LE RECAP DU POUZZA FEST 2023
Publié le 05 Juin 2023 par Collabo
Une édition qui n’a rien à envier aux éditions précédentes.
C’est en ce weekend du 19 au 21 mai que les festivaliers ont pu participer à la 11e édition du Pouzza Fest. Le festival montréalais offrait, cette année, une édition 100% indoor. Pour des raisons financières, l’organisation s’est, de surcroît, retournée vers une nouvelle formule. L’absence du populaire site extérieur et la pénurie de headliners habituels dans le line up allaient-ils, en outre, manquer à cette édition quelque peu différente ?
Pour en apprendre un peu plus sur le festival et sur le lancement du line up, clique ici : Le Bad Crew – Webzine de Punk
Poser la question, c’est un peu comme y répondre
Le Pouzza Fest a définitivement su apporter un vent de fraîcheur dans la communauté punk rock avec une édition qui sort de l’ordinaire. En effet, cette composition haute en variété et en découverte n’a rien à envier aux éditions précédentes. L’opinion publique fut toutefois partagée au sein de la communauté punk rock. Non seulement la nouvelle formule du Pouzza est, selon moi, une solution gagnante qui démarque ce festival du lot, mais elle a su satisfaire les mélomanes avides de renouveau. Le festival est cependant un peu moins kid-friendly que les années antérieures. Pour ma part, je ne crois pas que la scène extérieure et les headliners que tout le monde s’arrache d’année en année aient laissé un vide nostalgique au festival. De la nouveauté, ça fait du bien !
Je vous invite à lire l’article de ma collègue Émilie. Cet article résume très bien mon engouement pour l’édition de cette année.
L’édition 2023 s’est déroulée dans 6 points marquants du centre-ville bien connus des festivaliers, soit aux Foufounes Électriques/Cabaret Fouf, au Théâtre Sainte-Catherine, au Café Cléopâtre, au Café Big Trouble et au Turbo Haüs. Le Café Big Trouble et le Turbo Haüs m’ont légèrement compliqué la vie en présentant chacun un line up de feu. J’ai dû par contre faire quelques choix logiques et couper dans les quelques bands présentés à ces endroits, question de ne pas hypothéquer ma planification, comme ces salles sont à une distance plus longue de marche des autres salles principales.
Ce que vous avez manqué si vous n’étiez pas de la partie au Pouzza Fest cette année
Mel Champagne de Get Over It
La prestation de Lost Love : LOST LOVE GOES TO SKALLEGE
Le 1er avril dernier, le band punk montréalais Lost Love annonçait fièrement l’ajout d’un nouveau EP à saveur ska à leur collection. Évidemment, leur annonce de la sortie de LOST LOVE GOES TO SKALLEGE n’a pas été prise au sérieux par les internautes. Le Bad Crew a d’ailleurs rapporté la nouvelle dans un article, encourageant la blague. Une vingtaine de jours plus tard, le groupe musical poussa la machine d’un cran en affichant sur leur Bandcamp un EP de 4 chansons populaires version ska.
Quelques jours plus tard, le Rockumentaire LOST LOVE GOES TO SKALLEGE, expliquant le processus créatif de ce projet, fait également son apparition sur la toile.
Des rumeurs circulaient depuis quelque temps sur le web. Les musiciens auraient préparé un segment de leur spectacle qui leur permettrait de nous présenter leur nouveau stock. Il était donc inévitable que je sois de la partie. C’est ainsi à la fin du spectacle, qu’une section de brass rejoint les membres du band sur scène. Lost Love avait par ailleurs changé d’outfit pour l’occasion. Même si la formation n’est pas d’origine ska à la base, Lost Love a su rendre la performance mémorable. N’importe quel individu sur place pouvait croire que Lost Love était un band d’origine ska.
Je ne suis pas déçue d’avoir choisi Lost Love dans ma planification, de même que je ne suis pas déçue de la qualité du show. Par ailleurs, tout ce qui concernait cette blague était parfaitement présenté. Guilhem a aussi lancé à la foule en blaguant que pour leurs 20 ans, ils allaient présenter une version country de leurs chansons. Restez à l’affût !!
