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Varning From Montreal Festival XIV

Publié le 04 Oct 2022 par

Au moment de débuter [la rédaction/ l’écriture] de cet article, j’ai dû prendre une journée et demie de repos pour me remettre de ce Varning From Montreal Festival XIV : 3 jours intenses de shows avec 31 bands venant de partout, dont 13 groupes locaux. Le reste venait du Canada (11), des États-Unis (5), de la France (1) et du Portugal (1). Les 5 spectacles principaux étaient répartis dans deux salles. L’Achoppe était pour « le matinée show » (vendredi et samedi) et le Piranha bar pour les soirs (jeudi, vendredi et samedi). Pour conclure le festival, l’after-show avait lieu au The Traxide.

Jeudi 22 septembre

Le Varning a débuté jeudi soir au Piranha avec une soirée que l’on pourrait qualifier de « locale et plus smooth ». 5 bands sur 6 provenaient de la région (Montréal et Ottawa), et un autre de Vancouver. UZU, de Montréal, a ouvert le festival avec sa musique de style punkrock avec de fortes influences postpunk. Ils jouaient pour la première fois avec un deuxième guitariste et selon moi, ç’a rajouté énormément de profondeur à leur musique. J’ai autant adoré que la première fois où je les avais vus live à Ottawa.

Par la suite, Béton Armé, band punk/oï avec Dan Prestone  au chant. Dès la première chanson, Dan comme d’habitude, s’est promené partout sur le stage, gesticulant, les bras dans les airs, encourageant la foule à bouger et à s’approcher de la scène. Béton Armé est un excellent band pour faire bouger et chanter une crowd avec eux.

Puis, Dogma a enchaîné avec sa musique anarcho/peacepunk. C’était la 3e fois que je les voyais en quelques mois; je les aime beaucoup et je vous conseille une écoute si vous ne les connaissez pas. Pour continuer, le trio montréalais Force Majeure nous a joué son très bon et il a fait un cover d’Ejected avec la chanson Fast & Loud, qui était plus qu’excellente. Quant à Sexface, ils nous ont fait un set avec des chansons que je ne connaissais pas avant. En revanche, je peux dire que j’étais bien content de les voir. Comme un de mes amis dit tout le temps, « Sexface est notre G.B.H canadien » (Cheers Max).

Enfin, The Moor, de Vancouver, avait pour mission de terminer la soirée avec son postpunk/darkwave. Honnêtement, j’avais eu la chance d’écouter leur album From Smoke And Sorrow à quelques reprises avant le Varning et j’ai beaucoup apprécié. En show, j’ai juste un mot à dire : WOW ! L’énergie du groupe et le vocal de Lauren étaient incroyables. Ils ont fini leur set en jouant une reprise de Blitz,  »New Age ». Tout le monde chantait avec le band, et durant le refrain, la chanteuse partageait son micro avec le public devant, pour qu’ils chantent eux-aussi. Ils ont relevé le défi de closer la journée avec succès. Comme première soirée pour la quatorzième édition, on ne pouvait pas demander mieux.

Vendredi 23 septembre

Vendredi matin, après 6 heures de sommeil dans mon van, et la prise de 2 Advil pour que le mal de tête s’en aille, il était temps de me préparer pour « le matinée show ». Il devait commencer à 14h30 à la salle communautaire L’Achoppe, mais comme tout bon show punk, il a débuté en retard (rires). 4 groupes (Blemish, Maldita, Fuckin Lovers et Durs Coeurs) étaient à l’affiche. Des 4 bands, il y avait seulement Fuckin Lovers de New York que je ne connaissais pas.

Le groupe que j’avais le plus hâte de voir était Blemish de Montréal. C’est un band que j’affectionne beaucoup depuis un certain temps. Leur musique et le vocal de Katia viennent me chercher et j’étais bien content qu’ils ouvrent le show. Pour un vendredi après-midi, il avait quand même beaucoup de monde. D’après moi, certains avaient peut-être callé malade à la job, hahaha.

Par la suite, Maldita de Toronto a continué avec une bonne prestation. Rosa était en forme au vocal. Elle a même monté sur une chaise pour chanter et être plus [grande/ haute] que la crowd; elle l’a basculée à quelques reprises de gauche à droite. Déjà, en après-midi, les cannettes de bière s’empilaient dans les poubelles disposées à cet effet : ça promettait pour le reste de la journée et pour soirée ! Fuckin Lovers et Durs Coeurs ont joué respectivement dans cet ordre pour terminer la matinée.

Vendredi soir au Piranha, 9 bands étaient prévus; tous des bands beaucoup plus agressifs que la veille. Le headliner, NUKKE, du Portugal, était précédé de deux groupes locaux, le reste venant du Canada (3) et des États-Unis (2). Une grosse soirée s’annonçait et cela fut le cas.

