
Darcy : Une découverte en plein dans ma palette
Publié le 16 Oct 2023 par Julie Fortin
Samedi 7 octobre dernier, j’aurais voulu me cloner. Deux bons spectacles étaient à l’ordre du jour, en des points opposés du Saguenay. J’opte pour Darcy, Dysruptive et Code 40-11 au Plaz’n’Dox de La Baie. Je sais que je ne me trompe pas, même si j’aimerais voir Défaillance, Matante Mutante et Fokyoushima à St-Honoré. C’est une soirée tiède d’automne, mais c’est venteux. On se rassemble lentement dans le parking du Paradox. Ce soir, je viens en découverte, puisque je n’ai jamais vu le show de Darcy, ni celui de Dysruptive. à voir l’achalandage plutôt timide, je réalise que quantité de gens tranchèrent leur choix déchirant.
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Dysruptive
Dysruptive de Québec, monte sur scène au son d’une alarme anti aérienne remplie distorsion et lance ses premières notes. Après une intro guerrière, Dennis (voix) salue la foule “merci de nous avoir invités dans le bout de La Baie des Ha! Ha! C’est comme ça [que] ça s’appelle, La Baie des Ha! Ha! ? C’est drôle.” On la rit ben, on est habitué. Puis, Dysruptive joue quelques-uns de ses titres comme Atheist Extremist et Road to Ruin. Leurs tunes sont pleines d’énergie et de disto, et ça me séduit. Le pit est assez dégagé, je peux donc danser librement.
Par la suite, Beer est introduite de façon amusante : “T’sais si 10% des accidents c’est du monde qui boivent de la bière, ben 90% c’est du monde qui en boivent pas.” Le public sourit et en profite pour lever son verre au band. C’est la première fois que je vois Dysruptive, et franchement, chaque seconde du show confirme mon choix de ce soir. Je ne suis pas déçue par ce que je vois et entends. Je me laisse emporter – et mes pieds encore plus – au son de Unheard Ones et Clockwork. Le premier set de la soirée s’achève sur Plastic Age. C’était extra.
Dysruptive en était à sa première visite à La Baie. J’espère qu’ils reviendront. Alma vibrera bientôt de leur son punk, puisque le groupe jouera au Café du Clocher le 24 novembre prochain avec Vermine Kaos.

Darcy
Le décalage horaire pousse Productions Colimason à revoir l’ordre de passage des groupes. Peut-être que l’accueil chaleureux dont Darcy bénéficie depuis son arrivée sur le continent n’est pas inconnu à ce petit changement de dernière minute… Quoiqu’il en soit, le quatuor débarque sur le stage du ‘Dox et se présente. “Le Paradox c’est un vrai bar avec de vraies machines à sous… on voit pas ça chez-nous […] on s’appelle Darcy, […] on s’amuse bien et on picole un peu trop bien aussi”. En avant la musique, délicieuse et rythmée.
Je découvre les notes de Darcy, à la limite du punk et du métal. Honnêtement, j’avais besoin de ça pour me défouler et me vider le presto. C’est franchement revendicateur, gueulant et dynamique. J’ai beaucoup de plaisir à les écouter et à les voir évoluer sur le stage. Irwin (voix) interagit beaucoup avec le public et raconte des petites anecdotes. Puis, un toast géant, “nous les Bretons, on ne dit pas santé, ni cheers, ni salute… on dit Yeched mat !” La musique se poursuit. Dans la fosse, toute la place est faite aux femmes qui pogotent devant, les hommes derrière. Parmi elles, je me laisse emporter par les rythmes, ma rage de vivre transformée en énergie motrice, et je danse ma vie comme s’il n’y avait pas de lendemain. Quand leur set finit, ma peau est poisseuse mais j’en veux encore.
Durant l’entracte, je discute un peu avec Vincent (guitare). Darcy en est à sa première présence au Québec, et franchement, tous apprécient. Je vous laisse découvrir Machine de guerre, sur le EP du même nom, sorti en 2022.
Code 40-11

Un bref entracte. L’auditoire a certainement fondu du tiers. Je suis ravie de revoir Code 40-11, la première fois depuis la St-Jean. Quelques ajustements techniques. Pete (voix) lance “on n’est pas prêt finalement retournez chez-vous, revenez demain! « , et c’est l’hilarité générale. Avant que la musique ne commence, on entend l’écho de la musique pop d’en haut (au Plaz’). Un regard au plafond, et ces quelques mots “merci de pas vous laisser tenter d’aller danser en haut. Même moi ça me tente”, achèvent de dérider l’assistance.
J’aime les sonorités de Code 40-11, et l’émotion se dégageant de leurs morceaux. Ravie d’avoir tout l’espace du monde pour danser, j’me laisse aller sur Tous coupables ou Ta business. Je reprends mon souffle durant les mélodies plus métal que sont C’est ça l’Amérique et Tomber les bombes. Je passe un foutu de bon moment, emportée par les sonorités, mes pieds guidés par les rythmes. Inexorablement, le spectacle s’achève. Les notes de M, clin d’œil affectif pour la regrettée Marie Starlet Lavigne résonnent dans la salle et dans mon cœur, achevant ainsi une soirée remplie de découvertes.
Les photos de la soirée
Rédaction : Julie Fortin
Crédit-photo : Jay-Cherry
Révision : Marie-Eve Landry