Le Pouzza Comédie Club au Théâtre Sainte-Catherine :
J’ai passé mon dimanche après-midi pluvieux au Théatre Sainte-Catherine pour assister au Pouzza Comédie Club mettant en vedette à l’animation Olivier Picard. Une belle brochette d’humoristes québécois y était présentée. C’était ma première participation à ce genre d’événement. Je consacre habituellement mon horaire à la musique. J’ai toutefois bien aimé l’expérience et ce ne sera pas ma dernière présence à cette portion du festival.
Voici la liste des humoristes présents:
Maxime Gervais
Joe Guérin
Anne-Sarah Charbonneau
Cyril Hives
Maude Dessureault
Huilipp
Le nouveau QG, LE CENTRAL.
Cet endroit est définitivement un de mes highlights découverte. Je n’ai pas eu le temps de m’asseoir une heure au resto en ce weekend de folie, et ce malgré mon côté extrêmement foodie. Je n’ai surtout pas envie de manger une grosse poutine de la Belle Pro à chaque repas non plus. LE CENTRAL, situé au 30, rue Sainte-Catherine Ouest, est devenu mon meilleur allié dans ce marathon musical. Je pourrais comparer cet endroit à une cafétéria, mais avec plus de 25 petits restos/bars signature à saveur multiculturelle. C’est également à cet endroit que nous devions aller récupérer notre laissez-passer. L’organisation a bien joué ses cartes en sélectionnant cet endroit tantôt pour le brunch, tantôt pour les shows secrets. Cela a permis aux festivaliers de se poser un peu sans trop perdre le rythme. LE CENTRAL pour moi, c’est un gros OUI !!
Mudie : Bad Vibrations
Un des moments forts du Pouzza Fest est sans aucun doute le lancement de Bad Vibrations de Mudie. Entouré de plusieurs musiciens de haut calibre, Hugo Mudie a su faire vivre l’expérience de son nouvel album à la foule en offrant une prestation plus que remarquable. C’est sans équivoque que la foule a apprécié également l’apparition du chanteur de Dead Fucking Last (DFL) qui a rejoint Mudie sur scène le temps d’une chanson.
Le festival comprenait une panoplie d’autres événements que j’ai manqués à contrecœur. Le bracelet devrait venir d’emblée avec une machine de téléportation. Par exemple : Le yoga punk, le brunch du lendemain, le BBQ avec les shows acoustiques en début d’après-midi ainsi que toutes les prestations intéressantes qui se dédoublaient en même temps que mes sélections musicales ont été un défi à intégrer dans mon horaire personnel pour compléter ma check-list.
Mon top Lucky Seven
Voici mon top 7 des bands qui, selon moi, se sont le plus démarqués durant le week-end :
Coup de cœur découverte : Russian Tim and Pavel Bures
J’ai vraiment consacré mon Pouzza Fest cette année à la découverte musicale. Je vous invite à également découvrir à votre tour les 8 orchestres énumérés ci-haut qui ont offert toute qu’une performance live. Shout-out à mon moment de détente passé avec Émilie lors de la découverte de OH THE HUMANITY!. Nous pensions regarder le band assises. C’est cependant lors des premiers accords du guitariste que nous nous sommes dirigées à l’avant en courant pour ne rien manquer de cette prestation de fou.