Illusion et Fractured, deux groupes de Montréal, ont ouvert le show. Détrompez-vous, ce ne sont pas des nouveaux de la scène underground et ils ont été très appréciés de la crowd. Ensuite, La Milagrosa, Absolut et Destruct ont suivi. Plus la soirée avançait, plus le public bougeait au rythme de la musique, et des cannettes de bière volaient dans les airs. Puis, Phane a monté sur le stage; j’attendais avec impatience de les voir et je n’ai pas été déçu. Tim, le chanteur était partout : il a même fait du body surfing en chantant. C’était toute une performance de ce groupe de Vancouver.

Headsplitter, Languid et Nukke ont fermé la soirée du vendredi. Malheureusement, j’ai manqué Nukke, à cause que j’étais trop fatigué et que je devais aller me reposer pour être en forme le lendemain. Nukke était supposé finir vers 1h10  du matin; cependant, à 2h00 ce n’était pas encore commencé. C’est là ma seule déception de la soirée, de les avoir ratés. Il faut dire aussi que j’avais plusieurs bières dans le corps, car c’était le jour de ma fête : le monde me payait donc des consommations alcoolisées sans arrêt.

Samedi 24 septembre

Samedi matin, même chose que le vendredi : presque pas de sommeil, Advil pour le mal de tête, mais j’avais encore moins de temps pour me préparer. En effet, avant le show de la matinée, il avait un Punk Market à l’Achoppe. Je devais aller y préparer mon kiosque pour Pils Records/Pandemix Records avant l’ouverture et aller voir les autres marchands. On trouvait de tout : vêtements, bijoux, cassettes de musique, vinyles, tous des artisans DIY. Tout le monde se promenait en buvant de la bière et en jasant, tout en regardant la merch.

Une heure après le début du Punk Market, le show débuta avec Puffer de Montréal. Ils ouvraient le bal avec leur excellent punk/hardcore. Sérieux, Puffer est un groupe à découvrir pour ceux qui ne les connaissent pas. Ensuite le coloré Ciggie Tarbox nous a livré une performance telle que je suis habitué de voir quand je vois Ciggie & The Darts, du très bon punkrock d’Ottawa. Malheureusement, j’ai manqué l’avant-dernier band, Desperate Times. Il est donc dur d’écrire sur leur performance.

Pour finir, on avait droit au meilleur band métal de Montréal selon moi. Du genre années 80, Metalian sait comment jouer de ses instruments de musique. La crowd bougeait tellement que je sentais le plancher se balancer de haut en bas sous mes pieds. Je me suis même demandé si le sol allait tenir le coup… Seul point négatif mais auquel il faut s’attendre quand un gros groupe de punks marginaux se rassemble, plusieurs policiers se sont pointé le nez. À ma connaissance, par chance, il n’y a pas eu de grabuge ou d’arrestation.

Samedi soir, deux bands locaux, Total Nada et Warkrusher ont starté le bal. Par la suite, un band de New York que je ne connaissais pas, Flower, nous a joué un vieux style anarchopunk/hardcore qui me fait penser énormément au groupe Nausea. Flower a été ma grosse découverte du Varning, Collapsed et Mueco ont suivi juste avant les deux derniers bands de la soirée.

Asile a joué son punk hardcore/métallique et son set était composé de vieilles chansons, mais aussi de 3 nouvelles chansons, qui apparaîtront prochainement dans Pils Sessions. C’était une très bonne prestation de ce band d’Ottawa. Le groupe ayant pour mission de finaliser la quatorzième édition du Varning, était le band français Bombardement. Cette formation crust dbeat/hardcore, a eu quelques problèmes techniques au début, ce qui a retardé le début du show, mais une fois commencé, « criss que ç’a rentré solide ». Chanson après chanson, « ça bûchait en ostie ». Je peux dire : Mission accomplie. Seul côté négatif – et je le dis positivement – j’en aurais pris plus. Par contre, il était rendu 1h30 du matin et tous méritaient bien d’aller se reposer.

l’after-show

Enfin, l’after-show au The Traxide était supposé débuter à 1h30 du matin, mais a clairement pris une heure, voire une heure 30 de retard. 4 bands étaient censés être là, mais dû à la maladie et au covid, il n’en restait seulement que deux. Brutalize de Vancouver a fait l’ouverture et pour finir, il avait un deuxième set du band Nukke. J’ai donc pu les voir pareil même si je les avais manqués le vendredi soir. Le show a fini à 5h00 du matin, les deux groupes ont offert une performance solide, et la gang qui était au Traxide bougeait; le moshpit prenait toute la place disponible malgré l’heure tardive.

Conclusion

En bref, la 14e édition du Varning From Montreal Festival, fut composée de 3 grosses journées remplies d’extraordinaires bands venant d’un peu partout, de bière qui a coulé à flots, et d’un manque de sommeil pour la plupart des gens présents. Si vous me demandiez si je recommencerais demain matin, la réponse serait « oui ». Pour avoir parlé avec les gens, et en me fiant sur les posts Facebook et Instagram de plusieurs personnes présentes, tous ont très apprécié cette édition et ont déjà hâte à l’année prochaine.

texte revu et corrigé par Julie Fortin