Cosmïc et Satanic Surfers au FBM
Publié le 02 Août 2024 par Julie Fortin
J’attendais ce samedi 20 juillet avec impatience, afin de voir Satanic Surfers et mes amis du groupe Cosmïc à l’œuvre. Chaque année depuis plus d’une décennie, l’amusement bat son plein pendant que la musique et la bière coulent à flots à la zone portuaire de Chicoutimi. Pour cette édition, l’organisation du FBM a érigé une scène dans le stationnement, tout près de la station d’accueil principale du site. Sous le soleil qui caractérise ce weekend, les gens s’entassent devant le stand d’accueil au son de Carotté et de Vilain Pingouin. Les bands livrent des performances magistrales.
C’est noir de monde. On circule difficilement, se frayant un chemin dans les allées entre les kiosques. Heureusement, le vent frais provenant du Saguenay dissipe un peu la chaleur torride des derniers jours. Après un petit détour chez Joli Rouge, j’arrive à la scène Béluga près de laquelle les gens s’entassent tranquillement.
Cosmïc renouvelé
Ça fait déjà un bail que j’ai vu Cosmïc jouer. Ce soir, le groupe présente une toute nouvelle mouture. En effet, de la formation originale, il ne reste que Sam Beaugoss (voix). Enfin, Stéphane à la guitare, Jérôme à la batterie et Sophie à la basse complètent parfaitement ce quatuor plus énergique que jamais. Sam termine l’introduction des membres avant d’entonner À des années lumières.
Ceux qui connaissent Cosmïc s’agitent en chantonnant Décibels et Pendant que les autres. Les autres personnes de la foule semblent se délecter de cette musique pétillante qui caractérise si bien le band saguenéen.
Puisque mon programme de ce soir m’amène aussi en zone payante, je dois me résoudre à laisser la prestation de Cosmïc de côté pour aller me faire une place derrière les grilles. Cependant, j’en ai vu assez pour savoir que cette formation renouvelée sera des plus prospères. Surveillez les réseaux de Cosmïc, puisqu’ils concoctent un nouvel album.
Allez écouter J’y peux rien, nouvel extrait sorti en mai dernier.
Satanic Surfers en visite au Saguenay
Dans la zone réservée, la foule est dense et s’agglutine rapidement autour des kiosques de boisson et de marchandise. Le brouhaha de l’effervescence commune est interrompu par la voix du maître de soirée. Satanic Surfers, formation suédoise, visite enfin le Saguenay ce soir. Le crowd clame sa joie. Dès lors commence une intro sonore plutôt lugubre, quoique intensément invitante. Le stage est illuminé de spots rouges, accentuant le contraste la brunante qui s’installe dans toute sa fraîcheur. Les musiciens apparaissent les uns après les autres sous les acclamations du public.
Immédiatement, ce dernier se gave des premiers accords : les murmures se taisent. L’enclos délimitant l’avant-scène empêche la formation d’un trash devant le stage. De mon point de vue, c’est malheureux. Après la chanson d’introduction, The Usurpers, le chanteur s’adresse à la foule en français : “Bonsoir nous sommes les Satanic Surfers (…) ça va bien ? » On se sent interpellé par cette courtoisie, caractéristique du charme européen. D’ailleurs, des applaudissements et vivats de toutes sortes retentissent en réponse aux salutations du band.
Du talent à revendre
Éventuellement, je réalise que les musiciens se partagent les tours de chant. Effectivement, le drummer chante d’une voix aussi puissante que profonde durant les chansons, et c’est franchement impressionnant. Tout du long, Satanic Surfers interprète ses tunes énergiques et magnifiquement rendues. Alors, des spots jaunes voyagent d’un bout à l’autre du stage. Un voile de fumée s’élève, rempli de vapeurs d’herbe et de glace carbonique. Une ambiance de joyeuse légèreté se dégage de la foule alors. Hero of our time est dédiée au lead band de la soirée, Rise Against.
Enfin, avant de jouer The treaty and the Bridge, les Surfers s’adressent à la foule : « normalement, les groupes quittent la scène pour revenir jouer deux-trois chansons par la suite, mais nous on fera pas ça. On va jouer toutes les chansons puis après “mouah et bye”; on laisse la place à Rise Against” [traduction libre]. Les dernières chansons, dont Sunshiny Day sont jouées, dans une agitation retentissante. À la fin, Satanic Surfers salue la foule avec “the most important word in swedish” : Skål (cheers!). Quand je me retourne, il y a presque trois fois plus de gens dans la zone-spectacle. Je sors juste avant Rise Against, j’ai tellement apprécié ma soirée.
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Rédaction : Julie Fortin
Photographie : Annie Freska Blackburn
Correction & révision : Marie-Eve Landry