Quand Le Bad Crew sort en famille :
Voici le top 3 de mes fidèles acolytes qui ont aussi participé au festival :
THAT GUY IN THE PIT
1- MVLL CRIMES
Après avoir passé 4 longues heures en auto, dont probablement la moitié à quelque part dans le trafic à Montréal. Après avoir checké l’heure 1000 fois, j’arrive finalement aux Foufs aux environ de 18h45. Je me grille finalement une clope nerveuse vite fait et j’entre pour me rendre compte que j’ai manqué $$Stars$$. Tsé, quand ça va ben ! Je me dirige donc vers la grosse scène des Foufs. Je me prends une bière et je m’installe donc pour filmer mon premier band de la fin de semaine. N’ayant aucune idée à quoi m’attendre, voici sur quel chemin Dame Chance m’a guidé :
J’écris ces lignes et je ne sais toujours pas comment décrire ce que j’ai vu. Une chose est certaine, j’ai eu le sourire pendant toute la prestation. J’en ai également parlé à beaucoup trop de monde. et je vais certainement m’en rappeler longtemps. Je vais définitivement aller revoir ce groupe s’il passe dans mon coin dans le futur !
2- No Trigger
Je pense que c’est assez safe de dire que No Trigger était un band à voir en haut de la liste pour plusieurs personnes, dont moi le premier. Je n’aime pas avoir de trop grosses attentes pour éviter les déceptions mais dans ce cas-ci, ils ont vraiment livré la marchandise ! Tout était parfait ; le son, l’énergie du groupe et de la foule et la sélection de chansons ! J’ai entendu quelques personnes au cours des derniers mois mentionner comment leur dernier album n’avait pas la même dynamique qu’avant, mais en concert je n’ai vraiment pas été déçu ! Voici un extrait exclusif contenant 2 chansons de leur nouvel album. Qui l’eut cru que No Trigger pouvait faire du ska ?
3- Hans Gruber and the Die Hards
Le dimanche cette année, pour moi fut une journée de découverte. Tant qu’à découvrir, j’ai décidé de demander l’avis de quelques amis qui en connaissent probablement beaucoup plus que moi sur la musique. La meilleure suggestion de la journée fut aisément celle de mon ami Ben de Sans Retenue qui m’a fortement recommandé d’aller voir ce groupe. Je n’étais vraiment pas prêt à ce qui s’en venait, mais WOW quelle prestation endiablée. L’énergie du groupe était vraiment contagieuse et la foule était déchainée. J’ai fait de belles découvertes skacore cette fin de semaine, mais rien n’approche la joie de voir ce band-là ! Encore une fois, j’ai un extrait exclusif du groupe où il semble y avoir un concept de dinosaures. Je n’essaierais même pas de vous l’expliquer car si une image vaut mille mots, une vidéo doit en valoir quelques millions !
Je vous invite fortement à aller explorer ma chaîne YouTube pour voir mon expérience du Pouzza Fest 11 et abonnez-vous tant qu’à y être. La meilleure fin de semaine de l’année encore une fois !
RÉMI DESCHENES / PHOTOGRAPHE
1- Russian Tim and Pavel Bures
Le détour au Café Cléopâtre en valait le coup, la salle était bien remplie pour Russian Tim and Pavel Bures, une énergie comme j’ai rarement vu ! La synergie entre les membres du groupe était incroyable, un beat très entraînant. Un band qui s’amuse avec l’espace du stage, c’est tout à leur avantage et je ne suis sûrement pas le seul à avoir été marqué par eux.
Dès les premières paroles de Jill, sa voix perçante m’a tout de suite interpellée. Avec une touche d’humour, de satire, de rage et de frustration dans leurs chansons, MVLL CRIMES a su me tenir en haleine du début à la fin. J’ai eu un plaisir fou à les photographier durant leur performance, clairement un must sur la scène hardcore canadienne.
Deuxième groupe hardcore faisant partie de mon top 3 : Brutal Youth ! Littéralement une bombe à
retardement qui explose dès les premières secondes ! 90 secondes Top Chrono. Tout ce que tu veux, c’est en avoir plus. Sans trop m’attarder aux paroles mais plutôt au visuel, des kicks dans les airs, des sauts de 5 pieds avec des regards quasi en transe .. en veux-tu, en voilà ! La foule était en délire du début à la fin, une autre très belle découverte faite ce soir la.
