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Tête d’affiche du mois d’octobre : Dirty Cheetah

Publié le 01 Oct 2024 par

Ce mois-ci, la tête d’affiche est Dirty Cheetah : comment est né Dirty Cheetah? Qu’est-ce qui vous a inspiré à former ce groupe et d’où vient ce nom?

Tout a commencé quand Patrick est sorti de prison (ben non, ce n’est pas vrai 😉). La première graine a été semée il y a plusieurs années quand Frank a parlé avec Jimmy Vapid (du groupe THE VAPIDS) après un de leur show au Traxide, dans le temps où le Traxide était la moitié moins grand qu’à la fin. Frank disait à Jimmy Vapid qu’il trouvait ça ben le fun de voir des shows, mais qu’il aimerait vraiment ça monter sur un stage un jour. Sauf que Frank n’avait jamais touché à un instrument de musique de sa vie. Jimmy lui a répondu « DO IT! Even if you don’t know how to play. Just go for it. » Voilà que Patrick, celui avec qui Frank aurait pu jouer, s’en va pour une durée indéterminée pour Winnipeg.

C’est à ce moment-là que Frank fait la promesse à Pat qu’il va apprendre à jouer pendant qu’il est parti, dans le but de former le band à son retour. Les deux boys ont demandé à Lynn si elle voulait embarquer et Don Lucas qui connaissait Pat depuis les années 90, est finalement apparu dans le portrait. Au début, le nom du band devait être Dioxide, mais Lynn a challengé le nom. Thanks to Lynn! On a fini par trouver que le jeu de mots avec Death Cheetah était débile. Mais comme c’était déjà pris, on a fait le compromis pour Dirty Cheetah. Un autre calembour assez douteux 😉.

Pour lire l’article de la tête d’affiche du mois précédent, c’est ici.

Quelles sont vos principales influences musicales, que ce soit dans le punk rock ou d’autres genres?

Dans quoi on est allé voler des riffs, genre…? Ben non… on ne vole pas de riffs voyons! On fait juste s’en rendre compte une fois que la toune est finie 😉. Évidemment, il y a toute la descendance des Ramones comme Screeching Weasel, The Queers, etc. Le catalogue au complet de Lookout Records a eu une influence sur nous. Mais aussi, les bands punks d’Ottawa autour de 2010 : The Creeps, Steve Adamyk BAND, The White Wires, (qui font un come back, by the way). Jeune ado, avant la vague skate punk, on écoutait aussi les classiques comme Dead Kennedys et Sex Pistols.

On a écouté beaucoup de lo-fi garage punk des années 90 aussi. Sans oublier la vague scandinave de la fin des années 90, début des années 2000, comme Gluecifer et Turbonegro. On peut aussi s’inspirer parfois de country pour la structure simple de nos pièces. Anyway, vous allez sûrement trouver des clins d’œil ou des références à plein d’autres choses improbables dans nos prochains releases. Il y aura un peu de Guns N’ Roses, The Stooges et même Little Richard dans ce qui s’en vient.

Tous ceux et celles à qui j’ai jasé sont unanimes pour dire qu’en live, vous êtes des machines. Quelle est, selon vous, la clé pour des prestations lives de qualités?

La clé? C’est environ deux petites clés avant d’embarquer sur scène… 😉 Ben non… on ne fait pas ça non plus, voyons… Pour vrai, c’est le mix de notre gang qui fait le show. On se pousse chacun à donner le meilleur show possible. Parfois, on décide d’exploiter un angle inattendu avec un style vestimentaire thématique. Ou bien l’on fait un build-up thématique sur nos médias sociaux en jouant avec des codes de la lutte, par exemple. Des fois, on fait des stunts. Des fois non. Parfois, on sort littéralement le feu.

Bref, vous ne savez jamais à quoi vous attendre. Mais le plus important, c’est qu’on a vraiment du fun à jouer sur scène et que ça doit paraître un peu. C’est sûrement ça que le public retient parce qu’on n’est pas de si bons musiciens que ça. On a aussi une énergie particulière dans notre façon de jouer. Le picking est assez agressif. Ce n’est pas comme si c’était une technique officielle. C’est comme un train qui s’emballe. Le fait que tous les membres du groupe participent aux vocals doit avoir un effet sur la perception des pièces en live aussi. Bref, l’important c’est d’avoir du fun sur scène, peu importe ce qui arrive. 

Comment se passe le processus d’écriture et de composition au sein du groupe? Est-ce collaboratif ou chacun a-t-il un rôle spécifique?

C’est pas mal collaboratif. La plupart du temps, c’est quelqu’un qui amène une pièce déjà très avancée. Mais tout le monde participe pour compléter ce qui manque. Frank est toujours le « go to » quand on bloque sur les paroles. Il a toujours la ligne pour nous sortir d’un blocage. Sinon, il y a des pièces qui sont sorties en jammant tout le monde ensemble, soit en improvisant sur un riff ou avec une phrase que quelqu’un a sortie de façon random.

Vous êtes assez actifs sur les réseaux sociaux. Croyez-vous qu’il soit possible de nos jours de faire de la musique sans vendre son âme numérique?

On peut imaginer que ce soit possible. Tout dépend quels sont les objectifs. Si c’est juste pour tripper à faire de la musique sans avoir le besoin de la partager, c’est tout à fait possible. Sauf que, c’est toujours le fun quand le plaisir est partagé 😉. À notre niveau, les réseaux sociaux sont probablement notre meilleure façon de rejoindre le monde. On n’a aucune équipe derrière nous.

On est 100% DIY. Donc ça demande beaucoup d’efforts pour créer du contenu pour promouvoir notre musique. Là aussi, il faut que ça reste le fun à faire. Comme on fait tout nous-même et qu’on a le contrôle total sur le contenu, on est certain que ça nous ressemble. Donc, on n’a aucunement l’impression de vendre notre âme. Ce ne serait peut-être pas la même chose si c’était une agence ou un label qui s’occupait de nos médias sociaux.

Il me semble que vous avez sorti quelques singles récemment et un vidéoclip. Un album qui s’en vient? À quoi peut-on s’attendre de votre part prochainement?

!! Merci pour cette question! 😊

On a effectivement sorti un EP en mai dernier : Polite As Fuck, ainsi que deux vidéos. Allez voir notre chaîne YouTube. On a plusieurs vidéos à voir et revoir. On a aussi sorti un premier single en français Laisser tomber, en juillet dernier. C’est disponible partout. On a une série de shows en novembre à Ottawa, Montréal et Sorel.

Plus tard en fin d’année, on sort deux covers exclusivement sur Bandcamp. On vous donne des nouvelles à propos de ça très bientôt. On a aussi assez de matériel pour rentrer en studio et faire un deuxième album complet cet hiver. Mais c’est trop tôt pour prédire quand ça va sortir. En attendant, restez au courant et  »checkez » nos shits sur Instagram et Facebook.

Rédaction : Claudia Bo et Dirty Cheetah

Correction : Valérie Lapierre

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