pour te remettre de tes excès de tourtières pis de Labatt 50. Le format vinyle en version limitée (deux cents copies) sera disponible, quant à lui, dès le 24 janvier prochain. Ça promet de partir comme des p’tits pains chauds cet album-là !
Le contenu
Les pièces se suivent mais ne ressemblent pas. Les styles se mélangent et on sent que les gars s’amusent. D’un morceau à l’autre, on passe par toutes les gammes d’émotions, de sonorités et de styles. Du punk rock pur et dur, à des riffs plus distorsionnés comme les bons bands de style anarcho savent le faire, et même une toune avec une touche ska punk.
Le premier morceau de l’album, la pièce éponyme Se rendre malade, sonne comme du Bérurier Noir joué sur du Dead Kennedy. Bon, dit de même c’est fucking bizarre. Mais va l’écouter, tu vas comprendre ce que je veux dire. Plusieurs variations de rythmes et de tempo, on ne sait pas trop où ils s’en vont avec ces riffs, mais ça donne un malaise délicieusement angoissant. Ça exprime parfaitement ce que la chanson tente de nous gueuler.
Le deuxième morceau, 1979, est une pièce typique de punk rock, avec une touche skate punk. Shame on me, Elpunko va me détester pour ce commentaire. Les bridges sont intéressants, les paroles sont gueulées et tu vas même y entendre un moment de sing along si t’as envie de gueuler avec eux sans connaître les paroles. Je te prédis qu’en show, ça va soulever la foule ce p’tit bijou-là.
La suite…
La troisième toune, Fuck Ton Apitoiement, me laissait un peu perplexe au départ. Mais dès que l’intro est passée, on se transporte complètement ailleurs. C’est raw, rapide et agressif. Un son qui est propre à Défaillance.

Résistance, quatrième morceau de cet opus, est une pièce ska punk. On a la chance de pouvoir y entendre Shantal Arroyo de Overbass et Joe Evil de Grimskunk. C’est léger, entraînant et mélodieux.
La cinquième chanson, Avant, est définitivement ma préférée. Rapide, agressive, engagée et des back vocals parfaitement harmonisés. C’est du street brut!
Enfin, sixième et dernière pièce, L’hymne à la violence, débute par un court solo de drum. C’est une chanson qui ressemble à une complainte, remplie d’émotions. Ce qui complète bien l’album.
En espérant les voir passer dans un bar près de chez vous mais surtout près de chez nous.
Pour acheter l’album en version numérique : Bandcamp
Rédaction : Claudia Bo
Correction : Jess Peach
Révision : Marie-Eve Landry