Quelques top 3 supplémentaire de la communauté Le Bad Crew
David Cesare
1- iLLScarlett 2- L’Affaire Pélican 3- Lone Wolf (excellente découverte je ne connaissais pas)
Émiliie Punkmmondon: Punk Roquette – podcast and music
1- OH THE HUMANITY 2- Record Thieves 3- No Trigger
Yuri Rawk: The Yuri Rawk Show
1- No Trigger 2- Bring The Light 3- iLLScarlett
Gen Chacal : ERROR 514
1- Vacation 2- BARNAK 3- Bad Words
Phil Vai : Le Clash Podcast/La Dérape
1- J’ai l’impression que la foule a commencé à se dégourdir à Dead Bars, c’est le point tournant où l’on a senti le Pouzza 11 prendre vie.
2- Lost Love avec le changement de costumes, le ska et les dinos .. c’était magique.
3- La toune d’intro du Pouzza de BÀRBE À PÀPÀ était aussi un très beau moment pour se donner un dernier coup de pied au cul le dimanche.
Coup de coeur: Enfants Sauvages, qui n’ont juste pas d’esti de bon sens live. Ils m’ont donné la joie d’être resté tard le dimanche.
Louis-Charles Berthiaume : Dead Alright/Brand New Lungs
1- Hans Gruber and the Die (meilleur set du Pouzza) 2- No Trigger 3- iLLScarlett
Genevieve Vignoul
1- Vacation 2- No Trigger 3- Mudie
Frank Madore: RIVER BELOW – Tribute to Billy Talent/Hostage Eyes
1- iLLScarlett 2- OH THE HUMANITY 3- J’hésite entre Hellbent et One Fall
Maxime Bauché aka le warrior du Pouzza
1- Hans Gruber and the Die Hards, 2- Russian Tim and the Pavel Burs, 3- The Bollweevils & The Amorphous Blob Orchestra
Pierre-Luc Thiffault : Le Punk Rock Show du Matin
Malgré que je n’ai pas eu la chance de voir tous les bands, voici 3 groupes qui ont sorti du lot selon moi :
1- OH THE HUMANITY – Je ne m’attendais pas à autant d’énergie. Un chanteur qui a tout donné, des pros qui maîtrisent leurs instruments à la perfection. Intense, rapide, technique. Ça me faisait beaucoup penser à A Wilhelm Scream, ce qui est une bonne chose !
2- No Trigger – Première fois que je voyais No Trigger live. J’aime particulièrement les groupes avec des bons backvocals, ça amène une bonne dynamique et une solide énergie. Après quelques notes seulement, j’étais déjà conquis. Un frontman charismatique qui a su subjuguer la foule, qui était très festive. Pas eu le choix d’aller dans le pit, point dans les airs, en essayant de me rappeler les paroles !
3- Twenty2 – J’ai vu Twenty2 plusieurs fois depuis leur retour sur scène, et depuis la sortie de Dismissed, mais il y avait quelque chose de spécial avec le show au Pouzza. Jon était tout simplement en feu ! Une setlist d’une rare intensité du début à la fin. On en aurait pris toute la soirée !
Jessica Martel
1- Dead Bars 2- Lost Love (as usual) 3- Flatliners
Cédrik Vaudreuil
1- Bring the light 2- The bridge city sinners & The Peelers 3- Hellbent & Oh! the humanity
LES SETLISTS
Vendredi
Samedi
Dimanche
PS: Guilhem je suis toujours en attente de recevoir une copie de votre setlist par la poste.
SUR UNE NOTE FINALE PLUS QUE POSITIVE
Pour conclure, le Pouzza Fest saura toujours lancer la saison des festivals et de l’été avec brio. J’espère fortement participer l’an prochain à une 12e édition du même style. Je vous invite à nous donner vos commentaires sur notre page sur votre top 3 du week-end ainsi que vos impressions du festival.
Rédaction : Mélodie Martel
Correction : Emmy Guilbault
Révision : Marie-Eve Landry
Vidéaste : THAT GUY IN THE PIT
Photographe : Rémi Deschenes
